La BCE a fait un généreux cadeau de Noël aux banques européennes en leurs offrant un crédit de près de 500 milliards d'euros .L'objectif est de renforcer la stabilité du secteur financier de l’Union Européenne (UE).
Les experts sont septiques et ils prédisent que ce crédit aura l'effet d’un bref feu d’artifice. Le pompage sans précédent de l’argent bon marché dans les banques témoigne des failles du marché bancaire. Les engagements bancaires qu’il faut amortir en 2012 sont estimées à 700 milliards d’euros, alors que la méfiance entraîne une paralysie du système financier.
Etouffer l'incendie
Les experts peuvent envisager ce don colossal de la BCE comme un acte audacieux pour étouffer l’incendie.
«Je ne crois pas que cela témoigne d’une situation horrible, mais de la sagesse de la BCE parce que la fonction des banques centrales est d'être prêteur en dernier ressort, quand une banque ou tout le système rencontre des difficultés. Certaines banques centrales devront tirer des conclusions et bien sûr certaines organisations de crédit veulent en tirer profit. Mais, personne ne leur permettra de le faire en tenant compte des nouvelles exigences de surveillance. L'utilisation des avoirs sera strictement contrôlée», commente Gareguine Tonoussian, le président de l’Association des banques russes, qui approuve la décision de ses collègues européens.
440 milliards d'euro depuis 2009
Cependant, les craintes que l’argent ne soit pas utilisé à bon escient demeurent. Depuis 2009 les gouverneurs de la BCE ont prêté aux mêmes banques plus de 440 milliards d’euros pour renforcer du système monétaire et ces fonds ont disparu.
«Cet argent est divisé par deux en raison de la dévaluation des titres qu’ils avaient achetés pendant cette période. Il faut penser aux investisseurs financiers qui avaient des titres de dette, ils ont perdu beaucoup d’argent. Les actions sont également devenues moins chères si l’on compare aux taux de change trois ans plus tôt. Tout cela a englouti des capitaux. Ils ont disparus, ils ont été brûlés», explique Gustav Horn, chef de l’Institut allemand de macroéconomie.
Une autre question importante surgit: que ce passerait-il si l'inflation apparaissait l'année prochaine?
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