Le désert égyptien est devenu un "terrain de prédilection pour l'Iran", estime le Premier ministre israélien.
Les changements provoqués par le Printemps arabe se traduisent par des menaces croissantes et durables pour la sécurité d'Israël, notamment à sa frontière sud avec l'Egypte, a affirmé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Les problèmes sécuritaires posés (à Israël) par les changements au Proche Orient deviennent de plus en plus graves, et cette situation devrait perdurer des années", a déclaré M. Netanyahu devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, selon un porte-parole de cette instance. "L'Etat d'Israël doit immédiatement renforcer ses capacités défensives et offensives, et cela coûte beaucoup d'argent", a-t-il ajouté.
"Les armes libyennes continuent d'affluer à Gaza à travers le Sinaï" égyptien, a-t-il donné comme exemple, estimant que "plus de 10.000 roquettes, dont certaines d'une portée de plus de 40 kilomètres" se trouvent dans l'enclave palestinienne dirigée par le Hamas.
Le Premier ministre a en outre accusé l'Iran de vouloir se servir du désert égyptien du Sinaï comme d'un tremplin pour des attaques contre Israël.
"Des éléments terroristes sont entrés dans cette région, qu'ils utilisent comme base pour la terreur. Le Sinaï est devenu un terrain de prédilection pour l'Iran", a affirmé M. Netanyahu.
Il a souligné qu'en août dernier un hélicoptère israélien avait réussi à éviter un missile tiré par des commandos armés venus du Sinaï et infiltrés dans le sud d'Israël, à 20 km au nord d'Eilat (mer Rouge), qui avait fait 8 morts et 25 blessés israéliens.
"La paix avec l'Egypte a été et demeure un acquis pour les deux pays. Mais, en profondeur, la rancoeur contre Israël dans la rue est devenue un atout utilisé à des fins politiques", a encore dit M. Netanyahu. Il faisait allusion à la montée en puissance en Egypte, après la chute du président Hosni Moubarak en février, des Frères Musulmans, qui ont demandé une "révision" du traité de paix avec Israël (1979), mais pas son abrogation.
"Si le traité de paix devait être annulé, cela pourrait signifier la fin du soutien financier des Etats-Unis à l'Egypte", a averti M. Netanyahu.
"Pour nous, il est clair que ce que nous connaissions de l'Egypte sous le régime de Moubarak n'aura plus cours à l'avenir et que d'importantes implications sécuritaires en découleront", a-t-il insisté.
Evoquant une éventuelle réconciliation entre le Hamas et le Fateh, M. Netanyahu a déclaré: "cela nous contraindrait à exiger que la bande de Gaza soit démilitarisée", à l'instar de la Cisjordanie que contrôle le président palestinien Mahmoud Abbas qui dirige le Fateh.
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