La décision de Moscou et de Pékin d'opposer leurs vetos au projet de résolution européen du Conseil de sécurité de l'Onu sur la Syrie est "erronée et regrettable", a déclaré mercredi le chef de la diplomatie britannique William Haig.
"La décision de la Russie et de la Chine d'opposer leurs vetos à la résolution (…) est profondément erronée et regrettable", a estimé M.Haig, promettant que Londres et ses partenaires "redoubleraient d'efforts dans la coopération avec d'autres pays pour que le peuple de la Syrie ne soit pas oublié".
La Grande-Bretagne figure parmi les pays ayant présenté ce projet de résolution qui mentionnait une "menace de sanctions" envers le régime de Damas si ce dernier ne mettait pas fin aux violences. Pourtant, détenteurs du droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu, la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil, ont opposé mardi 4 octobre leur veto audit projet.
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a qualifié ce mardi 4 octobre de "triste jour pour le peuple syrien"
Selon le délégué permanent russe auprès de l'Onu, Vitali Tchourkine, ce document reposait sur une logique de confrontation et n'excluait pas explicitement une ingérence extérieure armée.
http://fr.rian.ru/world/20111005/191366365.html
Syrie: les vetos russe et chinois mettent un terme au diktat US à l'Onu (opinion)
Les vetos opposés par la Russie et la Chine au projet de résolution sur la Syrie ont mis un terme au diktat de Washington au sein du Conseil de sécurité de l'Onu, estime Qadri Jamil, secrétaire du Comité national pour l'unité des communistes syriens (opposition).
"La démarche de Moscou et de Pékin, qui ont bloqué la résolution antisyrienne proposée par l'Occident, peut être qualifiée de tournant dans la situation mondiale. Si ces deux grandes puissances continuent d'appliquer une telle position, cela signifiera qu'un terme a été mis au diktat des Etats-Unis au sein du Conseil de sécurité", a-t-il déclaré mercredi à RIA Novosti.
A la différence des opposants syriens qui vivent à l'étranger, les contestataires résidant à l'intérieur du pays s'opposent à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie. C'est justement pour prévenir cette ingérence que la Russie et la Chine ont voté contre le projet de résolution proposé par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal.
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué mercredi dans un communiqué que ce projet de résolution était fondé sur le désir d'attiser les tensions et d'accuser unilatéralement Damas et qu'il contenait des menaces de sanctions à l'encontre des autorités syriennes.
http://fr.rian.ru/world/20111005/191365438.html
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