L'expulsion du député européen de la Ligue du nord Mario Borghezio jeudi à la conférence de Bilderberg à St-Moritz (GR) prend une tournure politique. L'ambassade d'Italie à Berne a demandé des éclaircissements.
Selon le ministère italien des affaires étrangères, cité par l'agence Ansa, la Suisse est invitée à identifier d'éventuels responsables de l'incident. M. Borghezio avait tenté jeudi d'entrer sans invitation dans l'hôtel où se tient la conférence.
Il a utilisé l'entrée officielle, où il été retenu par des agents de la société privée chargée de la sécurité. Il a ensuite passé plusieurs heures au poste de police de la station grisonne. La police cantonale lui a signifié une expulsion du territoire cantonal jusqu'à la fin de la conférence dimanche.
Petite manifestation
Vendredi soir, la conseillère fédérale Doris Leuthard était présente à la conférence, a indiqué la porte-parole du DETEC Annetta Bundi. Elle a expliqué aux participants les positions prises par la Suisse dans la crise financière ou en matière énergétique.
Par ailleurs, une manifestation lancée par les Jeunes socialistes n'a rassemblé qu'une cinquantaine de personnes à St-Moritz. Elles ont protesté contre "l'élite autoproclamée" du Bilderberg, critiquant le huis clos de cette conférence et réclamant une "démocratie transparente".
La conférence de Bilderberg se tient de jeudi à dimanche. Elle rassemble depuis 1954 d'importantes personnalités de l'économie, de la politique, de l'armée, des médias et de l'aristocratie. L'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger, l'ex-président américain Bill Clinton ou l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder y ont participé à plusieurs reprises. Côté suisse, Christoph Blocher a fait partie des invités.
(ats / 11.06.2011 19h04)
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