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L’Espagne renoue avec la peseta

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L’Espagne renoue avec la peseta
Une petite ville espagnole a réintroduit pour un temps les pesetas, la monnaie nationale espagnole avant l'introduction de l'euro. D'autres initiatives de ce genre ont lieu en Europe, mais elles restent limitées et ponctuelles.

Les Espagnols essaient de vivre sans l'euro. Les pesetas sont à nouveau acceptées dans la bourgade de Salvaterra de Mino (Galicie) au voisinage de la frontière avec le Portugal. Neuf ans après le passage à l’euro les Espagnols ont encore des stocks de pesetas et bon nombre d’entre eux sont nostalgiques de l’ancienne monnaie nationale.

La peseta est de retour

«La peseta est de retour!», ce n’est pas un mot d’ordre de protestation mais un slogan publicitaire placardé à l’entrée de Salvaterra. L’action s’avère payante parce que les opérations de change y ont commencé dès le mois d’octobre. Conçue initialement pour un mois, cette expérience a finalement été prolongée jusqu’au 31 décembre. Venus des quatre coins d’Espagne, les touristes convergent à Salvaterra. Ils y ont déjà dépensé un million de pesetas. Ce n’est pas la première opération de ce genre que l'on observe en Espagne.

Après l’introduction de l’euro en 2002, les pesetas ne pouvaient être changée qu'auprès de la Banque d’Espagne au cours de 166 pesetas pour un euro. Comme le passage à l’euro prenait du temps, les gens préféraient dépenser leurs pesetas. Certains pouvaient tout juste se payer une tasse de café mais d’autres en avaient assez pour s’acheter des produits ménagers. La Banque Centrale semblait s’en accomoder.

«Il serait hasardeux de parler d’une monnaie nationale limitée à une seule petite ville. Il va de soi que personne n’accorde à aucune ville le droit d’émettre sa propre monnaie. C’est impossible à la fois légalement et économiquement», estime Alexandre Lapoutine.

D'autres initiatives 

Les difficultés que rencontre l’euro ne se manifestent pas qu’en Espagne. Désormais les francs français sont acceptés au même titre que l’euro dans la municipalité de Le Blanc dans le centre de la France. Les habitants des autres régions n’ont pas tardé à affluer, surtout en prévision des fêtes de Noël et du Nouvel an. Mais le temps des anciens francs et la semaine des soldes de Noël vont bientôt toucher à leur fin. Les commerçants français pourront changer les francs à la Banque Centrale jusqu’au 17 février après quoi l’ancienne monnaie nationale ne sera plus acceptée.

A Bruxelles, il est prévu de lancer vers la fin de 2012 la monnaie Eco-Iris dans trois quartiers de la ville. Elle servira à payer des produits et des services «verts», par exemple les fruits et les légumes produits sur place.

«Ces initiatives sont des réponses à la situation que connaissent ces derniers temps les finances européennes», pense l’analyste Elena Tourjanskaïa.

«Les rumeurs  faisant croire que certains états se proposent de réintroduire leurs monnaies nationales à la place de la monnaie unique, circulent depuis longtemps. Cette éventualité avait même été évoquée par l’Allemagne. C’est une preuve de plus que l’année qui s’annonce sera celle des bouleversements sur les marchés financiers internationaux», poursuit-elle.

Quinze monnaies locales circulent en Allemagne à côté de l’euro. Les banquiers sont unanimes pour les considérer plus stables que l’euro à la lumière des récents événements et des prévisions qui font état d’une restructuration de la zone euro sans aller jusqu’à augurer de sa désintgraton.

Les experts pensent que le passage à des monnaies régionales reste peu probable, du moins aussi longtemps qu'existera la volonté politique de sauver l’union.

french.ruvr.ru


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