Ankara a accusé le régime syrien "d'atrocité" et qualifié la répression des protestataires syriens d'"inacceptable", au moment où les ratissages qui se poursuivent dans ce pays entraînent la fuite vers la Turquie de nouveaux réfugiés.
"J'ai parlé à M. Assad (le président syrien Bachar al-Assad) il y a quatre ou cinq jours... Mais ils (les Syriens) sous-estiment la situation... Et malheureusement, ils ne se comportent pas humainement", a déclaré le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dans une interview télévisée jeudi soir, a rapporté vendredi l'agence de presse Anatolie.
Il a décrit la manière dont des femmes ont été tuées par les forces de sécurité syriennes comme une "atrocité", jugeant plus généralement que la répression des manifestations en Syrie était "inacceptable".
Dans ce contexte, la Turquie ne peut pas défendre la Syrie, a-t-il prévenu.
M. Erdogan qui a souvent déclaré qu'il était un "ami" du Président Assad, a demandé à plusieurs reprises des réformes urgentes en Syrie, face à la contestation sans précédent dans ce pays. Mais il n'a pas réclamé le départ du dirigeant syrien.
Il a répété que son pays laisse ses frontières ouvertes aux réfugiés syriens, mais il a ajouté : "Jusqu'où cela va-t-il continuer?"
Au total 2.500 Syriens sont venus se réfugier dans le sud de la Turquie, a déclaré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu.
Tard jeudi, 495 nouveaux arrivants ont été accueillis dans la ville de Karbeyaz (province de Hatay - sud), selon Anatolie. L'agence estimait pour sa part vendredi le nombre total de réfugiés à 2.700, dont 51 hospitalisés.
La plupart de ces réfugiés fuient la ville de Jisr al-Shughur, à environ 40 km de la frontière turque, où les forces de sécurité ont mené des opérations de ratissage ces derniers jours.
Vendredi, l'armée syrienne a lancé une opération dans les environs de cette ville, selon la télévision syrienne, qui a accusé des "groupes armés" d'avoir "commis des atrocités".
"Des unités de l'armée ont commencé leur mission pour contrôler les villages voisins de la ville Jisr al-Choughour et arrêter les groupes armés", a annoncé la télévision, précisant que l'opération était menée "à l'appel des habitants".
La plupart des habitants de cette localité située dans le gouvernorat d'Idleb (300 km au nord de Damas) ont cependant fui cette ville cette semaine, qui était "déserte" mercredi, après des opérations de ratissage entamées le 4 juin, selon des militants des droits de l'homme.
Lundi, les autorités syriennes avaient affirmé que 120 policiers avaient été tués à Jisr al-Choughour par des "groupes armés", mais les militants des droits de l'homme et différents témoins ont démenti cette version, certains affirmant que les policiers avaient été tués lors d'une mutinerie au QG de la Sécurité.
Plus de 1.100 civils ont été tués et au moins 10.000 arrêtés dans la répression contre les manifestations contre le régime syrien, depuis le 15 mars, selon les associations de défense des droits de l'homme.
La Turquie, qui entretient de bonnes relations avec la Syrie, avec laquelle elle partage une frontière de plus de 800 km, est dans une situation inconfortable depuis le début de la crise syrienne.
Elle redoute un chaos politique dans ce pays, un afflux massif de réfugiés sur son sol, et la déstabilisation de sa frontière. Des communautés kurdes sont présentes de chaque côté, et une situation anarchique en Syrie pourrait favoriser les opérations des rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) contre les forces turques.
"J'ai parlé à M. Assad (le président syrien Bachar al-Assad) il y a quatre ou cinq jours... Mais ils (les Syriens) sous-estiment la situation... Et malheureusement, ils ne se comportent pas humainement", a déclaré le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dans une interview télévisée jeudi soir, a rapporté vendredi l'agence de presse Anatolie.
Il a décrit la manière dont des femmes ont été tuées par les forces de sécurité syriennes comme une "atrocité", jugeant plus généralement que la répression des manifestations en Syrie était "inacceptable".
Dans ce contexte, la Turquie ne peut pas défendre la Syrie, a-t-il prévenu.
M. Erdogan qui a souvent déclaré qu'il était un "ami" du Président Assad, a demandé à plusieurs reprises des réformes urgentes en Syrie, face à la contestation sans précédent dans ce pays. Mais il n'a pas réclamé le départ du dirigeant syrien.
Il a répété que son pays laisse ses frontières ouvertes aux réfugiés syriens, mais il a ajouté : "Jusqu'où cela va-t-il continuer?"
Au total 2.500 Syriens sont venus se réfugier dans le sud de la Turquie, a déclaré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu.
Tard jeudi, 495 nouveaux arrivants ont été accueillis dans la ville de Karbeyaz (province de Hatay - sud), selon Anatolie. L'agence estimait pour sa part vendredi le nombre total de réfugiés à 2.700, dont 51 hospitalisés.
La plupart de ces réfugiés fuient la ville de Jisr al-Shughur, à environ 40 km de la frontière turque, où les forces de sécurité ont mené des opérations de ratissage ces derniers jours.
Vendredi, l'armée syrienne a lancé une opération dans les environs de cette ville, selon la télévision syrienne, qui a accusé des "groupes armés" d'avoir "commis des atrocités".
"Des unités de l'armée ont commencé leur mission pour contrôler les villages voisins de la ville Jisr al-Choughour et arrêter les groupes armés", a annoncé la télévision, précisant que l'opération était menée "à l'appel des habitants".
La plupart des habitants de cette localité située dans le gouvernorat d'Idleb (300 km au nord de Damas) ont cependant fui cette ville cette semaine, qui était "déserte" mercredi, après des opérations de ratissage entamées le 4 juin, selon des militants des droits de l'homme.
Lundi, les autorités syriennes avaient affirmé que 120 policiers avaient été tués à Jisr al-Choughour par des "groupes armés", mais les militants des droits de l'homme et différents témoins ont démenti cette version, certains affirmant que les policiers avaient été tués lors d'une mutinerie au QG de la Sécurité.
Plus de 1.100 civils ont été tués et au moins 10.000 arrêtés dans la répression contre les manifestations contre le régime syrien, depuis le 15 mars, selon les associations de défense des droits de l'homme.
La Turquie, qui entretient de bonnes relations avec la Syrie, avec laquelle elle partage une frontière de plus de 800 km, est dans une situation inconfortable depuis le début de la crise syrienne.
Elle redoute un chaos politique dans ce pays, un afflux massif de réfugiés sur son sol, et la déstabilisation de sa frontière. Des communautés kurdes sont présentes de chaque côté, et une situation anarchique en Syrie pourrait favoriser les opérations des rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) contre les forces turques.
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