L’époque est drôle à vivre, drôle à en mourir. Tragi-comédie
affligeante. Mais toutes les époques ont leurs particularités, leurs
caractéristiques propres qui les distinguent entre elles. Celle
d’aujourd’hui bénéficie des expériences accumulées de toutes les
précédentes. Elle est salée, poivrée, pimentée, vinaigrée et vitriolée.
C’est la dernière de la série. Sa fin sera grandiose à la mesure de sa
connerie. Dans l’étrange alchimie de la soupe cosmique, il n’y a que
l’humanité pour ne pas changer, pour ne pas évoluer. Toujours aussi
plombée, aussi catastrophiquement butée. Depuis le déluge et même avant,
Noé et ses descendants se sont noyés dans l’océan des barbaries humaines et
des désespoirs congénitaux. Nuits brumeuses nourries des mémoires
collectives, empuanties par les relents d’ossuaires calcinés. Malgré les
hécatombes, malgré les pleurs et les grincements de coeur, l’humanité ne
change pas. De générations en générations, la haine toujours, comme un fil
d’Ariane maléfique, maintient les hommes sur le chemin de leur fraternelle et
solidaire destruction. L’intelligence mal employée ne fait qu’en rajouter
dans l’égarement de ce destin à nul autre pareil. Créatures impossibles
gonflées de flatulence, de suffisance et d’ignorance, les hommes creusent
leur tombe avec un opiniâtre obscurantisme qui laisse rêveur. Le collectif
disloque la personnalité. L’individu se perd dans le groupe et le groupe
empêche le groupe d’avancer et fini par s’enliser dans les sables mouvants
des espérances désespérantes. L’un ne peut se passer des uns et vice et
versa. Obligés que nous sommes de nous les coltiner, à nos risques et périls,
ces autres, inconnus, si souvent porteurs de ruines. L’existence, pourtant,
pourrait être si simple, mais le grand nombre, lui, ne l’entend pas de cette
oreille, il est avide, vorace et dépeceur de tout ce qui a une vie. Il veut
tout gloutonner, tout saloper, tout s’approprier, le grand nombre est
monstrueux dans l’âme, il est ordure jusque dans ses moindres fibres. Quant
à ses meneurs, ses chefs et ses élites, ils ne font que lui raviver ses plus
bas instincts au grand nombre. La catastrophe n’est pas pour demain,
puisqu’elle a commencé, le jour ou le premier homme est apparu sur
terre…
Ibara (artiste peintre)
Blog:www.espace-ibara.com
Illustration: peinture d'Ibara
affligeante. Mais toutes les époques ont leurs particularités, leurs
caractéristiques propres qui les distinguent entre elles. Celle
d’aujourd’hui bénéficie des expériences accumulées de toutes les
précédentes. Elle est salée, poivrée, pimentée, vinaigrée et vitriolée.
C’est la dernière de la série. Sa fin sera grandiose à la mesure de sa
connerie. Dans l’étrange alchimie de la soupe cosmique, il n’y a que
l’humanité pour ne pas changer, pour ne pas évoluer. Toujours aussi
plombée, aussi catastrophiquement butée. Depuis le déluge et même avant,
Noé et ses descendants se sont noyés dans l’océan des barbaries humaines et
des désespoirs congénitaux. Nuits brumeuses nourries des mémoires
collectives, empuanties par les relents d’ossuaires calcinés. Malgré les
hécatombes, malgré les pleurs et les grincements de coeur, l’humanité ne
change pas. De générations en générations, la haine toujours, comme un fil
d’Ariane maléfique, maintient les hommes sur le chemin de leur fraternelle et
solidaire destruction. L’intelligence mal employée ne fait qu’en rajouter
dans l’égarement de ce destin à nul autre pareil. Créatures impossibles
gonflées de flatulence, de suffisance et d’ignorance, les hommes creusent
leur tombe avec un opiniâtre obscurantisme qui laisse rêveur. Le collectif
disloque la personnalité. L’individu se perd dans le groupe et le groupe
empêche le groupe d’avancer et fini par s’enliser dans les sables mouvants
des espérances désespérantes. L’un ne peut se passer des uns et vice et
versa. Obligés que nous sommes de nous les coltiner, à nos risques et périls,
ces autres, inconnus, si souvent porteurs de ruines. L’existence, pourtant,
pourrait être si simple, mais le grand nombre, lui, ne l’entend pas de cette
oreille, il est avide, vorace et dépeceur de tout ce qui a une vie. Il veut
tout gloutonner, tout saloper, tout s’approprier, le grand nombre est
monstrueux dans l’âme, il est ordure jusque dans ses moindres fibres. Quant
à ses meneurs, ses chefs et ses élites, ils ne font que lui raviver ses plus
bas instincts au grand nombre. La catastrophe n’est pas pour demain,
puisqu’elle a commencé, le jour ou le premier homme est apparu sur
terre…
Ibara (artiste peintre)
Blog:www.espace-ibara.com
Illustration: peinture d'Ibara
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