De Ramallah sous occupation, cette association de défense des prisonniers rappelle que Arafat Jaradat, 30 ans, est le dernier en date à avoir décédé sous la torture le 23 février dernier.
"En fonction des lois militaires israéliennes, un(e) détenu(e) palestinien(ne) peut être interrogé(e) pendant une période de 90 jours et peut-être privé(e)
de la présence d’avocat pendant 60 jours.
La torture physique et psychologique sont courantes. les détenus peuvent être battus, ligotés dans des positions douloureuses dites « de stress »", interrogés pendant 12 heures consécutives, privés de sommeil et d’autres sensations (auditives, visuelles...), confinés dans des cellules d’isolement,
menacés de représailles sur leurs familles.
Des aveux obtenus sous la torture sont considérés comme valables par la « justice » israélienne.
Pourtant israël a ratifié la Convention des nations Unies contre la torture le 3 octobre 1991. Et celle-ci interdit toutes ces formes de torture « quelles que soient les circonstances ». Il n’y a aucune dérogation à cette interdiction formelle de pratiquer des traitements cruels et dégradants sur des êtres humains.
Le Comité israélien contre la torture a reçu 700 dossiers documentés de plaintes pour torture contre des Palestiniens au cours des 10 dernières années. Mais aucune d’entre eux n’a donné lieu à une enquête.
Un bien plus grand nombre de Palestiniens torturés ne déposent même pas plainte, étant sans illusion sur le système judiciaire israélien à leur égard et sur l’impunité absolue dont jouissent les tortionnaires israéliens.
Le 7 avril 2013, deux prisonniers en « détention administrative », Ahmad Zahran et Mahmoud Zahran (36) ont détaillé devant le tribunal militaire d’Ofer les tortures qu’ils ont subies aux mains de leurs geôliers israéliens.
Le tribunal après avoir entendu ces faits a prolongé la détention des deux prisonniers, afin de couvrir les « services israéliens de sécurité »
Addameer fait appel aux institutions internationales pour qu’elles exigent de pouvoir enquêter sur la situation des prisonniers palestiniens et les tortures qui leur sont infligées. Israêl refuse en effet d’ouvrir ses prisons et centres d’interrogatoire à toute commission d’enquête internationale.
Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
P. O. Box : 17338, Jerusalem - Tel :+972 (0)2 296 0446 / 297 0136
Fax : +972 (0)2 296 0447 - Email : info@addameer.ps -
Website : www.addameer.org
« J’invite instamment tous les États Membres à adhérer à la Convention contre la torture, à en appliquer pleinement les dispositions et à apporter leur soutien au Fonds des Nations Unies pour la réhabilitation des victimes de la torture. Ensemble, œuvrons à débarrasser le monde de ce fléau et veillons à ce que les pays assurent réparation à ses victimes. »
Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU
26 juin 2013
RAPPEL :
La torture vise à briser la personnalité de la victime et constitue une négation de la dignité inhérente à la personne humaine. L’Organisation des Nations Unies a condamné dès le début la torture comme l’un des actes les plus vils perpétrés par des êtres humains contre leurs semblables.
La torture est un crime en vertu du droit international. Dans tous les instruments pertinents, elle fait l’objet d’une interdiction absolue et ne peut être justifiée en aucune circonstance. Cette interdiction fait partie du droit international coutumier, ce qui signifie qu’elle est obligatoire pour chaque membre de la communauté internationale, indépendamment du fait qu’il ait ratifié ou non les instruments internationaux dans lesquels la torture est expressément interdite. La pratique systématique ou généralisée de la torture constitue un crime contre l’humanité.
Comme l’écrit Amnesty International ce sont des gouvernements qui pratiquent la torture.
Mais les gouvernements ne sont pas des entités anonymes contre lesquels nous serions impuissants. Les gouvernements sont dirigés par des hommes en chair et en os, dont les noms sont connus, et qui ne disposent d’aucune immunité quand ils sont accusés d’avoir pratiqué, fait pratiquer ou laissé pratiquer des tortures.
C’est pourquoi nous devons non seulement refuser toute collaboration avec ces gouvernements, mais respecter la convention internationale sur la torture (1984) qui oblige les signataires de cette convention à rechercher et poursuivre les responsables de ces tortures.
Il n’y a aucune impuissance. Il n’y a aucune raison non plus de ne pas citer Israël parmi les régimes qui pratiquent systématiquement la torture.
Signez et faites signer la pétition. Il faut que beaucoup plus de gens expriment leur indignation : http://stoptortureenfantspalestinie...
Envoyez des cartes postales à François Hollande :
Pour en obtenir, merci écrire à info@europalestine.com