Quantcast
Channel: alterinfonet.org Agence de presse associative
Viewing all articles
Browse latest Browse all 70521

Tests politiques et militaires israéliens à Gaza

$
0
0
Tests politiques et militaires israéliens à Gaza

La Bande de Gaza, soumise à un blocus inhumain depuis près de sept ans, est le théâtre d’une opération militaire israélienne qui a fait des dizaines de morts et de blessés, des civils pour la plupart. Bien que les organisations palestiniennes aient clairement exprimé leur volonté de revenir à l’accalmie, Israël multiplie ses menaces d’une guerre totale.

Les Israéliens ont testé, à cette occasion, le Dôme d’acier, destiné à intercepter les roquettes de courte et moyenne portée. Le succès de ces batteries, dont le coût est exorbitant, est tout relatif, contrairement au tapage médiatique fait autour dans le but de remonter le moral de la population israélienne et de saper celui des adversaires, en Palestine et au Liban.

À travers cette escalade sans précédent depuis la guerre de l’hiver 2008-2009, l’État hébreu souhaite aussi tester la réaction de l’Égypte. Tel-Aviv veut en effet savoir jusqu’où ira la réaction du Caire en cas de vaste offensive contre Gaza après la chute du régime de Hosni Moubarak. La question est de savoir quelle est la profondeur et l’importance des changements survenus dans la position officielle égyptienne dans des sujets complexes et délicats. Pour l’instant, il apparait que les généraux du Conseil militaire suprême s’en tiennent aux engagements du régime précédent et ont limité l’accès à la Bande de Gaza par l’Égypte aux produits de première nécessité et aux cas humanitaires, afin de répondre aux aspirations de la population et aux forces radicales de la révolution.
Toutes les options restent ouvertes à la lumière des résultats des tests israéliens. Et l’éventualité d’une guerre totale contre Gaza reste tributaire de l’attitude de la Syrie et du Hezbollah. Sur ce plan, Israël cherche à savoir à quel point les événements en Syrie et la campagne du 14-Mars contre le Hezbollah ont rétréci la marge de manœuvre des forces de la résistance et les ont privés de la capacité à prendre l’initiative.

Les prochains jours apporteront des réponses politiques à toutes ces interrogations. La poursuite des opérations militaires contre Gaza risque de faire bouger les choses en Cisjordanie, où l’armée israélienne a déployé des renforts supplémentaires et a entamé une vaste campagne d’arrestations, tout en lançant des mises en garde contre toute attaque contre ses forces.

Les mouvements palestiniens de résistance sont confrontés à un défi de taille à Gaza, en Cisjordanie et dans les territoires de 1948 : celui de montrer qu’ils sont capables de faire face à cette nouvelle agression et de produire une riposte politique à cette guerre d’usure qui peut se transformer, à tout moment, en opération d’extermination, surtout que les mesures du côté égyptien de la frontière de Gaza continuent d’assurer une couverture au blocus implacable imposé à ce territoire par l’alliance israélo-américaine.

Gaza
Cent vingt roquettes et obus de mortier ont été tirés depuis jeudi de la bande de Gaza en direction du territoire israélien, dont au moins cinquante pour la seule journée de samedi, a déclaré l’armée israélienne. Seulement huit ont été interceptés par le nouveau système antiaérien israélien « Iron Dome ». Le mouvement Hamas a déclaré de son côté avoir à lui seul tiré 60 projectiles sur Israël. D’autres groupes palestiniens ont également participé à cette offensive en représailles aux raids aériens israéliens contre Gaza. Au total, 18 Palestiniens ont été tués et près de 70 blessés, des civils pour la plupart, selon des sources médicales palestiniennes, depuis le début de cette nouvelle flambée de violence, jeudi. Des combattants palestiniens ont lancé dimanche matin trois obus de mortier et une roquette sur le sud d’Israël sans faire de blessé. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé le Hamas de frappes encore « plus dures » si les groupes armés palestiniens continuent leurs attaques contre Israël. Cette escalade de la violence à la frontière de la bande de Gaza a fait craindre une incursion de l’armée israélienne dans l’enclave côtière deux ans après l’offensive « Plomb durci » de l’hiver 2008-2009 qui avait fait 1 440 morts côté palestinien, des civils en majorité, et 13 côté israélien. Le Hamas a pour sa part fait savoir qu’il ne souhaitait pas une escalade de la violence. « Les factions palestiniennes ne veulent pas d’une escalade », a déclaré à Reuters le porte-parole du mouvement palestinien, Sami Abou Zouhri. « Si l’agression israélienne cessait, il serait naturel que le calme revienne », a-t-il ajouté.

Source New Orient News (Liban)

Alter Info l'Information Alternative

Viewing all articles
Browse latest Browse all 70521

Trending Articles