Deux attentats ont ensanglanté, tôt ce vendredi 10 février, la ville d’Alep, faisant, d’après un bilan de la télévision syrienne, vingt-huit morts et 235 blessés, tant civils que militaires (chiffres donnés en fin d’après-midi). Ces attentats ciblaient une antenne des services de renseignement militaires et une base de l’armée, situés dans un quartier moderne de la ville. L’OSDH, quant à lui, parle de trois explosions survenues dans les quartiers de Sakhour, Marjé et Dawar al-Bassel. Les images montrées à la télévision suggèrent une charge importante : corps déchiquetés ou calcinés, immeuble de cinq étages éventré ; on a même pu voir un secouriste brandir un bras arraché à une victime, et crier : « C’est ça la liberté qu’ils veulent ?! »
Il est évident que les terroristes ont voulu, en frappant Alep, punir une des trois plus grandes villes du pays – 1 700 000 habitants -, généralement considérée comme la capitale économique de la Syrie, et qui n’a pas suivi le mouvement de contestation. Il n’y a jamais eu en effet de Bab Amr à Alep, ni même de manifestations conséquentes.
Ce vendredi, traditionnel jour de mobilisation des opposants radicaux, ceux-ci ont prévu de manifester sous le mot d’ordre : « La Russie tue nos enfants« . Manifestement, il y a erreur sur la personne.
