Les États-uniens ont récolté jusqu’à présent des centaines de milliards de dollars en bloquant les comptes et les fonds appartenant aux présidents déchus d’Égypte et de Tunisie, Hosni Moubarak et Zine al-Abidine Ben Ali, au leader libyen Mouammar Kadhafi et à l’État libyen. Il s’agit d’une masse de liquidité alléchante qui vient à point nommé pour les États-Unis et certains de leurs partenaires européens pour subvenir à un besoin pressant des grands pays industrialisés contraints, en cette période de crise, d’émettre des Bons du Trésor pour financer leurs colossales dépenses et relancer leurs économies en récession depuis trois ans. Ces centaines de milliards de dollars désormais disponibles permettent aux pays industrialisés de ne plus supplier la Chine de souscrire aux Bons du Trésor, surtout que Pékin réclame maintenant des dividendes politiques que l’empire états-unien déclinant — qui voit son influence internationale reculer — ne souhaite pas verser. Ces fonds providentiels compensent quelque peu la chute des tyrans égyptien et tunisien qui offraient à Washington des services inestimables pour l’aider à étendre son hégémonie sur le monde arabe.
Les nouveaux pouvoirs postrévolutionnaires trouveront un mal fou à récupérer ces fonds bloqués (il serait plus pertinent de dire volés). L’exemple de l’Irak est encore frais : après l’invasion du pays et le renversement de Saddam Hussein par les États-Unis, non seulement Washington n’a pas rendu les milliards de dollars appartenant à l’Irak bloqués dans les banques US, mais il a présenté à Bagdad de nouvelles factures et, plus grave encore, a mis la main sur le pétrole irakien pour les vingt années à venir.
Les sciences de l’histoire et de l’économie politique expliquent que les guerres sont une occasion pour les empires capitalistes d’éponger une partie des pertes subies lors de leurs aventures impérialistes et des révoltes des peuples soumis.
Bloquer les fonds et essayer d’installer au pouvoir des clones des anciens régimes sont les deux outils utilisés par les États-Unis, en plus de l’intervention militaire directe comme c’est le cas en Libye, sous prétexte de défendre les populations civiles. Alors que le véritable objectif est de contrôler les ressources pétrolières ainsi que les principaux axes maritimes utilisés pour l’acheminer.
Les nouveaux pouvoirs postrévolutionnaires trouveront un mal fou à récupérer ces fonds bloqués (il serait plus pertinent de dire volés). L’exemple de l’Irak est encore frais : après l’invasion du pays et le renversement de Saddam Hussein par les États-Unis, non seulement Washington n’a pas rendu les milliards de dollars appartenant à l’Irak bloqués dans les banques US, mais il a présenté à Bagdad de nouvelles factures et, plus grave encore, a mis la main sur le pétrole irakien pour les vingt années à venir.
Les sciences de l’histoire et de l’économie politique expliquent que les guerres sont une occasion pour les empires capitalistes d’éponger une partie des pertes subies lors de leurs aventures impérialistes et des révoltes des peuples soumis.
Bloquer les fonds et essayer d’installer au pouvoir des clones des anciens régimes sont les deux outils utilisés par les États-Unis, en plus de l’intervention militaire directe comme c’est le cas en Libye, sous prétexte de défendre les populations civiles. Alors que le véritable objectif est de contrôler les ressources pétrolières ainsi que les principaux axes maritimes utilisés pour l’acheminer.
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