Les ministres de l’intérieur qui se réunissent le 22 septembre à Bruxelles engageront les débats compliqués. L’Autriche et la Hongrie ont entrepris une démarche conjointe à l’instar de la Bulgarie et de la Roumanie ayant exigé de décider de leur admission à la zone Schengen. Les chefs des diplomaties autrichienne et roumaine ont exigé que l’UE durcisse le contrôle frontalier et douanier aux frontières de l’UE avec les Balkans. Il est indiqué dans leur message conjoint que les illégaux afghans, irakiens, indiens, pakistanais, somaliens et autres affluent ces derniers mois via le couloir balkanique en Hongrie et dans d’autres pays de l’UE.
La décision de permettre aux pays de l’UE de reprendre le contrôle frontalier et douanier adoptée précédemment ce mois par la Commission européenne constitue un événement symbolique dans l’histoire de l’Europe unie. Il est souligné dans les documents approuvés que de telles mesures doivent être coordonnées et constituent la dernière ressource, mais le vecteur commun d’une politique plus dure de l’UE dans le domaine des migrations est déjà précisé. Il ne faut pas se faire des illusions en ce qui concerne les mesures coordonnées. Selon le président français Nicolas Sarkozy, malgré les déclarations, l’adoption des décisions d’actualité relève toujours de la compétence des pays membres.
Dans le même temps, les tentatives des pays membres de déposer la responsabilité de la lutte contre les illégaux sur Bruxelles, c’est plutôt de l’astuce. Dit l’experte du Centre d’étude de la crise balkanique contemporaine de l’Institut d’études slaves de l’Académie des sciences de Russie Anna Filimonova :
Le rôle essentiel dans les relations internationales est transféré à l’OTAN et au facteur de la force. A mon avis, c’est là la principale conséquence de tous les événements dont nous sommes témoins. L’aggravation des problèmes aux frontières extérieures de l’UE est l’effet direct de l’inaptitude de Bruxelles à poursuivre une politique réfléchie et équilibrée dans les Balkans et dans d’autres régions clés pour la sécurité européenne. L’Autriche et la Hongrie se sont hâtées de reconnaître l’indépendance autoproclamée du Kosovo. Ces pays ont soutenu les opérations armées douteuses des Etats-Unis et de l’OTAN en Irak et en Afghanistan. Faut-il donc s’étonner que les problèmes surgissent à leurs frontières ?
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