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France: autodissolution du groupuscule d'extrême-droite Troisième Voie

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France: autodissolution du groupuscule d'extrême-droite Troisième Voie






Le groupuscule français d'extrême droite Troisième Voie et son service d'ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), ont annoncé mardi leur dissolution, devançant en cela la volonté gouvernementale de les interdire depuis la mort début juin d'un militant antifasciste, Clément Méric, lors d'une rixe avec des skinheads.

"J'ai dissous pour l'honneur, pour ne pas être dissous par d'autres. Ces tartufferies, c'est fini", a fait savoir leur chef, Serge Ayoub, tout en ajoutant que la demande de dissolution avait été déposée il y a quelques jours auprès de la préfecture.

Les autorités avaient entamé une procédure à des fins de dissolution de plusieurs groupuscules appartenant à la mouvance extrémiste nationaliste, dont Troisième Voie, en raison de la proximité revendiquée avec cette entité par les personnes mises en examen après le décès du jeune étudiant antifasciste, Clément Méric, qui avait mis la France en émoi.

Les JNR, dont les membres arborant la même allure très reconnaissable : crâne rasé, vêtements et bottes noirs et physique imposant, comptaient une trentaine de membres et assuraient la sécurité de la nébuleuse nationaliste révolutionnaire Troisième Voie, créée par cette figure notoire du mouvement skinhead en France, Serge Ayoub.

Parallèlement à cette décision qui apparaît comme un pied de nez au gouvernement de gauche en place, deux autres groupuscules d'extrême-droite, les Jeunesses nationalistes et l' Œuvre française, se sont, elles, vu notifier un ordre de dissolution gouvernemental.

Le leader des Jeunesses nationalistes et ancien cadre du parti politique, le Front national, dont il a été exclu en 2011, Alexandre Gabriac, avait considéré la bagarre ayant entraîné la mort de Clément Méric comme un "malheureux fait divers".

Une vidéo de surveillance a récemment fait surface dans cette affaire, devenue un symbole du danger représenté par les ultranationalistes. Selon cet enregistrement audiovisuel, un coup aurait d'abord été porté par la victime à son tueur présumé, avant que ce dernier riposte d'un coup de poing mortel.

De fait, ce nouvel élément de preuve conforte la charge finalement retenue par le juge d'instruction chargé de l'affaire Méric contre le principal suspect, Esteban Morillo : violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.


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Affaire Snowden: Obama craint de nouvelles fuites

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Affaire Snowden: Obama craint de nouvelles fuites







Le président Barack Obama s'est déclaré préoccupé par la possibilité de nouvelles fuites d'informations secrètes contenues dans les documents dont dispose l'ex-conseiller de la National Security Agency (NSA) Edward Snowden, a annoncé jeudi l'agence Reuters.

Selon M. Obama, c'est précisément ce facteur qui incite les Etats-Unis à réclamer l'extradition de l'intéressé pour le mettre en détention.

M. Snowden est arrivé le 23 juin à Moscou par un vol d'Aeroflot en provenance de Hong-Kong. Il est recherché aux Etats-Unis pour avoir révélé l'existence d'une décision judiciaire autorisant les services secrets américains à contrôler les communications téléphoniques assurées par l'opérateur Verizon. Il a en outre divulgué des informations sur le programme de surveillance électronique PRISM permettant à la NSA de recueillir les données personnelles d'utilisateurs d'Internet.

Washington estime que ces fuites ont causé un énorme préjudice à la sécurité nationale des Etats-Unis.

M. Snowden, dont les autorités américaines ont invalidé le passeport, se trouve actuellement en zone de transit de l'aéroport de Sheremetyevo. Selon les médias internationaux, il aurait l'intention de demander l'asile politique à l'Equateur.

Le président Obama a fait savoir jeudi qu'il n'avait pas l'intention d'envoyer des chasseurs pour intercepter l'avion qui transporterait le transfuge vers sa nouvelle destination.


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Une grève générale au Portugal

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Une grève générale au Portugal






Une grève générale de 24 heures à l'appel des deux principaux syndicats du pays a paralysé jeudi le Portugal, où la politique d'austérité draconienne mise en œuvre par le gouvernement a contribué à plonger le pays dans la récession et fait exploser le chômage.

Les trains étaient à l'arrêt dans le pays, de même que le métro et le tramway de Lisbonne. De nombreuses lignes de bus étaient aussi perturbées.

Les syndicats espèrent que cette quatrième grève générale en deux ans amènera le gouvernement à assouplir sa politique d'austérité, qui s'est notamment traduite cette année par un alourdissement marqué des impôts.




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Les protestations ont éloigné la Turquie de l’UE

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Les protestations ont éloigné la Turquie de l’UE






Le cycle crucial de négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne devait commencer hier mais a été reporté à l’automne.

En effet, Bruxelles veut veiller de près au respect des droits de l’homme et de la liberté de réunion en Turquie après la répression violente des protestations dans le pays.

Bien que le premier ministre Recep Tayyip Erdogan ait annoncé que la démocratie turque avait une nouvelle fois prouvé sa puissance, la violence des autorités contre les manifestants s’est transformée en véritable préjudice aussi bien pour le premier ministre que pour l’image de la Turquie, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Les critiques de l’UE se concrétisent aujourd’hui et pourraient aller jusqu’à la suspension des négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’Union. L’Allemagne, principal poids lourd européen, s’est prononcée contre la poursuite des discussions.

La chancelière Angela Merkel a déclaré la semaine dernière que les événements en Turquie ne correspondaient pas aux “notions européennes de la liberté de réunion et d’expression”.

En pointant les actes trop violents de la police à Istanbul, Merkel a accusé le gouvernement turc d’avoir gravement violé les droits de l’homme.

Ce ne sont pas seulement les projets européens du gouvernement turc qui ont été remis en question mais aussi ses ambitions au Proche-Orient.

Il y a encore peu de temps le premier ministre islamiste Erdogan était qualifié de “nouveau leader du monde musulman” et le modèle turc était perçu dans les pays arabes comme un projet politique unique et réussi.

Depuis deux ans la Turquie restait un havre de stabilité aux yeux des pays qui avaient traversé le Printemps arabe. Le président égyptien Mohamed Morsi avait même pris exemple sur le modèle turc.

Rached Ghannouchi, leader du parti tunisien Ennahda qui a remporté les législatives en 2011, a également déclaré qu’il avait pris pour modèle le Parti pour la justice et le développement. Le premier ministre turc était aussi très populaire au Maroc.

Les manifestations du 1er mai qui ont tourné à l’émeute à Istanbul et à Ankara ont suffi pour que le président tunisien annonce qu’il refusait de prendre la Turquie pour modèle.

Et les violentes répressions des manifestations de juin ont valu à Erdogan d’être accusé d’appliquer des doubles standards au vu de sa critique active du régime “tyrannique” du président syrien Bachar al-Assad.

“Cette réaction violente contre les protestations a anéanti les succès du parti d’Erdogan depuis 11 ans et a montré qu’il n’a finalement pas réussi à devenir le leader du peuple turc”, a déclaré Hakan Günes, professeur de politologie à l’université de Marmara, à Istanbul.

Selon l’expert, à l’heure actuelle, seuls les dirigeants du Bahreïn et de l’Arabie saoudite sympathisent avec le premier ministre turc. “De l’Azerbaïdjan au Sénégal tout le monde compatit avec les manifestants de la place Taksim, pas avec Erdogan”, conclut-il.


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Golan : CS de l'ONU a prolongé le mandat des forces de la paix

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Golan : CS de l'ONU a prolongé le mandat des forces de la paix






Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé jusqu’à la fin de l’année la présence des forces de la paix (UNDOF) sur le plateau du Golan, dans la zone de séparation entre la Syrie et Israël, et a présenté un certain nombre de mesures visant à renforcer le contingent.

Dans la résolution adoptée jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a également exigé que l'opposition syrienne cesse les combats dans la région.

Le nombre total des forces de l’UNDOF devrait être augmenté jusqu’à 1250, comme cela est requis par le protocole à l'accord du cessez-le feu israélo-syrien de 1974.


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Massacre de Srebrenica: la CEDH confirme l'immunité de l'ONU

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Massacre de Srebrenica: la CEDH confirme l'immunité de l'ONU





STRASBOURG (Conseil de l'Europe) - La Cour européenne des droits de l'homme a définitivement débouté jeudi les Mères de Srebrenica qui voulaient faire reconnaître la responsabilité de l'ONU dans le massacre commis en 1995 en Bosnie par les forces serbes, en jugeant légitime l'immunité octroyée aux Nations Unies.

L'octroi de l'immunité à l'ONU poursuit un but légitime et n'est pas disproportionné, a estimé la CEDH, en déclarant irrecevable la requête des Mères de Srebrenica.

L'enclave de Srebrenica était placée sous la protection de l'ONU lorsqu'elle a été prise le 11 juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie commandées par le général Ratko Mladic. Faiblement armés et peu nombreux, les Casques bleus néerlandais n'avaient pas résisté.

Les Serbes de Bosnie avaient ensuite exécuté près de 8.000 garçons et hommes musulmans, le pire massacre en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.

La CEDH s'intéresse exclusivement à la question de l'immunité de l'ONU dans cette affaire, mais ne se prononce toutefois pas sur un autre volet de l'affaire, encore devant la justice néerlandaise et qui porte sur l'éventuelle responsabilité des soldats néerlandais.

En se tournant vers les juges européens, les Mères de Srebrenica entendaient contester le refus de la justice néerlandaise de poursuivre les Nations unies pour leur responsabilité dans la tuerie.

En avril 2012, la Cour suprême des Pays-Bas avait estimé que de telles poursuites étaient impossibles, arguant que l'ONU bénéficiait d'une immunité totale. C'est cette décision que les requérants ont contestée, en vain, devant les juges de Strasbourg.

Pour ceux-ci, faire relever de la compétence des juridictions nationales les opérations militaires menées dans le cadre de l'ONU reviendrait à permettre aux États d'intervenir dans l'accomplissement de la mission essentielle de maintien de la paix et de la sécurité internationales dont est investie l'ONU.

En outre, une action civile ne l'emporte pas sur l'immunité au seul motif qu'elle repose sur une allégation faisant état d'une violation particulièrement grave du droit international, fût-ce un génocide, souligne la Cour.

Enfin, l'absence d'un autre recours n'imposait pas pour autant aux tribunaux néerlandais de se sentir obligés d'intervenir pour déterminer la responsabilité de l'ONU, ont relevé les juges de Strasbourg.

Plusieurs autres plaintes ont été examinées ces dernières années aux Pays-Bas, visant non pas l'ONU, mais des militaires néerlandais ayant servi comme casques bleus à Srebrenica.

Le tribunal d'appel de La Haye avait notamment reconnu l'État néerlandais responsable de la mort des trois musulmans. L'affaire est actuellement devant la Cour de cassation.

Plus récemment, en mars, dans une autre affaire, le parquet néerlandais avait annoncé qu'il ne poursuivrait pas trois anciens hauts militaires néerlandais, près de trois ans après une plainte déposée par des membres de familles de victimes du massacre.


(©AFP / 27 juin 2013 18h20)

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Irlande : l'esclavage bancaire contre la souveraineté du peuple

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Irlande : l'esclavage bancaire contre la souveraineté du peuple
Le peuple irlandais qui a sacrifié sa souveraineté et des milliards d’euros s’est réveillé hier avec la gueule de bois, compte tenu des révélations de l’Independent. Le journal a publié l’enregistrement sonore d’une conversation téléphonique entre deux cadres de haut niveau de l’Anglo Irish Bank, John Bowe, qui dirigeait le service des marchés de capitaux, et le directeur du département de banque de détail, Peter Fitzgerald.

Au cours de la conversation, Bowe, qui a participé aux négociations avec la banque centrale pour le sauvetage de l’Anglo Irish Bank, lui raconte en riant comment l’équipe de direction de la banque a convaincu le gouvernement de se porter à son secours pour des milliards d’euros, n’hésitant pas à employer des chiffres fantaisistes pour s’assurer de son accord (Fitzgerald n’avait pas participé à ces tractations).

L’enregistrement provient du propre système téléphonique de la banque et il date du cœur de la crise financière de 2008. A cette époque, l’Anglo Irish Bank s’était retrouvée en quelques jours au bord du dépôt de bilan. Par la suite, il devrait en coûter 30 milliards d’euros aux contribuables irlandais pour la sauver.

Au cours de la conversation, Bowe explique à son collègue comment la banque a rusé en ne réclamant initialement qu’une somme de 7 milliards d’euros à l’Etat irlandais, alors que ses dirigeants savaient déjà que le montant réellement nécessaire était largement supérieur à cette somme. La stratégie des banquiers était de convaincre l’Etat d’accepter de se porter au secours de la banque, et de faire payer cette charge aux contribuables, en leur expliquant que c’était pour leur propre bien.

Ils ont spéculé qu’une fois que l’Etat aurait commencé à payer, il n’aurait plus été capable de s’arrêter. Ce qui importait donc, c’était de convaincre le gouvernement que ce sauvetage était faisable. Alors qu’on lui demande comment ils ont déterminé le chiffre de 7 milliards d’euros, Bowe se met à rire et il on l’entend dire sur l’enregistrement : « Comme Drummer [David Drumm, qui était alors le CEO de l’Anglo Irish Bank] le dirait lui-même, il est sorti de mon cul ».

« S’ils [la banque centrale] voient d’emblée l’énormité [des difficultés de la banque], ils vont peut-être décider qu’ils ont un choix à faire. Tu vois ce que je veux dire ? Ils pourraient dire que le coût pour le contribuable est trop élevé… Si ça ne semble pas trop important au début, assez pour être important, mais pas au point de tout remettre en cause, alors je pense que l’on a une chance. Je pense donc qu’il pourra être augmenté sournoisement », explique Bowe. « Ouais », répond Fitzgerald. « Ils mettent leur peau en jeu, et c’est ça, la clé ».

Dans l’enregistrement, on entend également Bowe et Fitzgerald rire ensemble en se disant qu’il serait irréaliste de croire que les prêts accordés à la banque pourraient être remboursés un jour.

«Pour la première fois, les contribuables peuvent avoir un aperçu exclusif des manigances banquières qui ont coûté sa souveraineté à l’Irlande », conclut amèrement le journal. En février de cette année, on a appris que le gouvernement irlandais a procédé en urgence à la liquidation de l’Irish Bank Resolution Corporation (IRBC), qui regroupait l'Anglo Irish Bank (qui avait été nationalisée en 2009) et Nationwide (nationalisée en 2010).

Express.be

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Les USA changent de fondé de pouvoir au Qatar

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Les USA changent de fondé de pouvoir au Qatar
En « toute transparence », les opinions publiques resteront sans savoir les vraies raisons du départ de l’émir du Qatar puis de son Premier ministre et le vrai profil politique de leurs remplaçants. Comme à l’époque romaine, le nouveau titulaire du trône aura fait ses études en Occident, particulièrement au Royaume-Uni, père naturel de tous ces émirats du Golfe et de bien d’autres pays dont il a scellé leur destin de créatures en fixant leurs frontières. Les pays impérialistes n’ont rien inventé de nouveau dans la « gestion des affaires », tout a été déjà conçu dans la Rome impériale depuis la « romanisation » des indigènes en charge partielle des provinces aux intrigues de succession et de partage de pouvoir au sein des familles régnantes ou des clans associés dans la gestion des pouvoirs.

Le must reste bien sûr cette assurance que les futurs chefs passent par les écoles des pays dominants, que ces chefs soient des militaires ou des politiques. Quoi de plus solide comme investissement que l’occupation des têtes qui vous dispensent d’apparaître en première ligne tout en disposant de quelqu’un qui pense comme vous à la tête de l’Etat objet de vos convoitises ?
On aura cependant suffisamment lâché d’informations pour nous laisser entrevoir un rapport entre la prolongation de la guerre d’agression de la Syrie et cette reconfiguration du pouvoir. L’hypothèse a de quoi tenir la route, surtout si on la relie aux difficultés créées par le Qatar à une gestion de cette guerre moins chaotique pour ce qui concerne sa vitrine politique. Il faut se souvenir que la prédiction d’une chute rapide de pouvoir syrien a tenté le pouvoir qatari de doubler la désintégration de l’Etat national syrien par un coup d’Etat à l’intérieur de l’opposition syrienne en concentrant les « centres de pouvoir et de représentation » de cette opposition entre les mains des Frères musulmans et en dévoilant par mille et un procédés le rôle de vitrine et de marionnette de Basma Kodmani et de Barhan Ghalioun.

Tout cela aurait très bien « marché » si les chargés de l’opération avaient tenu les délais. C’est bien ces prolongations qui rendaient à la fois transparents de vacuité le Conseil national syrien puis la Coalition de l’opposition. Les Etats-Unis devaient faire accoucher au forceps la moindre modification de l’apparence politique de cette « insurrection » pour lui donner tout à la fois une figure nationale et une image démocratique. Les artifices furent nombreux, de la modification de l’identité ethnique ou religieuse des chefs nominaux du Conseil national ou de la coalition à l’intégration forcée du chrétien Michel Kilo et de ses laïcs. Ces modifications n’étaient pas simplement un jeu de rôle. Plus « l’opération Syrie » se prolongeait, plus la résistance de l’armée et des patriotes syriens améliorait son organisation technique et ses bases politiques et populaires et plus la subversion menée « par derrière » par les USA et gérée par le Qatar, en concurrence avec l’Arabie saoudite, devait renoncer au coup d’Etat islamiste à l’intérieur de cette opposition syrienne que l’émir croyait prématurément avoir portée au pouvoir.
Chacun peut se souvenir des efforts épuisants de l’ambassadeur Ford pour faire admettre la simple admission de la liste de Michel Kilo à al dernière réunion de la coalition en Turquie. Sept jours pour faire accepter en son sein quelques délégués supplémentaires puis ce coup de théâtre du huitième jour d’une incorporation en bloc d’une quarantaine de nouveaux membres.

L’examen de ces quelques détails montrent que les USA sont passés de l’idée que les opposants syriens étaient difficiles à gérer à l’idée que le gérant qu’ils avaient installé - l’Emir et son premier ministre - étaient totalement inaptes à comprendre les buts américains ou, pire, poursuivaient leurs propres buts. Tout cela s’embrouillait encore plus avec le rôle de l’Emir au Mali. Personne de sérieux ne peut croire, et les USA encore moins, que le MUJAO ou Ansar Eddine au mali se soient créés du jour au lendemain avec un arsenal aussi impressionnant. Le rôle qatari est d’autant plus manifeste que l’argent du Qatar se déversait à flot vers ces organisations via les prétextes humanitaires. Il devenait évident que le Qatar roulait pour lui-même, c’est-à-dire roulait de plus en plus pour les besoins de prise d’options financières et politiques de l’Emir et du Premier ministre dans une tentative de s’enrichir encore plus mais aussi de trouver un antidote Frères Musulmans contre la tutelle aléatoire et menaçante des USA et de l’Angleterre. Bref pour échapper aux USA, il fallait un Khalifa qui aurait donné à l’Emir le peuple islamique qui manquait à son argent et les moyens de configurer une autre Grand moyen orient que celui rêvé par Rice et Bush. Leur argent n’aura pas le peuple qui lui manque mais un nouveau gérant garanti romanisé.


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L’aventure syrienne du président Morsi

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Les égyptologues nous racontent que le pharaon Aménophis II, fils du grand Thoutmôsis III, a été contraint de mater une rébellion aux confins de la Syrie actuelle. La révolte écrasée, il rentra triomphalement chez lui avec des milliers de prisonniers, dont sept princes syriens, qu’il avait personnellement exécutés avec sa propre massue. Il accrocha leurs corps sur la proue de son vaisseau et les ramena jusqu’à Thèbes (aujourd’hui Louxor) où six d’entre eux furent exposés sur les murs du temple de Karnak. Le corps du septième malheureux fut traîné jusqu’en Nubie et subit le même sort atroce que celui de ses compatriotes « pour servir d’exemple aux princes éthiopiens et pour leur apprendre à respecter l’autorité du maître » [1].
L’aventure syrienne du président Morsi
Bien des siècles plus tard, le président Morsi se retrouve dans une situation analogue. Il aurait bien aimé mener une campagne punitive contre le président Bachar, ramener sa dépouille ainsi que celles de quelques-uns de ses proches pour les exhiber comme trophée de guerre sur la place Tahrir. Suivant les courbes de son fleuve mythique, il aurait ensuite sillonné le pays vers le sud, traînant avec lui les restes du président syrien, traversé les frontières et atteint les rives lointaines du lac Tana où nait le Nil bleu pour montrer aux Éthiopiens qui est le vrai maître des eaux du Nil. Mais, n’est pas Aménophis qui veut. Le président Morsi excelle plus dans le chapitre de la gesticulation que dans celui de la témérité. En effet, depuis son élection, il s’est évertué à appuyer sans réserve les insurgés syriens espérant avoir rapidement « la tête » du président Bachar qu’il aurait tant aimé « épingler » sur son piètre bilan présidentiel et, du coup, faire plaisir à ses bailleurs de fonds, à la confrérie des Frères musulmans dont il est issu et aux islamistes égyptiens de diverses sensibilités. D’un autre côté, il essaie de montrer ses « griffes » à la « méchante » Ethiopie qui veut sa part des eaux du Nil, faisant fi de vieux traités qu’elle juge obsolètes. A cet égard, le discours explicitement va-t-en-guerre du président égyptien et de ses partisans islamistes est non seulement étonnant de la part de responsables d’un pays de l’envergure de l’Egypte, mais ne sied guère aux règles élémentaires d’une diplomatie responsable et efficace.

A vrai dire, Morsi n’a rien à voir avec Aménophis, si on en juge par le grand nombre de bourdes politiques qu’il a commises durant sa première année de magistrature, si bien que certains journalistes se sont questionnés sur « ses capacités d’homme d’Etat » [2]. Et cela sans compter ses agissements aux antipodes de la bienséance en visite officielle [3], ou d’autres aspects personnels, encore plus gênants pour l’étiquette et l’aura présidentielles, fussent-elles d’un pays comme l’Egypte [4].
Il est important de noter, d’autre part, que parmi les pays de la région qui aident activement la rébellion syrienne et qui n’ont comme unique option politique que celle de l’anéantissement du président Bachar, la presse internationale a coutume de mentionner le Qatar, l’Arabie saoudite ou la
Turquie. Très rarement le nom de l’Egypte n’est cité, alors que les positions de ses dirigeants islamistes « post-printaniers » sont aussi intransigeantes que celles des pays évoqués, voire plus.

Tels les « Onze d’Athènes » qui faisaient en même temps office de policiers et de magistrats dans l’antique cité grecque, onze pays se sont rencontrés à Doha le 21 juin 2013 pour « coordonner l’aide aux rebelles syriens » [5]. A côté des cinq pays occidentaux membres du G8 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie), étaient présents : le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie, la Jordanie, les Emirats arabes unis et, bien sûr, l’Egypte. Selon certaines sources, seules l’Allemagne et l’Italie n’ont pas été d’accord sur l’apport d’aide militaire aux insurgés syriens [6].
Quelques jours avant cette réunion des « vrais » amis de la Syrie (les amis « tout court » étaient bien plus nombreux lors des rencontres précédentes), le président Morsi avait annoncé la rupture « définitive » des relations diplomatiques de son pays avec la Syrie et a « exhorté la communauté internationale à instaurer une zone d’exclusion aérienne en Syrie afin de favoriser les rebelles contre les forces gouvernementales » [7]. Rappelons à ce titre que même l’administration Obama avait rejeté cette idée, la jugeant inadaptée à la situation syrienne [8].
Cette décision, prise le 15 juin 2013 par Morsi, dans un stade du Caire, devant un parterre d’islamistes acquis à sa cause, n’est en fait qu’un jalon de plus dans sa politique de soutien sans réserve aux opposants syriens.
Le président égyptien n’a jamais changé de cap depuis son accession à la magistrature suprême. Et cela a commencé dès son discours d’investiture du 30 juin 2012 à l’université du Caire, tout juste après avoir prêté serment comme premier président égyptien élu. Il avait alors déclaré : « Nous soutenons le peuple syrien. Nous voulons que l’effusion de sang cesse » [9].
Par « peuple syrien », il entendait « rébellion syrienne » et l’histoire nous a montré que, depuis, le sang syrien n’a malheureusement jamais autant coulé.

Et les chiffres sont éloquents à ce sujet : d’août 2012 (soit quelques semaines après le discours d’investiture de Morsi) à aujourd’hui, le nombre de victimes syriennes est passé de 25 000 [10] à 93 000 et celui des réfugiés de 200 000 à plus de 1,6 million [11]. Comme dans ce genre de conflit, ce sont les populations civiles qui sont les plus touchées, il va sans dire que la politique étrangère du président « frériste » est au moins aussi catastrophique que celle qu’il prône à l’intérieur de son pays. En une année, Morsi a réussi à créer un climat d’insatisfaction populaire généralisée comme en témoignent les millions de signatures recueillies par une pétition appelant à son départ [12].
Désirant prendre le leadership dans le contrôle de la rébellion syrienne, Morsi et son administration ont favorisé la création, au Caire, du Conseil pour la révolution syrienne (CRS), un nouveau groupe d’opposition constitué de dissidents syriens. Créé à peine un mois après l’investiture du président égyptien, le CRS était censé proposer une alternative au Conseil national syrien (CNS) qui faisait face, à l’époque, aux dissensions intestines de l’opposition syrienne [13] et former un gouvernement en exil basé au Caire [14]. Vivement critiquée par l’Armée syrienne libre (ASL), cette initiative n’a pas eu l’effet escompté et les desseins secrets de Morsi n’ont pas dépassé le stade embryonnaire.
Morsi a aussi utilisé des tribunes internationales pour exposer sa « politique syrienne ». Ainsi, au 16e Sommet des pays non alignés qui s’est déroulé à Téhéran fin août 2012, il a créé un incident diplomatique en dénonçant le « régime oppressif » syrien devant les représentants des 110 délégations présentes à cet évènement. Mécontente de la teneur des propos de Morsi, la délégation syrienne avait quitté l’assemblée [15].
Juste quelques jours après cet incident, l’administration de l’opérateur de satellites de télécommunications égyptien semi-public Nilesat a décidé d’arrêter la diffusion des chaînes étatiques syriennes, officiellement à la suite d’une requête de la
Ligue arabe [16]. Néanmoins, cette rapide et sévère sanction n’a pas dû se faire sans l’approbation et la jubilation du gouvernement égyptien.
A ce sujet, il faut reconnaître que les islamistes égyptiens en général et les Frères musulmans en particulier ont la mémoire courte. En 2008, sous le « règne » de Moubarak, la chaîne de télévision satellitaire Al-Hiwar (très) proche de la confrérie avait aussi été bannie par Nilesat [17]. Cette mesure avait été prise par les plus hautes instances du gouvernement de l’époque, car la chaîne était jugée très critique à leur égard. Cette mesure avait d’ailleurs coïncidé avec la déclaration de Jamal Moubarak (fils de l’ex-président) dans laquelle il qualifiait certaines chaînes de « partisanes cherchant à porter atteinte à l’Egypte » [18].

Et quelle avait été la réaction des Frères musulmans ? Sur leur site, on peut encore lire : « Le bannissement de la chaîne Al-Hiwar de Nilesat contredit toutes les valeurs et les critères professionnels » [19]. Ne pourrait-on pas reprendre la même phrase pour les chaînes syriennes ? Surtout si l’on tient compte de l’omniprésence des dissidents syriens sur les plateaux de télévisions égyptiennes et du black-out total sur les informations provenant du gouvernement syrien.
Après sa démarche quelque peu hasardeuse avec la création du CRS, l’Egypte s’est reprise lors de la conférence de Doha de novembre 2012. Cette rencontre avait accouché sous forceps d’une « Coalition nationale de l’opposition syrienne » censée regrouper les différentes factions de l’opposition syrienne dans un organisme beaucoup plus fédérateur que le CNS. Bien que très réservée à l’égard de cette nouvelle entité [20], l’Egypte s’est engagée à lui offrir son hospitalité et abriter ses quartiers généraux au Caire [21]. De quoi toujours rester sur le devant de la scène dans le dossier syrien.
Interviewé par la chaîne américaine CNN en janvier 2013, Morsi a accusé Bachar de crimes de guerre contre sa population [22]. Faut-il rappeler que c’est ce même président égyptien qui, quelques mois auparavant, envoyait des lettres très chaleureuses au président israélien Shimon Peres, le qualifiant de « cher et grand ami » et d’« ami fidèle » [23] après tous les massacres perpétrés par l’Etat hébreu contre les Palestiniens ? Et que c’est ce même Morsi qui disait que « les juifs sont des suceurs de sang, des descendants des porcs et des singes » en 2010, alors qu’il n’était pas encore aux commandes du pays [24] ?
Malgré l’inexorable dégradation de la situation économique et financière de l’Egypte [25], Morsi et son gouvernement se sont engagés à aider financièrement la rébellion syrienne [26] lors de la récente rencontre des « Onze ».

Cette stratégie a été vivement critiquée en Egypte. Certains sont convaincus que Morsi utilise
le drame syrien pour détourner l’attention des problèmes économiques complexes, alors que d’autres pensent qu’il s’agit d’une vraie déclaration de guerre [27]. Dans une charge contre la politique syrienne de Morsi, le journaliste égyptien Moustafa Bakri a déclaré que « cette position, qui reflète la position de la présidence, est un aveu explicite que les dirigeants égyptiens au pouvoir sont impliqués dans la guerre contre la Syrie et qu’ils soutiennent officiellement l’envoi et la prise en charge de combattants tout en leur fournissant les garanties de ne poursuivre aucun d’entre eux après leur retour au pays » [28].
De son côté, le Mouvement du 6 avril, fer de lance de la contestation anti-Moubarak, a jugé que la rupture des relations avec la Syrie est un signe du manque de vision politique du président « alors que la situation en Syrie est compliquée et requiert avant tout une décision qui mettrait un terme au bain de sang » [29].
Il faut reconnaître que la politique suivie par Morsi et son gouvernement n’est nullement guidée par l’intérêt de l’Egypte, mais plutôt par celui de la Confrérie des Frères musulmans. Leurs accointances idéologiques avec les rebelles syriens sunnites, leur soif de vengeance pour les exactions commises par Assad père contre les Frères musulmans syriens, leurs relations privilégiées avec le Qatar, grand « argentier » des mouvements islamistes, leur lien « fraternel » avec le Cheikh Youssef
Al-Qardaoui, rédacteur en chef des fetwas pour le djihad en Syrie et prédicateur vedette de l’émirat du Qatar et, finalement, leur désir de plaire à tout prix à l’administration américaine afin de se maintenir au pouvoir sont les grandes lignes qui expliquent leur stratégie dans le dossier syrien.
Mais où est-elle donc alors cette volonté de travailler pour que cesse l’effusion de sang syrien ? Et qui se rappelle que du temps du président Nasser, considéré par les Frères musulmans comme un de leurs pires ennemis, l’Egypte et la Syrie ne formaient qu’un seul pays ? Dans le domaine de la politique intérieure, c’est du pareil au même.

Morsi et son gouvernement mettent au premier plan leur appartenance à la confrérie et leur désir de « frériser » la vie politique du pays les a amenés à procéder à des nominations controversées. Sur les 27 gouvernorats égyptiens, dix sont actuellement dirigés par des Frères musulmans [30]. A Louxor, la mythique Thèbes, joyau du tourisme égyptien, c’est Adel Mohamed Al-Khayat, un ancien chef du groupe islamiste radical Jamaa el-Islamiya, qui a été nommé gouverneur. En 1997, cette organisation terroriste avait revendiqué un attentat perpétré à Louxor. Bilan : 62 morts (58 touristes et 4 Egyptiens), dont certains ont été sauvagement achevés à l’arme blanche. L’immense tollé provoqué par cette nomination vient de contraindre le gouverneur fraîchement désigné (et ex-terroriste) à la démission [31]. Actuellement, l’opposition égyptienne semble galvanisée autour de la gigantesque manifestation qu’elle veut organiser le 30 juin 2013 pour demander le départ du président Morsi et l’organisation d’élections anticipées. Initialement pris à la légère par la confrérie, cet évènement, prévu après exactement un an de présidence de Morsi, commence à sérieusement l’inquiéter. Pourra-t-elle résister à cet ultime coup de boutoir ?
Produit du légendaire sens de l’humour égyptien, une blague de l’opposition a circulé sur la toile après la décision controversée du président Morsi : « Félicitations au peuple syrien ! Morsi a rompu ses relations diplomatiques avec vous. Nous espérons que le 30 juin, il les rompra aussi avec nous ! »
Dans ce cas de figure, et à défaut de ressembler à Aménophis II, Morsi suivra les pas de Mentouhotep VII dont le règne ne dura qu’un an. Malgré cela, on peut lire sur sa stèle érigée au temple de Karnak : « Je suis le roi au sein de Thèbes » [32].

Références

Gaston Maspero, « Histoire ancienne des peuples de l’Orient », Hachette, Paris, (1876), http://remacle.org/bloodwolf/livres/maspero/invasions.htm#_ftnref250
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Blottr, « Egyptian President filmed rearranging himself on live TV [VIDEO] »,27 septembre 2012, http://www.blottr.com/breaking-news/egyptian-president-filmed-rearranging-himself-live-tv-video
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AFP, « Syrie: 11 pays samedi à Doha pour coordonner l'aide aux rebelles », Le Nouvel Observateur, 21 juin 2013, http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20130621.AFP7138/syrie-11-pays-samedi-a-doha-pour-coordonner-l-aide-aux-rebelles.html
AFP, « Les «Amis de la Syrie » vont renforcer l’aide à l’opposition », Libération, 22 juin 2013, http://www.liberation.fr/monde/2013/06/22/les-amis-de-la-syrie-vont-renforcer-l-aide-a-l-opposition_912999
Alexandre Buccianti, « Morsi rompt les liens diplomatiques entre l'Égypte et la Syrie », RFI, 16 juin 2013, http://www.rfi.fr/afrique/20130616-le-president-morsi-rompt-liens-diplomatiques-entre-egypte-syrie
AFP et Reuters, « Washington rejette l'idée d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie », Le Monde, 15 juin 2013, http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/06/15/washington-rejette-l-idee-d-une-zone-d-exclusion-aerienne-en-syrie_3430667_3218.html
AFP, « L'Égypte soutient le peuple syrien, veut que l'effusion de sang cesse (Morsi) », L’Orient le jour, 30 juin 2012, http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/766269/LEgypte_soutient_le_peuple_syrien%2C_veut_que_leffusion_de_sang_cesse_%28Morsi%29.html
AFP, « L'opposition syrienne crie au massacre à Daraya », La Presse, 26 août 2012, http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/syrie/201208/26/01-4568225-lopposition-syrienne-crie-au-massacre-a-daraya.php
AFP, « Angelina Jolie réclame de l'aide pour les réfugiés syriens », La Presse, 19 juin 2013, http://www.lapresse.ca/cinema/nouvelles/celebrites/201306/19/01-4662839-angelina-jolie-reclame-de-laide-pour-les-refugies-syriens.php
AFP, « EGYPTE. Morsi appelle au dialogue », Le Nouvel Observateur, 22 juin 2013, http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130622.OBS4236/egypte-morsi-appelle-au-dialogue.html
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Roger Astier, « Vidéo: Morsi: "Les juifs sont des suceurs de sang, les descendants des porcs et des singes!" », JSSNews, 5 janvier 2013, http://jssnews.com/2013/01/05/video-morsi-les-juifs-sont-des-suceurs-de-sang-les-descendants-des-porcs-et-des-singes/
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The Big Story, « Egypt appoints 17 governors, including 8 islamists », 16 juin 2013, http://bigstory.ap.org/article/egypt-appoints-17-governors-including-8-islamists
AFP, « Égypte : le nouveau gouverneur controversé de Louxor démissionne », Le Monde, 23 juin 2013, http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/06/23/egypte-le-nouveau-gouverneur-controverse-de-louxor-demissionne_3435051_3212.html#xtor=RSS-3208
Kim Ryholt, « The Political Situation in Egypt during the Second Intermediate Period c.1800-1550 B.C. », Museum Tusculanum Press, (1997), p.160.

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Des colons juifs envahissent les esplanades d'al-Aqsa

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Des colons juifs proches du membre extrémiste de la Knesset, Moshe Feijlin, ont profané les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa, le jeudi matin 27/6, après l'avoir pris d'assaut via la porte de Maghrébins et leur tournée dans les établissements de la mosquée sous la direction de l'extrémiste, Yahud Klic.

Un groupe de colons proches de l'extrémiste Feijlin a menacé d'envahir el-Aqsa ce matin sous le slogan de l'escalade mensuelle sur le Mont du temple, et ont exécuté leurs menaces sous la protection des forces armées occupantes.

Des témoins oculaires ont déclaré qu'un petit groupe de colons juifs composé de 5 colons et 7 femmes a pris d'assaut el-Aqsa et a été suivi par un autre groupe de 15 colons dirigés par l'extrémiste Feijlin qui a promis d'autres tournées.


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11-Septembre : Inside Job ou Mossad Job ?

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Le rôle d’Israël dans les événements du 11 Septembre 2001 — qui déterminent le 21ème siècle — fait l’objet d’âpres controverses, ou plutôt d’un véritable tabou au sein même du « Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre » (9/11 Truth Movement) provoquant la mise à l’écart de l’homme par qui le scandale arriva, Thierry Meyssan. La plupart des associations militantes, mobilisées derrière le slogan « 9/11 was an Inside Job » (Le 11-Septembre était une opération intérieure), restent discrètes sur les pièces à conviction mettant en cause les services secrets de l’État hébreux. Laurent Guyénot fait le point sur quelques données aussi incontestables que méconnues, et analyse les mécanismes du déni.
11-Septembre : Inside Job ou Mossad Job ?
Tandis que le rôle d’Israël dans la déstabilisation du monde post-11-Septembre devient de plus en plus évident, l’idée qu’une factions de likoudniks, aidés par leurs alliés infiltrés dans l’appareil d’Etat US, sont responsables de l’opération sous fausse bannière du 11-Septembre devient plus difficile à refouler, et quelques personnalités ont le courage de l’énoncer publiquement. Francesco Cossiga, président d’Italie entre 1985 et 1992, déclara le 30 novembre 2007 au quotidien Corriere della Sera  : « On nous fait croire que Ben Laden aurait avoué l’attaque du 11 septembre 2001 sur les deux tours à New York — alors qu’en fait les services secrets américains et européens savent parfaitement que cette attaque désastreuse fut planifiée et exécutée par la CIA et le Mossad, dans le but d’accuser les pays arabes de terrorisme et de pouvoir ainsi attaquer l’Irak et l’Afghanistan [1]. » Alan Sabrosky, ancien professeur du U.S. Army War College et à la U.S. Military Academy, n’hésite pas à clamer sa conviction que le 11-Septembre est « une opération classiquement orchestrée par le Mossad » réalisée avec des complicités au sein du gouvernement états-unien, et sa voix est relayée avec force par quelques sites de vétérans de l’armée U.S., dégoutés par les guerres ignobles qu’on leur a fait faire au nom du mensonge du 11-Septembre ou de celui des armes de destruction massives de Saddam Hussein [2].

 

Les arguments en faveur de l’hypothèse du Mossad ne tiennent pas seulement à la réputation du service secret le plus puissant du monde, qu’un rapport de la U.S. Army School for Advanced Military Studies (cité par le Washington Times la veille du 11-Septembre), décrit comme : « Sournois. impitoyabe et rusé. Capable de commettre une attaque sur les forces américaines et de les déguiser en un acte commis par les Palestiniens/Arabes [3]. » L’implication du Mossad, associé à d’autres unités d’élite israéliennes, est rendue évidente par un certain nombre de faits peu connus.

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Le livre électronique de Hicham Hamza, Israël et le 11-Septembre : le Grand Tabou (2013) réunit l’ensemble du dossier à charge d’Israël, avec une rigueur irréprochable et l’ensemble des sources aisément accessibles.

Les Israéliens dansants

Sait-on par exemple que les seules personnes arrêtées le jour même et en relation avec les attaques terroristes du 11-Septembre sont des Israéliens [4] ? L’information a été rapportée dès le lendemain par le journaliste Paulo Lima dans The Record, quotidien du comté de Bergen dans le New Jersey, d’après des sources policières. Immédiatement après le premier impact sur la tour Nord, trois individus furent aperçus par divers témoins sur le toit d’un van stationné à Liberty State Park dans Jersey City, « en train d’exulter » (celebrating), de « sauter de joie » (jumping up and down), et de se photographier avec les tours jumelles en arrière-plan. Ils déplacèrent ensuite leur van sur un autre parking de Jersey City, où d’autres témoins les virent se livrer aux mêmes réjouissances ostentatoires. La police émit aussitôt une alerte BOLO (be-on-the-look-out) : « Véhicule possiblement lié à l’attaque terroriste de New York. Van blanc Chevrolet 2000 avec une plaque du New Jersey et un signe ‘Urban Moving Systems’ à l’arrière, a été vu au Liberty State Park, Jersey City, NJ, au moment du premier impact d’avion de ligne dans le World Trade Center. Trois individus avec le van ont été vus se réjouissant après l’impact initial et l’explosion qui s’en suivit [5]. » Le van fut intercepté par la police quelques heures plus tard, avec à son bord cinq jeunes Israéliens : Sivan et Paul Kurzberg, Yaron Shmuel, Oded Ellner et Omer Marmari. Contraint physiquement de sortir du véhicule et plaqué à terre, le conducteur, Sivan Kurzberg, lança cette phrase étrange : « On est Israéliens. On n’est pas votre problème. Vos problèmes sont nos problèmes. Les Palestiniens sont le problème [6]. » Les sources policières qui informèrent Paulo Lima étaient convaincues de l’implication de ces Israéliens dans les attentats de la matinée : « Il y avait des cartes de la ville dans le van avec certains points surlignés. On aurait dit qu’ils étaient au courant, […] qu’ils savaient ce qui allait se passer lorsqu’ils étaient à Liberty State Park [7]. » On trouva également sur eux des passeports de nationalités diverses, près de 6 000 dollars en espèces et des billets d’avion open pour l’étranger. Les frères Kurzberg furent formellement identifiés comme agents du Mossad. Les cinq Israéliens travaillaient officiellement pour une compagnie de déménagement nommée Urban Moving Systems, dont les employés étaient majoritairement israéliens. « J’étais en pleurs. Ces types blaguaient et ça me perturbait [8], » révéla au Record un des rares employés non-israéliens. Le 14 septembre, après avoir reçu la visite de la police, le propriétaire de l’entreprise, Dominik Otto Suter, quittait le pays pour Tel-Aviv.

L’information divulguée par le Record, confirmée par le rapport de police, a été reprise par des sites d’investigation comme le Wayne Madsen Report (14 septembre 2005) et Counterpunch (7 février 2007). Elle fut aussi rapportée dans quelques grands médias comme mais d’une façon qui minimisait sa portée : le New York Times (21 novembre 2001) omettait de préciser la nationalité des individus, tout comme Fox News et l’agence Associated Press. Le Washington Post (23 novembre 2001) disait bien qu’ils étaient Israéliens, mais passa sous silence leur apparente préconnaissance de l’événement. En revanche, The Forward (15 mars 2002), magazine de la communauté juive new-yorkaise, révéla, d’après une source anonyme du renseignement états-unien, qu’Urban Moving Systems était une antenne sous couverture du Mossad (ce qui ne l’empécha pas de bénéficier d’un prêt fédéral de 498 750 dollars, comme le révèlent les archives du fisc [9].

Le FBI diligenta sur cette affaire une enquête consignée dans un rapport de 579 pages, partiellement déclassifié en 2005 (il le sera totalement en 2035). Le journaliste indépendant Hicham Hamza a analysé ce rapport en détail dans son livre : Israël et le le 11-Septembre : le Grand Tabou. Il en ressort plusieurs éléments accablants. Tout d’abord, les photos prises par ces jeunes Israéliens les montrent effectivement dans des attitudes de célébration devant la tour Nord en feu : « Ils souriaient, ils s’embrassaient et ils se tappaient mutuellement dans les mains. » Pour expliquer cette attitude, les intéressés dirent qu’ils s’étaient simplement réjoui « que les États-Unis auraient maintenant à prendre des mesures pour arrêter le terrorisme dans le monde » (alors que, à ce point, une majorité de gens pensait à un accident plutôt qu’à un acte terroriste). Plus grâve, un témoin au moins les a vus positionnés dès 8 heures, soit avant qu’un avion ne percute la première tour, tandis que d’autres certifient qu’ils prenaient déjà des photos cinq minutes après, ce que confirment leurs photos. Un ancien employé confirma au FBI l’ambiance fanatiquement pro-israélienne et anti-américaine qui régnait dans l’entreprise, prêtant même à son directeur Dominik Otto Suter ces paroles : « Donnez-nous vingt ans et nous nous emparerons de vos médias et détruirons votre pays. » Les cinq Israéliens arrêtés étaient en contact avec une autre entreprise de déménagement dénommée Classic International Movers, dont quatre employés avaient été interrogés indépendamment pour leur liens avec les dix-neufs pirates de l’air présumés. L’un d’eux avait téléphoné à « un individu en Amérique du Sud possédant des liens authentiques avec les militants islamiques au Moyen Orient. » Enfin, « un chien renifleur donna un résultat positif pour la présence de traces d’explosifs dans le véhicule [10]. »

Comme le remarque Hamza, la conclusion du rapport laisse sonjeur : le FBI informe la police locale, qui détient les suspects, « que le FBI n’a plus aucun intérêt à enquêter sur les détenus et qu’il convient d’entamer les procédures d’immigration appropriées [11]. » Une lettre du Service fédéral de l’immigration et de la naturalisation prouve qu’en fait la direction du FBI avait recommandé la clôture de l’enquête dès le 24 septembre 2001. Les cinq Israéliens passèrent cependant 71 jours dans une prison de Brooklyn, au cours desquels ils refusèrent puis échouèrent plusieurs fois au détecteur de mensonge. Puis ils furent rapatriés sous la simple charge de visa violations.

Omer Marmari, Oded Ellner et Yaron Shmuel, trois des cinq « Israéliens dansants », sont invités à témoigner dans une émission israélienne dès leur retour en novembre 2001. Niant être membres du Mossad, l’un d’eux déclara candidement : « Notre but était d’enregistrer l’événement. »

On doit, pour finir, évoquer un détail essentiel de cette affaire, qui apporte peut-être une explication supplémentaire au comportement exhubérant de ces jeunes Isréaliens : certains témoins précisent, dans leurs appels à la police, que les individus se réjouissant sur le toit de leur van semblaient « arabes » ou « Palestiniens ». En particulier, peu après l’effondrement des tours, un appel anonyme à la police de Jersey City, rapporté le jour même par NBC News, signale « un van blanc, avec deux ou trois types à l’intérieur, ils ressemblent à des Palestiniens et ils tournent autour d’un bâtiment » ; l’un d’eux « mélange des choses et il a cet uniforme ‘sheikh’. […] Il est habillé comme un arabe [12]. » Tout porte à croire que ces individus étaient précisément les cinq Israéliens arrêtés plus tard. Deux hypothèses viennent à l’esprit : ou bien nos faux déménageurs se sont effectivement livrés à une mise en scène pour apparaître comme arabes/Palestiniens, ou bien le ou les témoins les ayant décrits comme tels étaient des complices. Dans un cas comme dans l’autre, il ressort que leur but était d’initier la rumeur médiatique qu’on avait repéré des musulmans qui non seulement se réjouissaient des attentats, mais en avaient préconnaissance. L’information fut effectivement diffusée sur certaines radios dès midi, et sur NBC News dans l’après-midi. Je penche personnellement pour la seconde hypothèse (les informateurs complices plutôt que de vrais déguisement arabes), car le rapport de police ne signale pas de vêtement exotique trouvé dans le van, mais surtout parce que l’informateur cité plus haut, qui insiste sur ce détail vestimentaire, semble avoir voulu induire en erreur la police sur la localisation exacte du van ; ce dernier ne fut intercepté que parce que la police, au lieu de se contenter de cette localisation, barra tous les ponts et souterrains entre New Jersey et New York. Mais l’important est ceci : Si les Israéliens n’avaient pas été interpelés en fin d’après-midi, l’histoire aurait probablement fait la une des journaux sous le titre : The Dancing Arabs. Au lieu de ça, elle fut totalement étouffée et ne circula que confidentiellement, sous le titre the dancing Israelis, ou the highfivers.

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Ehud Barak, ancien chef du Renseignement militaire israélien (Sayeret Matkal), était premier ministre de juillet 1999 à mars 2001. Remplacé par Ariel Sharon, il s’installe aux États-Unis comme conseiller pour Electronic Data Systems et pour SCP Partners, une compagnie écran du Mossad spécialisée dans les questions de sécurité qui, avec ses partenaires Metallurg Holdings et Advanced Metallurgical, avait la capacité de produire de la nano-thermite. SCP Partners disposait d’un bureau à moins de dix kilomètres d’Urban Moving Systems. Une heure après la désintégration des tours, Ehud Barak est sur le plateau de BBC World pour désigner Ben Laden comme principal suspect(Bollyn, Solving 9-11, p. 278-280).

200 espions experts en explosifs

Peu de gens, même parmi les 9/11 Truthers, connaissent cette histoire d’ « Israéliens dansants » (on attend toujours, par exemple, que l’association Reopen 9/11 en parle sur son site francophone, pourtant très pointus sur tous les autres aspects du dossier). Peu de gens également savent qu’à la date des attentats, les polices fédérales US étaient occupées à démanteler le plus vaste réseau d’espionnage israélien jamais identifié sur le sol états-unien. En mars 2001, le National CounterIntelligence Center (NCIC) avait posté ce message sur son site web : « Durant les dernières six semaines, des employés des bureaux fédéraux situés dans tout les États-Unis ont signalé des activitées suspectes liées à des individus se présentant comme des étudiants étrangers vendant ou livrant des œuvres d’art. » Le NCIC précise que ces individus, de nationalité israélienne, « se sont également rendus aux domiciles privés d’officiers fédéraux sous le prétexte de vendre des objets artistiques [13]. »

Puis dans l’été, la Drug Enforcement Agency (DEA), après avoir été visée par un grand nombre d’incidents de ce type, compila un rapport qui sera révélé au public par le Washington Post le 23 novembre 2001, puis dans Le Monde le 14 mars 2002, avant d’être rendu entièrement accessible par le magazine français Intelligence Online. Ce rapport liste 140 Israéliens appréhendés depuis mars 2001. Âgés entre 20 et 30 ans et organisés en équipes de 4 à 8 membres, ils ont visité au moins « 36 sites sensibles du Département de la Défense ». Nombres d’entre eux furent identifiés comme membres du Mossad ou du Aman (renseignement militaire israélien), et six étaient en possession de téléphones payés par un ancien vice-consul israélien. Soixante arrestations eurent encore lieu après le 11-Septembre, ce qui porte à 200 le nombre d’espions Israéliens arrêtés. Tous furent finalement relâchés.

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Michael Chertoff, citoyen israélien, fils d’un rabbin orthodoxe et d’une pionnière du Mossad, dirigeait la Criminal Division du Department of Justice en 2001, et fut à ce titre responsable de la rétention et destruction de toutes les preuves concernant le 11-Septembre — des caméras du Pentagone aux poutres du World Trade Center. C’est à lui également que les « Israéliens dansants » doivent leur discret rapatriement. En 2003, il fut nommé à la tête du nouveau Department of Homeland Security, chargé du contre-terrorisme sur le territoire états-unien, ce qui lui permet de contrôler la dissidence tout en continuant à restreindre l’accès au dossier du 11-Septembre à travers la loi Sensitive Security Information.

Le rapport de la DEA conclut que « la nature des comportements des individus […] nous conduit à penser que les incidents constituent peut-être une activité de collecte de renseignement [14]. » Mais la nature des renseignements collectés reste inconnue. Il se pourrait qu’en fait l’espionnage n’ait été qu’une couverture secondaire — un sous-vêtement — de ces Israeli art students, si l’on considère les formations militaires reçues par certains comme demolition/explosive ordnance expert, combat engineer, bomb disposal expert, electronic signal intercept operator, selon la DEA. L’un des agents arrêtés, Peer Segalovitz, « a reconnu qu’il était capable de faire exploser des bâtiments, des ponts, des voitures, et tout ce qu’il voulait [15]. » Pourquoi ces agents israéliens auraient-ils fait diversion sur leur véritable mission par une campagne d’espionnage aussi ostentatoire qu’improductive, curieusement concentrée sur la Drug Enforcement Agency ? La réponse à cette question est suggérée par un lien troublant, de nature géographique, entre ce réseau et les attentats du 11-Septembre.

Selon le rapport de la DEA, « La localité d’Hollywood en Floride semble être le point focal de ces individus [16]. » En effet, plus d’une trentaine des faux étudiants-espions israéliens arrêtés peu avant le 11 septembre vivaient dans ou près de la ville d’Hollywood en Floride, où s’étaient précisément regroupés 15 des 19 prétendus pirates de l’air islamistes (9 à Hollywood même, 6 à proximité). L’un d’eux, Hanan Serfaty, par qui transita au moins 100 000 dollars en trois mois, avait loué deux appartements à Hollywood à proximité immédiate de l’appartement et de la boite postale loués par Mohamed Atta, qu’on nous présentera comme le chef de la bande des pirates de l’air. Quels étaient les rapports entre les « espions israéliens » et les « terroristes islamistes » ? Selon l’explication embarrassée des médias alignés, les premiers ne faisaient que surveiller les seconds. Écoutons par exemple David Pujadas introduisant l’article d’Intelligence Online au journal télévisé du 5 mars 2002 sur France 2 : « Toujours à propos d’Israël, mais concernant l’Afghanistan maintenant, cette affaire d’espionnage, qui sème le trouble : un réseau israélien a été démantelé aux États-Unis, notamment en Floride : l’une de ses missions aurait été de pister les hommes d’Al-Qaïda (c’était avant le 11 septembre). Certaines sources vont même plus loin : elles indiquent que le Mossad n’aurait pas livré toutes les informations en sa possession. » Cette explication euphémique est un bel exemple de damage control. Israël en ressort à peine entachée, puisqu’on ne peut raisonnablement blâmer un service d’espionnage de ne pas partager ses informations. Tout au plus Israël pourra-t-il être accusé d’avoir « laissé faire », ce qui lui garantit l’impunité. Ainsi s’explique, à mon avis, la sous-couverture d’espions des faux étudiants israéliens, en réalité experts en attentats sous fausse bannière. En fait, leur couverture volontairement grossière d’étudiants était faite pour attirer l’attention sur leur couverture secondaire, celle d’espions, qui servirait d’alibi à leur proximité avec les pirates supposés.

Pourquoi Pujadas (propulsé au journal télévisé de France 2 tout juste une semaine avant le 11-Septembre) évoque-t-il l’Afghanistan, qui n’a aucun rapport avec l’information qu’il introduit ? Le lapsus ne peut être que volontaire et illustre « le grand tabou » dont parle Hicham Hamza : ne jamais mentionner le 11-Septembre et Israël dans la même phrase.

La vérité est probablement qu’ils n’espionnaient pas ces pirates, mais qu’ils les manipulaient, les finançaient, et probablement les ont éliminés peu avant le 11-Septembre. Un article du New York Times du 18 février 2009 a établi qu’Ali al-Jarrah, cousin d’un pirate présumé du vol UA93, Ziad al-Jarrah, avait été pendant 25 ans espion pour le Mossad, infiltré dans la résistance palestinienne et dans le Hezbollah depuis 1983. Il est actuellement en prison au Liban. Rappelons également que le Mohamed Atta de Floride était un faux. Le vrai Mohamed Atta, qui téléphona à son père au lendemain des attentats (comme ce dernier le confirma au magazine allemand Bild am Sonntag fin 2002), est décrit par sa famille comme réservé, pieux, évitant les femmes et ayant la phobie des avions. Il s’était fait voler son passeport en 1999 alors qu’il étudiait l’architecture à Hambourg. Le faux Mohamed Atta de Floride vivait avec une strip-teaseuse, mangeait du porc, aimait les voitures rapides, les casinos et la cocaïne. Comme l’a rapporté le South Florida Sun-Sentinel dès le 16 septembre (sous le titre « Suspects’ Actions Don’t Add Up » (« Les comportements des suspects ne collent pas »), suivi par de nombreux quotidiens nationaux, ce Atta s’est saoulé, drogué et a payé les services de plusieurs prostituées dans les semaines et les jours précédant le 11-Septembre, et quatre autres des terroristes suicidaires ont eu des comportements similaires peu compatibles avec des islamistes se préparant à la mort [17].

Le réseau new-yorkais

Selon l’agent renégat Victor Ostrovsky (By Way of Deception, 1990), le Mossad tire son efficacité de son réseau international de sayanim (« collaborateurs »), terme hébreu désignant des juifs vivant hors d’Israël et prêts à accomplir sur demande des actions illégales, sans nécessairement connaître leur finalité. Ils se comptent par milliers aux États-Unis, et particulièrement à New York, où se concentre la communauté juive US. Larry Silverstein, titulaire du bail des tours jumelles depuis avril 2001, apparaît comme l’archétype du sayan du 11-Septembre. Il est membre dirigeant de la United Jewish Appeal Federation of Jewish Philanthropies of New York, le plus grand leveur de fonds américains pour Israël (après l’État US, qui verse chaque année trois milliards d’aide à Israël). Silverstein était aussi, au moment des attentats, l’ami intime d’Ariel Sharon et de Benjamin Netanyahou, avec qui il est en conversation téléphonique chaque dimanche, selon le journal israélien Haaretz. Le partenaire de Silverstein dans le bail du WTC était, pour le centre commercial du sous-sol, Frank Lowy, un autre « philanthrope » sioniste proche d’Ehud Barak et Ehud Olmert, ancien membre de la Haganah. Le chef de la New York Port Authority, qui privatisa le WTC en concédant le bail à Silverstein et Lowy, était Lewis Eisenberg, également membre de la United Jewish Appeal Federation et ancien vice-président de l’AIPAC. Silverstein, Lowy et Eisenberg furent sans aucun doute trois hommes clés dans la planification des attentats contre les tours jumelles.

Lucky Larry ! Chaque matin, sans exception, Larry Silverstein prenait son petit-déjeuner au Windows on the World au sommet de la tour Nord du WTC. Jusqu’au matin du 11 septembre, où il avait rendez-vous chez le dermatologue.

D’autres membres du réseau new-yorkais peuvent être identifiés. Selon le rapport du NIST, le Boeing qui s’encastra dans la tour Nord « a fait une entaille de plus de la moitié de la largeur du bâtiment et qui s’étendait du 93ème au 99ème étage. Tous ces étages étaient occupés par Marsh & McLennan, une compagnie d’assurance internationale qui occupait également le 100ème étage [18]. » Le PDG de Marsh & McLennan est alors Jeffrey Greenberg, membre d’une richissime famille juive qui contribua massivement à la campagne de George W. Bush. Les Greenberg étaient aussi les assureurs des tours jumelles et, le 24 juillet 2001, ils avaient pris la précaution de réassurer leur contrat auprès de concurrents, qui durent indemniser Silverstein et Lowy. Et comme le monde des néoconservateurs est petit, en novembre 2000, le conseil d’administration de Marsh & McLennan accueille Paul Bremer, président de la National Commission on Terrorism au moment des attentats, et nommé en 2003 à la la tête de la Coalition Provisional Authority (CPA) en 2003

Paul Bremer intervient le 11 septembre 2001 sur le plateau de NBC, calme et détendu, tandis que 400 employés de sa compagnie sont portés disparus (au final, 295 employés et plus de 60 collaborateurs du groupe seront officiellement dénombrés parmi les victimes).

Des complicités devront aussi être cherchées dans les aéroports et les compagnies aériennes impliquées dans les attentats. Les deux aéroports d’où sont partis les vols AA11, UA175 et UA93 (l’aéroport Logan à Boston et l’aéroport Newark Liberty près de New York) sous-traitaient leur sécurité à la compagnie International Consultants on Targeted Security (ICTS), une firme à capital israélien présidée par Menahem Atzmon, un des trésoriers du Likoud. Une enquête approfondie permettrait certainement de remonter à d’autres complicités. Elle devrait par exemple s’intéresser à Zim Israel Navigational, un géant du transport maritime détenu à 48 % par l’État hébreu (connu pour servir occasionnellement de couverture aux services secrets israéliens), dont l’antenne états-unienne quitta ses bureaux du WTC avec ses 200 employés le 4 septembre 2001, une semaine avant les attentats — « comme par un acte de Dieu [19] », commente le PDG Shaul Cohen-Mintz.

It’s the oil, stupid !

Tous ces faits donnent un sens nouveau aux propos du membre de la Commission sur le 11-Septembre Bob Graham, qui citait dans son interview à PBS en décembre 2002, « des preuves que des gouvernements étrangers ont contribué à faciliter les activités d’au moins certains des terroristes aux États-Unis [20]. » Graham, bien sûr, voulait parler de l’Arabie saoudite. Pourquoi la famille Saoud aurait-elle aidé Oussama Ben Laden, après l’avoir déchu de sa nationalité saoudienne et avoir mis sa tête à prix pour ses attentats sur leur sol ? La réponse de Graham, formulée en juillet 2011, est : « la menace de soulèvements sociaux contre la monarchie, conduits par Al-Qaïda [21]. » Les Saoud auraient aidé Ben Laden sous sa menace de fomenter une révolution. Cette théorie ridicule (que Graham, à court d’argument, développa dans un roman) [22] n’a qu’un seul but : détourner les soupçons loin du seul « gouvernement étranger » dont les liens avec les terroristes présumés sont démontrés, Israël, vers son ennemi l’Arabie Saoudite. On sourit pareillement en lisant, dans le résumé du livre La Guerre d’après (2003) de l’anti-saoudien Laurent Murawiec, que « Le pouvoir royal [saoudien] a réussi au fil des ans à infiltrer des agents d’influence au plus haut niveau de l’administration américaine et à organiser un efficace lobby intellectuel qui contrôle désormais plusieurs universités du pays parmi les plus prestigieuses [23]. »

En affirmant en outre que la piste saoudienne a été étouffée en raison de l’amitié entre les Bush et les Saoud, Graham et ses amis néconservateurs se servent de George W. Bush comme fusible ou paratonnerre. La stratégie paye, puisque le 9/11 Truth movement, dans son ensemble, s’acharne contre lui et renacle à prononcer le nom d’Israël. On reconnaît l’art de Machiavel : faire accomplir le sale boulot par un autre, puis diriger la vindicte populaire contre lui.

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Comme je l’ai montré ailleurs, une dénomination plus appropriée pour les « néo-conservateurs » serait « machiavelo-sionistes ». Michael Ledeen en donne la preuve dans un article de la {Jewish World Review} du 7 juin 1999, où il défend la thèse que Machiavel était « secrètement juif » comme l’étaient à l’époque des milliers de familles nominalement converties au catholicisme sous menace d’expulsion (principalement les Marranes issus de la péninsule ibérique). « Écoutez sa philosophie politique et vous entendrez la musique juive » Par définition, le machiavélisme avance masqué par un discours vertueux (c.a.d. droit-de-l’hommiste), mais un nombre croissant de sionistes s’en réclament ouvertement : un autre exemple avec le livre d’Obadiah Shoher, "Samson Blinded : A Machiavellian Perspective on the Middle East Conflict".

Le jour où, sous la pression de l’opinion publique, les grands médias seront forcés d’abandonner la thèse officielle, le mouvement constestataire aura déjà été soigneusement infiltré, et le slogan 9/11 is an inside job aura préparé les esprits à un déchaînement contre Bush, Cheney et quelques autres, tandis que les néonconservateurs resteront hors d’atteinte de toute Justice. Et si, par malheur, le jour du grand déballage, les médias sionisés ne parvenaient pas à maintenir Israël hors d’atteinte, l’État hébreu pourra toujours jouer la carte chomskienne : America made me do it. Noam Chomsky [24], qui campe à l’extrême gauche depuis que le trotskiste Irving Kristol virait à l’extrême droite pour former le mouvement néoconservateur, continue en effet d’asséner sans relâche la thèse éculée qu’Israël ne fait qu’exécuter la volonté des États-Unis, dont elle ne serait que le 51ème État et le gendarme au Proche-Orient.

Selon Chomsky et les figures médiatisées de la gauche radicale états-unienne comme Michael Moore, la déstabilisation du Proche-Orient serait la volonté de Washington avant d’être celle de Tel-Aviv. La guerre d’Irak ? Pour le pétrole évidemment : « Bien sûr que c’était les ressources énergétiques de l’Irak. La question ne se pose même pas [25]. » Signe des temps, voilà Chomsky rejoint dans ce refrain par Alan Greenspan, directeur de la Réserve Fédérale, qui dans son livre Le Temps des turbulences (2007) fait mine de concéder « ce que tout le monde sait : l’un des grands enjeux de la guerre d’Irak était le pétrole de la région ».

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« Je crois personnellement qu’il y a une relation profonde entre les événements du 11-Septembre et le pic pétrolier, mais ce n’est pas quelque-chose que je peux prouver, » énonce déjà Richard Heinberg, spécialiste de la déplétion énergétique, dans le documentaire {Oil, Smoke and Mirrors}{.} Autant dire que la thèse relève de la foi irrationnelle.

À cela il faut répondre, avec James Petras (Zionism, Militarism and the Decline of US Power), Stephen Sniegoski (The Transparent Cabal) ou Jonathan Cook (Israel and the Clash of Civilizations) : « Big Oil non seulement n’a pas encouragé l’invasion, mais n’a même pas réussi à contrôler un seul puits de pétrole, malgré la présence de 160 000 soldats états-uniens, 127 000 mercenaires payés par le Pentagone et le Département d’ État, et un gouvernement fantoche corrompu [26] ». Non, le pétrole n’explique pas la guerre en Irak, pas plus qu’il n’explique la guerre en Afghanistan, pas plus qu’il n’explique l’agression de la Syrie par mercenaires interposés, pas plus qu’il n’explique la guerre programmée contre l’Iran. Et ce n’est certainement pas le lobby du pétrole qui a le pouvoir d’imposer le « grand tabou » sur toute la sphère médiatique (de Marianne aux Échos, pour ce qui concerne la France).

La culture israélienne de la terreur sous fausse bannière

Un petit rappel s’impose ici, pour mieux situer le 11-Septembre dans l’histoire. Les Etats-uniens ont une longue pratique dans la fabrication des faux prétextes de guerre. On pourrait remonter à 1845 avec la guerre expansionniste contre le Mexique, déclenchée par des provocations américaines sur la zone contestée de la frontière avec le Texas (la rivière Nueces selon le Mexique, le Rio Grande selon les Texans) jusqu’à ce que des affrontements donnent au président James Polk (un Texan) l’occasion de déclarer que les Mexicains « ont versé le sang américain sur le sol américain. » Après la guerre, un député du nom d’Abraham Lincoln fit reconnaître par le Congrès le caractère mensonger de ce casus belli. Par la suite, toutes les guerres entreprises par les États-Unis l’ont été sous de faux prétextes : l’explosion du USS Maine pour la guerre contre l’Espagne à Cuba, le torpillage du Lusitania pour l’entrée dans la Première Guerre mondiale, Pearl Harbor pour la seconde, et le Golfe du Tonkin pour l’embrasement du Nord-Vietnam. Cependant, seule l’explosion du USS Maine, qui fit peu de morts, relève à proprement parler du stratagème de fausse bannière  ; encore n’est-ce pas certain.

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Le paquebot transatlantique {RMS Lusitania} fut torpillé le 7 mai 1915 par les Allemands, alors qu’il naviguait dans une zone de guerre. C’est par le slogan {Remember the Lusitania} que le président Woodrow Wilson mobilisa ensuite l’opinion US en faveur de l’entrée en guerre. Le fait qu’une seule torpille ait suffi à couler le navire en quinze minutes suscite des questions. Dans son journal, le colonel Mendel Edward House, conseiller de Wilson, rapporte une conversation qu’il eut peu avant avec le ministre des Affaires étrangères britannique Edward Grey (qui deviendra en 1919 ambassadeur aux États-Unis). « Que feraient les Américains si les Allemands coulait un transatlantique avec des passagers américains à bord ? » demanda Grey. House lui répondit : « Je pense qu’un feu d’indignation balaierait les États-Unis et que cela suffirait à nous entraîner dans la guerre »

En revanche, c’est un fait qu’Israël a un passé chargé et une grande expertise des attaques et attentats sous faux drapeaux. Une histoire mondiale de ce stratagème devrait sans doute consacrer la moitié de ses pages à Israël, pourtant la plus jeune des nations modernes. Le pli a été pris avant même la création d’Israël, avec l’attentat du King David Hotel, quartier-général des autorités britanniques à Jérusalem. Le 22 juillet 1946 au matin, six terroristes de l’Irgun (la milice terroriste commandée par Menahem Begin, futur premier ministre) habillés en Arabes pénètrent dans le bâtiment et déposent autour du pillier central du bâtiment 225 kg d’explosif TNT cachés dans des bidons de lait, tandis que d’autres miliciens de l’Irgun répandent des explosifs le long des routes d’accès à l’hôtel pour empêcher l’arrivée des secours. Quand un officier britannique se montre suspicieux, une fusillade éclate dans l’hôtel et les membres du commando s’enfuient en allumant les explosifs. L’explosion tua 91 personnes, majoritairement des Britanniques, mais aussi 15 juifs.

Le stratagème fut répété en Égypte durant l’été 1954, avec l’Opération Susannah, dont le but était de compromettre le retrait des Britanniques du Canal de Suez exigé par le colonel Abdul Gamal Nasser avec le soutien du président Eisenhower. Cette opération fut également éventée et reste connu comme « l’Affaire Lavon », du nom du ministre israélien qui fut porté responsable. La plus célèbre et la plus calamiteuse des attaques israéliennes sous fausse bannière est celle du navire américain de la NSA USS Liberty, le 8 juin 1967 au large de l’Égypte, deux jours avant la fin de guerre des Six Jours ; on y voit déjà à l’œuvre une collaboration profonde entre Israël et les USA, l’administration Johnson ayant couvert et peut-être même incité ce crime contre ses propres ingénieurs et soldats. J’ai évoqué ces deux affaires dans un précédent article et n’y reviens pas [27].

En 1986, le Mossad a tenté de faire croire qu’une série d’ordres terroristes était transmise depuis la Libye à diverses ambassades libyennes dans le monde. Selon l’ancien agent Victor Ostrovsky (By Way of Deception, 1990), le Mossad utilisa un système spécial de communication nommé « Cheval de Troie » implanté par des commandos à l’intérieur du territoire ennemi. Le système agit comme station relais pour de fausses transmissions émises depuis un navire israélien et réémises instantanément sur une fréquence utilisée par l’État libyen. Ainsi que le Mossad l’avait espéré, la NSA capta et déchiffra les transmissions, qui furent interprétées comme une preuve que les Libyens soutenaient le terrorisme, ce que des rapports du Mossad venaient opportunément confirmer. Israël comptait sur la promesse de Reagan de représailles contre tout pays surpris en flagrant délit de soutien au terrorisme. Les États-uniens tombèrent dans le piège et entraînèrent avec eux les Britanniques et les Allemands : le 14 avril 1986, cent soixante avions US lâchèrent plus de soixante tonnes de bombes sur la Libye, ciblant principalement les aéroports et les bases militaires. Parmi les victimes civiles du coté libyen se trouvait la fille adoptive de Kadhafi, âgée de quatre ans. La frappe fit capoter un accord pour la libération des otages états-uniens détenus au Liban, ce qui permettait de conserver le Hezbollah comme ennemi numéro un aux yeux de l’Occident.

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Isser Harel, fondateur des services secrets israéliens, aurait prédit au chrétien sioniste Michael Evans en 1980 que le terrorisme islamique finirait par frapper les USA. « Dans la théologie islamique, le symbole phallique est très important. Votre plus gros symbole phallique est New York City et le plus haut bâtiment sera le symbole phallique qu’ils frapperont » En rapportant cet entretien dans une interview en 2004, Evans, auteur de "The American Prophecies, Terrorism and Mid-East Conflict Reveal a Nation’s Destiny", espère faire passer Harel pour un prophète. Les esprits rationnels y verront plutôt l’indice que le 11-Septembre mûrissait depuis 30 ans au sein de l’État profond israélien.

La capacité de manipulation du Mossad à cette époque peut encore être illustrée par deux histoires analysées par Thomas Gordon. Le 17 avril 1986, une jeune irlandaise du nom d’Ann-Marie Murphy embarque, à son insue, 1,5 kilos de Semtex dans un vol Londres-Tel-Aviv. Son fiancé, un Pakistanais du nom de Nezar Hindaoui, est arrêté alors qu’il tente de se réfugier à l’ambassade de Syrie. Tous deux ont en fait été manipulés par le Mossad, qui obtient ainsi le résultat souhaité : le gouvernement Thatcher rompt ses relations diplomatiques avec la Syrie. Mais la manipulation est éventée en haut lieu (comme Jacques Chirac le confiera au Washington Times) [28].

En janvier 1987, le Palestinien Ismaïl Sowan, une taupe du Mossad ayant infiltré l’OLP à Londres, se voit confier, par un inconnu soit-disant envoyé par son chef à l’OLP, deux valises bourrées d’armes et d’explosifs. Ismaïl en fait part à ses contacts au Mossad, qui lui font faire un aller-retour à Tel-Aviv, puis le dénonce à Scotland Yard comme suspect dans un projet d’attentat islamiste à Londres. Ismaïl est cueilli à son retour à l’aéroport d’Heathrow et inculpé sur la base des armes trouvées chez lui. Résultat : le Mossad rentre dans les faveurs du gouvernement Thatcher [29]. Après l’attentat du 26 février 1993 contre le WTC, le FBI arrêta le Palestinien Ahmed Ajaj et l’identifia comme un terroriste lié au Hamas, mais le journal israélien Kol Ha’ir démontra qu’Ajaj n’avait jamais été mêlé au Hamas ou à l’OLP. Selon le journaliste Robert Friedman, auteur d’un article dans The Village Voice le 3 août 1993, Ajaj n’était en réalité qu’un petit escroc arrêté en 1988 pour fabrication de faux dollars, condamné à deux ans et demi de prison et libéré au bout d’un an après un marché avec le Mossad, pour le compte duquel il devait infiltrer les groupes palestiniens. À sa libération, Ajaj subit un sheep-dipping classique en étant à nouveau brièvement emprisonné, cette fois pour avoir tenté de passer des armes en Cisjordanie pour le Fatah. On a donc, avec l’attentat de 1993 contre le WTC, un précédent et prototype du 11-Septembre, dans lequel sont démontrées la responsabilité d’Israël dans le terrorisme et sa volonté de faire accuser les Palestiniens.

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L’attentat contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires en 1992, qui fit 29 morts et 242 blessés, fut instantanément mis sur le compte de kamikazes du Hezbollah ayant utilisé un camion piégé. Mais le juge chargé de l’instruction révéla des pressions exercées par des délégués états-uniens et israéliens, ainsi que des manipulations de preuves et un faux témoignage destinés à orienter l’enquête vers l’hypothèse d’un camion piégé, alors que les faits indiquaient que l’explosion provenait de l’intérieur du bâtiment. Lorsque la Cour Suprême argentine confirma cette thèse, le porte-parole de l’ambassade d’Israël accusa les juges d’antisémitisme.

Il est intéressant de rappeler ce qu’écrivit Philip Zelikow avec John Deutch en décembre 1998 dans un article de Foreign Affairs intitulé « Catastrophic Terrorism », imaginant à propos de cet attentat de 1993 que la bombe fût nucléaire, et évoquant déjà un nouveau Pearl Harbor : « Un tel acte de ‘terrorisme catastrophique’ qui tuerait des milliers ou des dizaines de milliers et affecteraient les nécessités vitales de centaines de milliers, peut-être de millions, serait un point de non-retour dans l’histoire des États-Unis. Il pourrait provoquer des pertes humaines et matérielles sans précédent en temps de paix et réduirait à néant le sentiment de sécurité de l’Amérique à l’intérieur de ses frontières, d’une manière similaire au test atomique des Soviétique en 1949, ou peut-être pire. […]. Comme Pearl Harbor, cet événement diviserait notre histoire entre un avant et un après. Les États-Unis pourraient répondre par des mesures draconniennes, en réduisant les libertés individuelles, en autorisant une surveillance plus étroite des citoyens, l’arrestation des suspects et l’emploi de la force létale [30]. »

Le 12 janvier 2000, selon l’hebdomadaire indien The Week, des officiers des Renseignements indiens ont arrêté à l’aéroport de Calcutta onze prêcheurs islamistes qui s’apprêtaient à embarquer sur un vol à destination du Bengladesh. Ils étaient soupçonnés d’appartenir à Al-Qaïda et de vouloir détourner l’avion. Ils se présentèrent comme des Afghans ayant séjourné en Iran avant de passer deux mois en Inde pour prêcher l’islam. Mais on découvrit qu’ils possédaient tous des passeports israéliens. L’officier des services de Renseignement indien déclara à The Week que Tel Aviv « exerted considerable pressure » sur New Delhi pour les faire libérer.

Le 12 octobre 2000, dans les dernières semaines du mandat de Clinton, le destroyer USS Cole, en route vers le Golfe persique, reçoit l’ordre depuis son port d’attache de Norfolk de faire le plein dans le port d’Aden au Yémen, une procédure inhabituelle puisque ces destroyers sont généralement approvisionnés en mer par un pétrolier de la Navy. Le commandant du navire exprima sa surprise et son inquiétude : le USS Cole avait fait récemment le plein à l’entrée du Canal de Suez, et le Yémen est une zone hostile. Le USS Cole était en manœuvre d’amarrage lorsqu’il fut abordé par un dinghy destiné apparemment à l’évacuation des poubelles, qui explosa contre sa coque, tuant 17 marins et en blessant 50. Les deux « kamikazes » pilotant l’embarcation périrent aussi dans cet « attentat-suicide ». L’attaque fut aussitôt attribuée à Al-Qaïda, bien que Ben Laden ne l’ait pas revendiquée et que les Talibans nièrent que leur « hôte » ait pu être impliqué. L’accusation donna aux États-Unis un prétexte pour forcer le président yéménite Ali Abdullah Saleh à coopérer à la lutte contre l’islamisme anti-impérialiste, en fermant pour commencer treize camps paramilitaires sur son territoire. En plus de cela, quelques semaines avant les élections, l’attentat fut l’October Surprise qui porta Bush au pouvoir.

John O’Neill fut chargé de l’enquête. Au FBI depuis vingt ans, spécialiste expérimenté du contre-terrorisme, il avait déjà enquêté en 1993 sur l’attentat à la bombe au WTC. Son équipe en vint à soupçonner Israël d’avoir tiré un missile depuis un sous-marin : le trou était en effet indicatif d’une charge perforante et inexplicable par la seule explosion du dinghy. Les soupçons étaient partagés par le président Saleh, qui évoqua dans une interview à Newsweek la possibilité que l’attaque soit due à Israël, « essayant de nuire aux relations USA-Yémen [31]. » O’Neill et son équipe subirent l’hostilité de l’ambassadrice US, Barbara Bodine. Ils se virent interdire de plonger pour inspecter les dégâts. Finalement, profitant de leur retour à New York pour Thanksgiving, Bodine leur refusa l’entrée au Yémen. Les membres de l’équipage du Cole se virent ordonner de ne parler de l’attentat qu’au Naval Criminal Investigative Service (NCIS). En juillet 2001, O’Neill démissionna du FBI. Il se vit peu après offrir un poste de responsable de la sécurité au WTC, qu’il devait assurer à partir du 11 septembre 2001. Son corps fut retrouvé dans les décombres du WTC, après qu’il ait disparu depuis deux jours. Quant à Barbara Bodine, elle intégrera en 2003 l’équipe corrompue de la Coalition Provisional Authority (CPA) de Baghdad.

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Où s’arrête la liste du faux terrorisme islamique de conception sioniste ? Le « New York Times » et d’autres journaux rapportèrent que le 19 septembre 2005, deux agents des forces spéciales britanniques (SAS) furent arrêtés après avoir forcé un barrage à bord d’une voiture remplie d’armes, munitions, explosifs et détonateurs, qu’ils conduisaient déguisés en Arabes. On soupçonne qu’ils planifiaient de commettre des attentats meurtriers dans le centre de Bassora durant un événement religieux, pour attiser les conflits entre shiites et sunnites. Le soir même, une unité du SAS libéra les deux agents en détruisant la prison à l’aide d’une dizaine de tanks assistés par des hélicoptères. Le capitaine Masters, chargé de l’enquête sur cette affaire embarrassante, mourut à Bassora le 15 octobre.

Laurent Guyénot

Laurent Guyénot Ingénieur (Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées, 1982) et médiéviste (docteur en Études Médiévales à Paris IV-Sorbonne, 2009). Il a publié La mort féerique : Anthropologie médiévale du merveilleux (XIIe-XVe siècle) chez Gallimard et La Lance qui saigne - Métatextes et hypertextes du "Conte du Graal" de Chrétien de Troyes chez Champion. Il se consacre depuis trois ans à l’histoire profonde des États-Unis, où il a vécu cinq ans.







[1 ] Article original en italien  : « Demystifying 9/11 : Israel and the Tactics of Mistake  »,
[2 ] “Wildcard. Ruthless and cunning. Has capability to target U.S. forces and make it look like a Palestinian/Arab act” (Rowan Scarborough, « U.S. troops would enforce peace Under Army study  », The Washington Times, 10 septembre 2001, ).
[3 ] Outre le livre de Hicham Hamza et celui de Christopher Bollyn, on consultera sur ce dossier : Justin Raimondo, The Terror Enigma : 9/11 and the Israeli Connection, iUniversal, 2003 ainsi qu’à un article de Christopher Ketcham, « What Did Israel Know in Advance of the 9/11 Attacks ?  » CounterPunch, 2007, vol. 14, p. 1-10, ).
[4 ] « Vehicle possibly related to New York terrorist attack. White, 2000 Chevrolet van with New Jersey registration with ’Urban Moving Systems’ sign on back seen at Liberty State Park, Jersey City, NJ, at the time of first impact of jetliner into World Trade Center. Three individuals with van were seen celebrating after initial impact and subsequent explosion » (Raimondo, The Terror Enigma, p. xi).
[5 ] « We are Israelis. We are not your problem. Your problems are our problems. The Palestinians are your problem » (Hicham Hamza, Le Grand Tabou, ch. 2).
[6 ] « There are maps of the city in the car with certain places highlighted. It looked like they’re hooked in with this. It looked like they knew what was going to happen when they were at Liberty State Park » (Raimondo, The Terror Enigma, p. xi).
[7 ] « I was in tears. These guys were joking and that bothered me » (Raimondo, The Terror Enigma, p. 19 ). Hamza, Le Grand Tabou, ch. 2.
[8 ] « They smiled, they hugged each other and they appeared to ‘high five’ one another » ; « the United States will take steps to stop terrorism in the world » ; « Give us twenty years and we’ll take over your media and destroy your country » ; « an individual in South America with authentic ties to Islamic militants in the middle east » ; « The vehicule was also searched by a trained bomb-sniffing dog which yielded a positive result for the presence of explosive traces » (Hamza, Le Grand Tabou, ch. 2).
[9 ] « that the FBI no longer has any investigative interests in the detainees and they should proceed with the appropriate immigration proceedings » (Hamza, Le Grand Tabou, ch. 2).
[10 ] “Our purpose was to document the event” (voir sur Youtube, « Dancing Israelis Our purpose was to document the event »).
[11 ] « Yes, we have a white van, 2 or 3 guys in there, they look like Palestinians and going around a building. […] I see the guy by Newark Airport mixing some junk and he has those sheikh uniforms. […] He’s dressed like an Arab » (Bollyn, Solving 9-11, p. 278-80).
[12 ] « Yes, we have a white van, 2 or 3 guys in there, they look like Palestinians and going around a building. […] I see the guy by Newark Airport mixing some junk and he has those sheikh uniforms. […] He’s dressed like an Arab » (Bollyn, Solving 9-11, p. 278-80).
[13 ] In the past six weeks, employees in federal office buildings located throughout the United States have reported suspicious activities connected with individuals representing themselves as foreign students selling or delivering artwork.” “these individuals have also gone to the private residences of senior federal officials under the guise of selling art.” Le rapport comlet de la DEA est sur
[14 ] “The nature of the individuals’ conducts […] leads us to believe the incidents may well be an organized intelligence gathering activity” (Raimondo, The Terror Enigma, p. x).
[15 ] “acknowledged he could blow up buildings, bridges, cars, and anything else that he needed to” (Bollyn, Solving 9/11, p. 159).
[16 ] The Hollywood, Florida, area seems to be a central point for these individuals” (Raimondo, The Terror Enigma, p. 3).
[17 ] David Ray Griffin, 9/11 Contradictions, Arris Books, 2008, p. 142-156, citant le Daily Mail, le Boston Herald, le San Francisco Chronicle et le Wall Street Journal.
[18 ] « The aircraft cut a gash that was over half the width of the building and extended from the 93rd floor to the 99th floor. All but the lowest of these floors were occupied by Marsh & McLennan, a worldwide insurance company, which also occupied the 100th floor  » (p. 20). Ces éléments ont été analysés par Lalo Vespera dans La Parenthèse enchantée, chapitre 10.
[19 ] « Like an act of God, we moved  » (USA Today, 17 septembre 2001).
[20 ] “evidence that there were foreign governments involved in facilitating the activities of at least some of the terrorists in the United States” (Raimondo, The Terror Enigma, p. 64).
[21 ] « the threat of civil unrest against the monarchy, led by al Qaeda » » (« Saudi Arabia : Friend or Foe ?  », The Daily Beast, 11 juillet 2011).
[22 ] The Keys to the Kingdom, Vanguard Press, 2011.
[23 ] Résumé d’Amazon.ca
[24 ] « Le contrôle des dégâts : Noam Chomsky et le conflit israélo-israélien  » et « Contrairement aux théories de Chomsky, les États-Unis n’ont aucun intérêt à soutenir Israël  », par Jeffrey Blankfort, Traduction Marcel Charbonnier, Réseau Voltaire, 30 juillet et 21 août 2006,
[25 ] “Of course it was Iraq’s energy resources. It’s not even a question” (cité dans Stephen Sniegoski, The Transparent Cabal : The Neoconservative Agenda, War in the Middle East, and the National Interest of Israel, Enigma Edition, 2008, p. 333).
[26 ] « ‘Big Oil’ not only did not promote the invasion, but has failed to secure a single oil field, despite the presence of 160,000 US troops, 127,000 Pentagon/State Department paid mercenaries and a corrupt puppet régime » (James Petras, Zionism, Militarism and the Decline of US Power, Clarity Press, 2008, p. 18).
[27 ] http://www.voltairenet.org/article1...
[28 ] Gordon Thomas, Histoire secrète du Mossad : de 1951 à nos jours, Nouveau Monde éditions, 2006, p. 384-5.
[29 ] Thomas, Histoire secrète du Mossad, p. 410-41.
[30 ] “An act of catastrophic terrorism that killed thousands or tens of thousands of people and/or disrupted the necessities of life for hundreds of thousands, or even millions, would be a watershed event in America’s history. It could involve loss of life and property unprecedented for peacetime and undermine Americans’ fundamental sense of security within their own borders in a manner akin to the 1949 Soviet atomic bomb test, or perhaps even worse. […] Like Pearl Harbor, the event would divide our past and future into a before and after. The United States might respond with draconian measures scaling back civil liberties, allowing wider surveillance of citizens, detention of suspects and use of deadly force” (Griffin, 9/11 Contradictions, p. 295-6).
[31 ] trying to spoil the U.S.-Yemeni Relationship

http://www.voltairenet.org/article179106.html

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Mandela à Gaza : « Si la seule solution est la violence, alors nous utiliserons la violence »

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Mandela à Gaza : « Si la seule solution est la violence, alors nous utiliserons la violence »
Comme l'a rappelé Pierre Haski dans un article publié hier sur Rue89, les pays occidentaux n'ont pas toujours, loin de là, soutenu les combats de Nelson Mandela. Ce dernier leur a d'ailleurs à plusieurs reprises rendu la pareille en se démarquant nettement des positions des États-Unis et de l'Union européenne, comme lors de son voyage à Gaza en octobre 1999, durant lequel il a fait des déclarations, passées sous silence par la presse occidentale et peu connues aujourd'hui encore, alors qu'elles en disent long sur les positions politiques de celui qui est devenu le symbole de la lutte anti-apartheid. 
 
En témoigne le discours qu'il prononce, le 20 octobre 1999, devant le Conseil Législatif Palestinien (Parlement) à Gaza (extraits vidéos ci-dessous). Comme le résume la dépêche de l'Associated Press publiée à l'époque, Nelson Mandela, tout en affirmant "sa sympathie pour le point de vue israélien", "[invoque] à plusieurs reprises la similitude entre la lutte des Palestiniens et des Non-blancs en Afrique du Sud [et se souvient] de cette époque où les deux mouvements étaient considérés comme des parias par la communauté internationale, période durant laquelle des liens solides ont été forgés entre Palestiniens et Sud-Africains". 
 
Durant ce discours, il rappelle notamment ce qu'il a déclaré, quelques jours plus tôt, en Israël, au cours de rencontres avec Ehud Barak et Shimon Pérès, devant lesquels il a affirmé, entre autres, ceci : "Israël devrait se retirer des zones qu'il a prises aux Arabes : le plateau [syrien] du Golan, le Sud-Liban et la Cisjordanie". Engagement qui est, selon Mandela, le préalable à la reconnaissance par les États arabes "du droit de l'État d'Israël à exister à l'intérieur de frontières sûres". Et d'ajouter que "tout discours sur la paix restera creux tant qu'Israël continuera à occuper un territoire arabe" [1].  
 
Devant le Conseil Législatif Palestinien, il reprend ce dernier point : "Je leur ai dit qu'il ne sert à rien qu'Israël parle de paix tant qu'ils continueront à contrôler les territoires arabes qu'ils ont conquis durant la guerre de 1967". Et de poursuivre en développant sa vision stratégique, expliquant notamment que la voie négociée et la paix doivent être la priorité, et qu'elles sont toujours préférables à au conflit. Mais, ajoute-t-il alors, "il faut choisir la paix plutôt que la confrontation, sauf dans les cas où nous ne pouvons rien obtenir, ou nous ne pouvons pas continuer, ou nous ne pouvons pas aller de l'avant. Si la seule solution est la violence, alors nous utiliserons la violence". 
 
L'ex-Président sud-africain dépassé par les événements ? Pas du tout. L'ANC et Nelson Mandela n'ont jamais condamné, a priori, la lutte armée dans le cadre des combats d'émancipation nationale. Justifiant ce point de vue, Mandela a ainsi écrit dans son autobiographie, Un long chemin vers la liberté, ce qui suit : "C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé, qui détermine la forme de la lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense" [2].
 
La lutte contre l'apartheid, c'était ça aussi. Nelson Mandela, c'est ça aussi. 
 
Il ne s'agit pas ici de transformer Mandela en héraut du combat pour les droits nationaux des Palestiniens, même s'il n'a jamais fait mystère de son soutien à la lutte contre l'occupation israélienne. Mandela a toujours été, sur ce terrain, beaucoup plus en retrait que l'archevêque Desmond Tutu, qui depuis de longues années soutient la campagne internationale de boycott de l'État d'Israël, qu'il qualifie, à l'instar d'autres dirigeants sud-africains, d'État d'apartheid. Tel n'est pas le cas de Mandela, contrairement à ce que croient ceux qui ont pris pour argent comptant un "Mémo de Nelson Mandela à Thomas Friedman" dénonçant "l'apartheid israélien", qui est en réalité un exercice de style rédigé par Arjan el-Fassed [3]. 
 
Il ne s'agit pas non plus de défendre une quelconque position de principe quant au recours à la lutte armée, mais bel et bien de souligner le fait que, quel que soit le jugement que l'on peut porter sur les opinions de Mandela, la moindre des choses est de refuser, à l'heure où les "hommages" hypocrites se préparent, que sa pensée et ses combats soient amputés de certaines de leurs dimensions essentielles. Mandela peut et doit être critiqué, que l'on parle de ses choix politiques, économiques ou sociaux. Mais ce serait salir sa mémoire et trahir les luttes qu'il a menées que de laisser ses adversaires d'hier décider de ce que l'Histoire doit retenir de lui.
 
 
video
 
Notes

[1] Cité dans le journal québecois Le Devoir, édition du 20 octobre 1999. 
[2] Nelson Mandela, Un long chemin vers la libertéParis, Fayard, 1995 (p. 647 de l'édition Livre de poche). 
[3] De même, la célèbre citation "Notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens", si elle témoigne d'un évident soutien de Mandela à la cause palestinienne, a fortiori dans la mesure où elle est extraite d'un discours prononcé dans le cadre de la "Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien" (le 4 décembre 1997), est en réalité tronquée. La phrase originale est en effet : "Nous ne savons que trop bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens, sans la résolution des conflits au Timor, au Soudan et dans d'autres parties du monde" (discours en ligne sur le site du gouvernement sud-africain).

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Hollywood, propagande noire et guerre terroriste

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Hollywood, propagande noire et guerre terroriste
C’est en Californie que l’Empire de l’image possède ses usines, ses laboratoires, ses bases pour la guerre que l’Amérique-Monde livre à l’humanité. Le mot guerre n’est pas excessif car c’est bien de cela dont il s’agit, la culture est en effet une arme de guerre et parmi les plus dévastatrices.
Autrefois les conquêtes visaient à occuper des territoires, s’approprier des richesses, soumettre physiquement les populations. Soumission des hommes à un ordre étranger qui ne concernait que leur corps et leurs biens. L’on pouvait être esclave et en même temps rester libre spirituellement et moralement. Aujourd’hui les forces qui s’exercent sur les peuples devenus quasi imperceptibles, les vrais pouvoirs n’apparaissent plus sur le devant de la scène, ils s’exercent de façon souterraine, dans les coulisses, au sein de fraternités occultes. Désormais presque toujours, à de rares exception près, dirigeants et politiques ne sont plus que des exécutants, voire de simples marionnettes au service des véritables maîtres et décideurs… lesquels demeurent dans l’ombre, ignorés et inconnus du grand public.
Mais pour qu’une telle situation ait pu être rendue possible il a fallu au préalable conditionner les masses, déformer leur perception des choses et subvertir l’ordre naturel, renverser les valeurs les plus fondamentales… jusqu’à par exemple leur faire accepter les mœurs les plus déviantes, notamment l’inversion sexuelle, de nos jours devenues des normes sociétales s’imposant à tous… à tel point qu’aujourd’hui le Département d’État américain exerce de fortes pressions sur nombre de gouvernements, notamment africains, pour libéraliser les législations en faveur d’une permissivité extrême. Dans ces guerres de l’esprit Hollywood est au premier rang comme véhicule et diffuseur inlassable des nouvelles “valeurs“, à savoir cette idéologie mortifère, « culture de mort » naguère dénoncée par le Pape Jean Paul II en 1995 dans son Encyclique “Evangelium vitæ“. Car le Nouvel Ordre Mondial ne se contente plus de la soumission matérielle des Nations, ce dont il est question aujourd’hui, le but poursuivi, est bien la servitude des esprits, l’asservissement des âmes. Hollywood est à ce titre la fabrique d’une vision universelle du monde, totalitaire et mensongère. Un monde massifié, aveugle, celui de termitières humaines que de dirigent quelques poignées d’oligarques obéissant eux-mêmes à de grands initiés et à des lois non écrites, mais toute puissantes.
De ce point de vue, chacun sait ou a pu empiriquement constater que les conflits ouverts, la conquête des peuples par la force armée, sont toujours actuellement précédés par une intense guerre médiatique visant à diaboliser l’ennemi désigné et à l’isoler sur la scène internationale. Il s’agit de faire accepter le déclenchement des hostilités par les opinions publiques des États belligérants, non pour recueillir leur consentement mais afin de leur faire accepter d’inéluctables sacrifices financiers ou les pertes humaines à venir. Il s’agit également d’isoler le pays et le régime à abattre (l’un ne vas pas sans l’autre) en le discréditant et pour ce faire, en le chargeant de tous les crimes possibles, le plus souvent inventés de toutes pièces. In fine, il s’agit d’affaiblir intérieurement la cible en démoralisant ses populations, en injectant le doute et la peur dans l’esprit de ses élites, en un mot en délégitimant l’État, ses institutions et son gouvernement.
Cette guerre médiatique préalable a pris désormais une telle importance que celui qui en est victime, s’il ne parvient pas à temps à s’en prémunir efficacement, est à l’arrivée presque assurée de perdre la guerre sur le champ de bataille. Le travail de sape des médias en effet, mine peu à peu les défenses morales, ruine l’esprit de résistance et la combativité des peuples. Quand vient l’heure fatidique, quand les hostilités sont ouvertes et que sont lancés les premiers assauts aériens, que les bombes pleuvent sur les centres névralgiques du pays, quand les missiles de croisières et les drones sillonnent le ciel, la guerre est déjà perdue en grande partie… parce que la vraie bataille, celle de l’esprit et des âmes, a déjà été livrée et perdue. Il y a certes des exceptions, la Syrie en est une qui résiste depuis presque deux années et ce, malgré l’extraordinaire déferlement de mensonges et de désinformation dont elle est accablée.
Mais cette guerre d’asservissement des âmes n’est pas opportuniste, elle vient généralement de loin. Elle ne commence pas a priori ni avec l’ouverture des hostilités, ni même lorsque la “Communauté internationale“ entreprend d’imposer un embargo ou un régime de sanctions à la future victime, dix années ou plus avant la montée aux extrêmes. C’est très en amont que l’industrie de guerre culturelle s’est mise en marche. Une guerre intellectuelle et spirituelle livrée par tous les moyens de communication audiovisuels et spécialement le cinéma. Celui-ci, puissamment émotionnel, s’adresse aux masses par le truchement de fictions détachées du réel dont l’impact est aussi durable que profond sur le psychisme des foules. Ainsi la machine de guerre culturelle travaille sur le moyen, voire le long terme, c’est à dire sur plusieurs décennies, dès à partir du jour où un pays commence à montrer des réticences à s’intégrer sans rechigner dans la sphère d’influence globaliste anglo-saxonne. Parce que la nouvelle Carthage de Manhattan, associée à sa sœur aînée de Londres, qui se trouve au cœur de la super production « The Dark Knight Rises », a déclaré une guerre totale et impitoyable à tout ce qui lui résiste . Autrement dit tout ce qui a foi en une identité ethnohistorique, une authentique religion transcendante, doit être combattu et éradiqué… c’est une proie qu’il faut dévorer !
Prenons l’exemple de l’Europe dont l’identité culturelle, la religion, les mœurs ont été sciemment et savamment soumis à l’acide de la contre-culture hollywoodienne afin de conditionner les européens à la fusion dans le grand chaudron mondialiste… cela sous couvert d’une Union purement formelle, juridique, sans réalité charnelle. Mais les mots ne sont pas des choses et la magie de l’image et de la réalité virtuelle, aura été de faire accroire que la fiction est la vérité. En fait l’Europe est une mauvaise fiction, une série “B“, un mauvais rêve et un vrai mensonge qui masque mal le démantèlement systématique des Nations européennes. Les Européens ont été brisés par des guerres successives – la dernière en date étant celle des Balkans entre 1992 et 1999 – et pour le reste progressivement anesthésiés voire lobotomisés par le « rêve américain » (en fait, un cauchemar) que les postes de télévisons déversent chaque jour dans chaque foyer sous forme de séries et de films abêtissant, avilissant, très souvent d’une violence inouïe et prônant l’intégral dérèglement des mœurs et des sens : drogue, ivrognerie sexuelle, dépravation… Chaque jour que Dieu fait les Européens absorbent ce poison, ce qui aura finalement conduit les sociétés européennes au seuil de la mort démographique conséquence d’une décomposition morale et sociale avancée comme aboutissement d’une inversion radicale institutionnalisée de toutes les valeurs sociétales. Des sociétés psychopathiques où l’esclavage est devenu synonyme de liberté comme l’avait si bien vu et prédit George Orwell dans son effrayant récit intitulé « 1984 » !
L’Europe est tombée dans le marécage globalisant anarcho-libéral. Il importe donc à présent de réduire en Orient les dernières poches de résistance à cet ordre mondial massificateur, niveleur et dissolvant. Décennies après décennies depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’industrie hollywoodienne avec son irrésistible montée en puissance commerciale, va distiller des stéréotypes infâmant, créer et entretenir des légendes, fabriquer et exalter des mythes qui vont saturer et imprégner l’imaginaires collectif… d’abord l’imaginaire conscient et inconscient des peuples occidentaux, mais également, maintenant, celui de la planète toute entière. Dans cette perspective Hollywood va véhiculer des images fallacieuses qui se surimposeront à la réalité. Des images, des associations d’idées, d’authentiques conditionnements pavloviens programmés que l’expérience vécue aura le plus grand mal à démentir. Hollywood a réussi à créer une weltanschauung, une perception du monde dominante que rien ne vient contredire ou contrebalancer de façon décisive, pas même la Toile et les développements spectaculaires qu’elle connaît actuellement !
Images d’une Amérique combattant soi-disant pour la dignité humaine, la liberté, l’égalité et le modèle social, “valeurs“ qui résument et s’expriment dans prodige que serait la démocratie libérale. À côté de cela, inlassablement, années après années depuis près de soixante dix ans, seront marqués du sceau de la Bête les adversaires ou simplement les critiques de ce “modèle“. Ceux-ci seront “les méchants“ désignés en fonction des besoins idéologiques, géopolitiques ou géoéconomique de l’heure. Sans parler des ennemis permanents, c’est-à-dire ceux dont le système sociétal ne partage pas les valeurs biaisées et faussement universalistes de la “démocrature libéraliste“ ou sont un obstacle à son extension par la force et par la ruse à tous les peuples de la planète.
L’industrie du loisir, de l’entertainment, du divertissement est en résumé et avant tout une machine infernale destinée à “laver les cerveaux“ à l’insu des consommateurs. Pour ce faire toutes les techniques et les moyens de la publicité, de la “communication“, autrement dit la propagande sont mobilisés dans un seul but : formater la pensée collective des masses. Ces techniques et ces moyens font des progrès constants et bénéficient entre autres des recherches conduites dans les laboratoires universitaires et militaires des États-Unis dans le domaine des manipulations mentales. Notons l’existence de liens très forts entre Hollywood et le Secrétariat américain à la défense, celui-ci offrant d’immenses facilités aux producteurs de films pour l’utilisation des infrastructures et des personnels militaires, en contrepartie d’une écriture ou d’une réécriture en partenariat des scenarii. En clair, Hollywood, dans bien des cas agit dans le prolongement de l’Administration américaine, la coupure entre le pouvoir fédérale et les puissances d’argent n’existant pas aux États-Unis. Pire, nombre d’Agences de renseignements et de guerre subversive disposant d’une certaine autonomie d’action, ceci leur permet de poursuivre, indépendamment du Congrès et du gouvernement, leurs propres objectifs par des voies et moyens inavoués…
Dès lors que la diplomatie américaine ne renonce pas à l’usage de la force quand les circonstances s’y prêtent ou le requièrent (ce qu’il convient de nommer “smart power“ ou diplomatie armée), l’industrie du divertissement se révèle être un indéniable précurseur des politiques d’influence et de coercition mises en œuvre par le Département d’État. Aujourd’hui les techniques utilisées vont très loin. Elles recourent très souvent à des messages qui passent sous le seuil de la conscience. Images, messages que l’œil, et partant le cerveau, enregistrent sans les percevoir de façon conscientes. Messages dits subliminaux, tels des incrustations de sons ou d’images invisibles au premier abord, mais parfaitement perceptibles au regard averti ou avisé.
Il est par ailleurs clair qu’en dehors des conditionnements et des opérations de conditionnement psychologiques en accord avec les politiques de communication ordinaire et de propagande pour la préparation ou l’accompagnement des guerres, sont actuellement à l’œuvre des forces moins visibles, des organisations parallèles qui mènent pour leur compte des guerres de l’information, de la désinformation et du conditionnement psychique. Cela au profit d’entités étatiques par le truchement d’administrations ad hoc ou de services spécialisés… ou au profit de groupes de pression qui mènent des politiques et opérations en toute indépendance, ou bien au service de groupes d’influence plus souterrains et plus invisibles encore. Pour illustrer ce propos nous poserons quelques questions auxquelles nous laisseront à chacun la liberté d’apporter des réponses à sa convenance, en signalant à un cas où le hasard semble avoir joué, fort malheureusement, un rôle inédit : celui du film The Dark Knight Rises - Batman - de l’anglo-américain Christopher Nolan.
Nous savons que les films américains sont innombrables dans lesquels un criminel, souvent un “serial killer“, un tueur en série, balise sont chemin sanglant d’indices tout comme le Petit Poucet du conte de Charles Perrault sème de petits cailloux le sentier qui le mène à l’antre de l’ogre. Nous savons à ce propos que la première sortie du film en question, The Dark Knight Rises, a été marquée par une tuerie à d’Aurora, dans l’état du Colorado… étrangement à proximité immédiate de la ville de Littleton célèbre pour une semblable tragédie, celle de Columbine, intervenue dans un établissement scolaire ! Or de façon incroyable et totalement incongrue le nom d’Aurora apparaît très nettement dans le film The Dark Knight. Ce qui pourrait n’être qu’une coïncidence suscite cependant une immense perplexité lorsqu’au détour des images apparaît également la mention de Sandy Hook - où a eu lieu la tuerie d’enfants de Newtown - sur une carte étalée ! Qu’en déduire a priori ? Que penser de tels rapprochements, sinon que toute interrogation à leur sujet ne peut que relever du conspirationnisme le plus aigu ! Dans de telles occurrences l’esprit s’autocensure naturellement et automatiquement en s’interdisant tout questionnement ou toute interprétation sur de telles dérangeantes “coïncidences“ ! Pourtant quand on examine attentivement le scénario du film et les thèmes qui y sont développés, l’idée même d’une intervention de l’ange du hasard devient elle-même hasardeuse. On sait que les versions officielles pour les tueries d’Aurora et de Newtown comportent des zones d’ombre, qu’elles sont intellectuellement insatisfaisantes, à tel point que les propos extraordinaires du Républicain Michael Harris accusant un Service étranger d’avoir perpétrer ce crime pourrait prendre tout son sens s’il était avéré que les deux mentions aient pu être intentionnelles. Les deux “signes“ repérables dans le film The Dark Knight Rises peuvent apparaître en effet pour ce qu’elles pourraient être à savoir des “signatures“, des messages d’avertissement destinés à quelques “initiés“, encore une manière de désigner des cibles pour des exécutants ou des exécuteurs potentiels, ou finalement des “signaux“ porteurs de menaces explicites lisibles par une frange étroite de la communauté du Renseignement ?!
Tout cela n’est peut-être pas si extravagant que cela puisse paraître de prime abord. La guerre, les guerres se déroulent aussi et d’abord sous la surface des choses avant d’apparaître au grand jour. Des forces invisibles s’affrontent, manœuvrent et manipulent : c’est la grande leçon qui concluait judicieusement le film « Skyfall » du britannique Sam Mendes. Une autre superproduction, celle-là de la série des « James Bond » et non plus des “Batman“, dont l’univers onirique aura tant fait pour accréditer l’idée au sein des masses populaires occidentales et mondiales, à la fois de la prépotence des puissances atlantiques et aussi d’une conspiration mondiale récurrente des forces du mal contre la libre Amérique et le noble Royaume-Uni… dont la mission divine est la défense d’un “Monde libre“ affranchi de toutes les tyrannies de la tradition et de la morale naturelle.

http://www.geopolintel.fr/article684.html

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Une victoire contre le Sionisme est toujours historique

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Le chien de garde de l'université de Freiburg
Une victoire contre le Sionisme est toujours historique
Gabi Weber, Dissident Voive
 
Il y a 6 mois, l'université de Freiburg a été défaite par Café Palestine* quand 5 juges du tribunal administratif de Freiburg ont rejeté les raisons avancées par l'université pour refuser d'accueillir un de ses intervenants. Il est temps maintenant de se pencher un peu plus sur ce cas sans précédent et combien riche d'enseignement.
 
Au centre de tout cela se trouve le Dr Heinrich Schwendemann, un historien de l'université de Freiburg et fondateur d'un des nombreux sites allemands dédiés à la mémoire de l'holocauste Shoa.de.
 
Il y a un an, Café Palestine a invité le Dr Schwendemann avec le Professeur Norton Mezvinsky, le célèbre historien juif américain, à l'université de Freiburg dans un panel où figurait aussi Gilad Atzmon, saxophoniste et auteur de “The Wandering Who – A Study of Jewish Identity Politics” (Celui qui erre - une étude des politiques identitaires juives). Ce livre controversé a été soutenu par les universitaires et intellectuels les plus importants de notre époque** lors de sa parution en Allemagne en juin 2012.
 
Le Dr. Schwendemann a accepté l'invitation avec enthousiasme, mais, 3 jours avant la conférence, il a changé d'avis en disant qu'il avait lu le livre d'Atzmon et qu'il lui était impossible de partager un panel avec quelqu'un qui "relativisait l'holocauste". La conférence a eu lieu sans le Dr. Schwendemann***.
 
En juillet 2012, Café Palestine a voulu organiser une autre conférence à l'université de Freiburg avec le professeur français Christophe Oberlin de Paris. Elle avait pour titre " La chirurgie esthétique à Gaza" et son but était d'attirer l'attention de la communauté médicale locale, des supporters de la Palestine et des humanistes. Mais Café Palestine a vite appris que l'université avait décidé d'annuler leur réservation. Comme il trouvait ça bizarre, Café Palestine a étudié de près cette annulation et après avoir reçu une lettre de l'université précisant ses motifs, a décidé de porter l'affaire devant le Tribunal Administratif.
 
Il est vite devenu clair que l'université avait été assez stupide pour se laisser guider par le Dr Schwendemann, au point d'accepter qu'il fasse partie de son équipe légale. Schwendemann s'est donc présenté devant le Tribunal Administratif à la table de la défense en compagnie de l'avocat de l'université et d'un représentant de l'université.
 
Quand ce fut à l'université de présenter sa défense, c'est à l'expertise de Schwendemann qu'elle a eu recours. Malheureusement les arguments offerts par Schwendemann étaient tellement hors sujet que c'en était embarrassant. Selon Schwendemann, le crime du Café Palestine de Freiburg avait été d'inviter Gilad Atzmon à parler et d'avoir traduit ses interventions sans commentaires, ce qui, selon Schwendemann, signifiait que Café Palestine était absolument d'accord avec tout ce que disait Atzmon et soutenait sans restrictions ses positions politiques.
 
En fait Café Palestine n'est pas entièrement d'accord avec Gilad Atzmon, ni d'ailleurs avec aucun des intervenants des conférences qu'il organise, mais il dit considérer que les postions d'Atzmon, tout comme celles de tous les autres intervenants, méritent l'attention du public, la discussion et la critique. Il a ajouté qu'il pensait que l'université de Freiburg était le lieu idéal pour ces discussions comme l'avait prouvé le débat animé qu'avait suscité le panel Mezvinsky-Atzmon.
 
Bien que les arguments présentés contre Atzmon par Schwendemann et l'université aient été si ridicules et hors sujet que le Tribunal les a totalement rejetés, il n'en demeure pas moins tout à fait instructif de les examiner car ils permettent de mieux comprendre les puissants mécanismes destructeurs qui minent nos libertés et nos droits les plus précieux.
 
L'avocat de l'université a dit que "selon le Dr Schwendemann" le livre d'Atzmon "contient l'arsenal antisémite complet y compris la Relativisation de l'Holocauste" mais il a été incapable de préciser ce qui faisait d'Atzmon un "relativiste".
 
Puis il a dit que "dans (le livre d'Atzmon) les Juifs sont rendus responsables de tous les maux", ce qui a révélé de manière fort embarrassante que Schwendemann et l'avocat de l'université soit n'avaient pas lu le livre, soit n'y avaient rien compris, ce qui est encore plus inquiétant. Le livre d'Atzmon est, comme son titre l'indique, 'une étude des politiques identitaires juives'. Il se réfère à l'idéologie (politiques identitaires juives) et non aux personnes (les Juifs) -un point sur lequel Atzmon insiste à de nombreuses reprises dans le livre.   
 
Atzmon a peut-être raison, il a peut-être tort mais ses idées méritent l'attention et la discussion et l'université de Freiburg est sûrement le meilleur endroit pour se faire.
 
Schwendemann a déclaré que "Atzmon dit lui-même qu'il mène une guerre personnelles contre le Sionisme et les politiques identitaires juives". Mais ni l'historien ni l'université n'ont pu expliquer en quoi c'était mal de critiquer une position politique - ou doit-on comprendre que toute critique politique sera désormais interdite à l'université de Freiburg?
 
Cela n'a pas pris une heure au Tribunal pour comprendre que l'université de Freiburg avait tort et pour statuer que son comportement était illégal. La victoire de Café Palestine Freiburg et de la justice est historique. Depuis, l'université a promis à Café Palestine que toute demande de salle serait traitée avec impartialité. Une conférence avec le Professeur Oberlin de Paris est programme en octobre.
 
Alors voilà les deux questions qu'il faut se poser:
 
1. Pourquoi un historien allemand, au lieu de saisir l'occasion de débattre ouvertement avec Atzmon à l'invitation de Café Palestine Freiburg en juillet 2012, a préféré agir en sous-main pour tenter d'empêcher 'l'accusé' de présenter sa propre défendre?
 
2. Est-ce le rôle d'un Allemand de l'université de Freiburg de dicter à un intellectuel né Israélien qui a servi dans l'armée israélienne pendant la première guerre du Liban, ce qu'il doit penser de sa propre société et de ses idéologies, de son propre passé, sa propre culture et l'avenir? N'est-ce pas suffisant que les "Schwendemann" de notre époque disent aux Allemands ce qu'ils doivent penser?  
 
Et une dernière question... Comment est-il possible qu'une université allemande honorablement connue, qui a inscrit en lettres d'or sur son fronton "La vérité vous rendra libre" se laisse dicter sa conduite par quelqu'un comme le Dr Heinrich Schwendemann – un homme qui fait preuve d'un tel manque d'intégrité et de si peu d'intelligence? 
 
Notes:
* http://othersite.org/press-release-cafe-palestine%C2%B4s-victory-against-the-university-of-freiburg-3/
** http://www.gilad.co.uk/the-wandering-who/
*** Intervention de Gilad Atzmon : h ttp://othersite.org/gilad-atzmon-universitat-freiburg-video-englisch-mit-deutscher-ubersetzung/
Intervention du Professeur Mezvinsky : http://othersite.org/gilad-atzmon-and-norton-mezvinsky-at-freiburg-university-july-3rd-2012-videos/
 
Dr. Gabi Weber est régulièrement publié sur le site The Other Site.
 
Pour consulter l'original: http://dissidentvoice.org/2013/06/the-gatekeeper-of-freiburg-university/

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Inacceptable criminalisation du boycott citoyen

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Le 20 juin à Per­pignan, trois mili­tants qui appellent au boycott citoyen ont été traînés devant le tri­bunal à la demande du ministère public (l’Etat), du BNCVA, de la Chambre de com­merce France-​​Israël pré­sidée par Roger Cukierman redevenu par ailleurs le pré­sident du CRIF et d’« Avocats sans fron­tières ». Le pro­cureur a demandé au tri­bunal la condam­nation des trois prévenus.

Le 27 juin ce sont sept mili­tants qui, pour les mêmes raisons, étaient convoqués tou­jours par les mêmes parties au Palais de justice d’Alençon. Cette fois la pro­cu­reure a demandé une condam­nation de 1.000 euros contre chacune et chacun des sept prévenus.

Dans les deux cas les demandes pro­noncées par les pro­cu­reurs s’appuient sur l’accusation infa­mante de « dis­cri­mi­nation ». Et dans les deux cas les pro­cu­reurs appliquent à la lettre les cir­cu­laires de Madame Alliot-​​Marie puis de son suc­cesseur Mon­sieur Mercier qui a également envoyé pareille ins­truction aux par­quets le 15 mai 2012, soit un jour avant la prise de fonction de la nou­velle Garde des sceaux et alors qu’il n’était plus ministre de plein exercice.

Ces cir­cu­laires sont lit­té­ra­lement et uni­quement poli­tiques. Elles détournent l’application des lois, notamment celle sur la presse et son article 24 et le code pénal en ses articles 225 et sui­vants –  qui visent la dis­cri­mi­nation envers des per­sonnes ou des groupes sociaux, pour les appliquer à des « pro­duits » d’un pays. Cela permet ainsi aux pro­cu­reurs de pro­noncer l’accusation de dis­cri­mi­nation en vio­lation de la liberté d’expression, droit fon­da­mental s’il en est.

La poli­tique des diri­geants israé­liens bafoue chaque jour le droit inter­na­tional sans que cela ne pro­voque aucune réaction autre que verbale. Les citoyens, comme ils l’ont fait notamment pour l’Afrique du sud, sont dans leur droit en agissant ainsi tant qu’Israël n’appliquera pas le droit international.

Dans notre pays, des appels au boycott ont été lancés contre de très nom­breux pays sans que jamais la justice soit mobi­lisée par l’État pour s’y opposer. Cette fois, et cette fois uni­quement, concernant un seul pays au monde, pourtant accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, l’action des citoyens est cri­mi­na­lisée et dénigrée en mobi­lisant la justice.

Nous vivons des moments graves, en par­ti­culier les pré­venus à qui nous exprimons notre soutien total. Ces moments sont graves aussi pour la démo­cratie et pour per­mettre un règlement juste au Proche-​​Orient. On dis­culpe Israël et c’est double peine pour les par­tisans du droit et pour les Pales­ti­niens. Une hérésie totale.

Nous pren­drons dans les pro­chains jours des ini­tia­tives mul­tiples et uni­taires pour riposter à ces agres­sions judi­ciaires tota­lement infondées.

Sans attendre, nous demandons à Madame la Ministre de la justice, comme nous ne cessons de le faire, d’abroger ces cir­cu­laires liber­ti­cides hon­teuses contraires à l’esprit des lois et de la justice. Non, lutter pour l’application du droit au Proche-​​Orient ce n’est pas un crime, c’est un honneur et un devoir. Le déshonneur et la honte sont du côté de ceux qui enclenchent pareilles machi­na­tions contre les mili­tants du droit et de la paix.

L’exigence du droit ne peut pas et ne sera pas criminalisée dans notre pays !


http://www.france-palestine.org/Inacceptable-criminalisation-du

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Une délégation de l’AIPAC reçue en Tunisie

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Le documentaire qui n'a pas plu à Israel , France2 AIPAC Un oeil sur la planète
Une délégation de l’AIPAC reçue en Tunisie

Info Oumma  : selon des sources bien informées, une délégation de la très influente organisation américaine pro-israélienne « American Israel Public Affairs Committee » (AIPAC)  a fait aujourd’hui une escale remarquée en Tunisie, où elle est actuellement accueillie par d’éminentes personnalités politiques tunisiennes, à la fois du parti au pouvoir et de l’opposition, et ce jusqu’à vendredi.

Alors que l’AIPAC n’a jamais eu les honneurs de la Tunisie sous l’ère Bourguiba et Ben Ali, sa venue à Tunis, sous l’hégémonie d’Ennahda, interpelle d’autant plus que Rached Ghannouchi fait partie de ses hôtes de premier plan. Des caciques de l’ancien parti Destourien, fondé par Habib Bourguiba en 1934, s’apprêtent également à réserver le meilleur accueil aux membres de cette délégation.

Toujours selon ces mêmes sources, nous avons appris que Rached Ghannouchi participait, il y a 15 jours, à un colloque à Washington, répondant à l’invitation d’un tunisien vivant aux Etats-Unis, Redhwane Masmoudi, président d’un think-tank oeuvrant au rapprochement entre les Frères musulmans et l’administration Obama. A cette occasion, une rencontre a été programmée entre le leader d’Ennahda et l’AIPAC. De là à en déduire que le déplacement de l’AIPAC à Tunis a été planifié lors de cette rencontre au sommet, il n’y a qu’un pas…


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L’Egypte sous tension, un mort et 30 blessés dans des heurts

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L’Egypte sous tension, un mort et 30 blessés dans des heurts






La tension est croissante en Egypte à l’approche d’une importante manifestation contre le président islamiste Mohamed Morsi prévue dimanche, dans un pays profondément divisé entre opposants et soutiens du chef de l’Etat un an après son accession au pouvoir.

Plusieurs partis islamistes ont appelé à une manifestation «à durée indéterminée» dès vendredi, sur le thème de la «légitimité» de M. Morsi.

La tenue de ce rassemblement, deux jours avant celui de l’opposition, fait redouter une détérioration accrue du climat politique, propice à de nouvelles violences.
Une personne a été tuée et 30 blessées jeudi soir lors de heurts dans le gouvernorat d’ach-Charqiya dans le nord du pays, entre partisans et opposants du président islamiste, selon le ministère de la Santé.

Mercredi, de précédents heurts, également dans le nord du pays, avaient fait un mort et 237 blessés à Mansoura.

L’appel à manifester le 30 juin, date anniversaire de l’investiture de Mohamed Morsi, a été lancé par Tamarrod (rébellion, en arabe), un mouvement populaire créé en avril pour demander le départ du président.

Tamarrod a pu s’appuyer sur l’ambiance délétère qui règne dans le pays, en proie à une profonde crise économique, à une montée de l’insécurité et à des tensions confessionnelles, pour rassembler de nombreux soutiens.

Cette campagne anti-Morsi affirme avoir réuni 15 millions de signatures demandant la tenue d’une élection présidentielle anticipée.

Les opposants reprochent au président, élu un an après la chute de Moubarak, de concentrer le pouvoir entre les mains des islamistes et de ne pas s’atteler aux revendications démocratiques qui avaient déclenché la révolution en 2011.

Aux demandes de plus de liberté et de justice sociale s’ajoutent les craintes face à un quotidien de plus en plus difficile, marqué par les coupures de courant, le chômage et l’inflation croissants, ou encore les pénuries d’essence.
Depuis l’élection de Mohamed Morsi, premier civil à accéder à la présidence, la tension n’a jamais été aussi grande en Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe.
Mercredi, dans un discours télévisé, le chef de l’Etat a appelé à la réforme et au dialogue tout en lançant une mise en garde estimant que les divisions menaçaient le pays de «paralysie» et de «chaos».
Il a annoncé qu’un comité allait étudier la possibilité d’amender la Constitution.
La Constitution a été au cœur d’une bataille acharnée entre les partisans de M. Morsi et ses opposants, qui jugent le texte non représentatif de tous les Egyptiens et l’accusent d’ouvrir la voie à une islamisation accrue de la législation.

Au Caire, certains habitants retiraient de l’argent liquide et stockaient de la nourriture en prévision de possibles troubles.

De nombreuses entreprises ont annoncé qu’elles seraient fermées dimanche, jour de la manifestation et début de la semaine en Egypte. Des écoles ont avancé la date des vacances d’été.

De longues files d’attente -il faut parfois patienter plusieurs heures- se sont formées devant les stations service, rendant l’atmosphère encore plus pesante.

Ancien cadre des Frères musulmans, mouvement interdit mais toléré dans les faits sous Hosni Moubarak, Mohamed Morsi peut compter sur le soutien de nombreux partisans qui estiment qu’il lutte contre la corruption au sein des institutions égyptiennes.

Selon eux, toute remise en cause du pouvoir du président est une atteinte à la démocratie, celui-ci ayant été élu lors d’un scrutin libre et ouvert.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé mardi les opposants à manifester de façon pacifique et a demandé à ce que ce moyen d’expression «tout à fait légitime» soit «respecté».
L’armée est sortie de son silence dimanche pour annoncer qu’elle interviendrait en cas de violences.

«Les forces armées ont le devoir d’intervenir pour empêcher l’Egypte de plonger dans un tunnel sombre de conflits et de troubles», a prévenu le ministre de la Défense égyptien.
Ces déclarations rappellent l’influence de l’armée, dont tous les présidents avant M. Morsi étaient issus, et qui a gouverné le pays pendant plus d’un an après la chute de Hosni Moubarak.
La présidence a tenté de minimiser la portée de son message expliquant qu’il «reflète le rôle naturel de l’armée».

«Toute décision prise au sein de l’armée est coordonnée avec le président (qui) est le commandant suprême de l’armée», a assuré un porte-parole de la présidence, Ihab Fahmy.
La réputation de l’armée a été entachée par les troubles et les violations des droits de l’Homme qui ont eu lieu lorsqu’elle tenait les rênes du pays après le départ de Moubarak.

De nombreux Egyptiens estiment toutefois aujourd’hui qu’elle pourrait être un recours pour sortir le pays de la crise.


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Le Maroc critique les conditions de l’Algérie pour l’ouverture des frontières

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Le Maroc critique les conditions de l’Algérie pour l’ouverture des frontières






Le gouvernement marocain a protesté jeudi contre ce qu’il a appelé "les conditions algériennes pour l’ouverture des frontières et la normalisation des relations entre les deux pays", considérant que ces conditions reflètent "une culture politique qui remonte à une époque révolue".

Le ministère des Affaires étrangères marocain a souligné dans un communiqué, relayé par alJazeera, que "le Maroc ne peut que protester vivement contre l’esprit et la logique de ces déclarations, et exprimer son vif regret envers ces attitudes abusives dans leur méthodologie et injustifiées dans eur contenu".

"L’Algérie a posé des conditions unilatérales en vue de la normalisation des relations bilatérales", indique le communiqué, considérant que "le lien établi par l’Algérie entre la normalisation des relations et sa position envers le Sahara occidental constitue la condition la plus dangereuse, et affirme que l’Algérie place l’affaire du Sahara au cœur des relations bilatérales".

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain estime qu’"il n’existe aucune justification pour aller à l’encontre des aspirations des deux peuples frères, notamment leur droit reconnu à la liberté de circulation".

Le gouvernement algérien avait auparavant répondu au Maroc qui demande l’ouverture des frontières fermées depuis 1994, qu’il a "des conditions pour que cette ouverture puisse se concrétiser, dont principalement la fin de la campagne calomnieuse menée par le Maroc à l’endroit de l’Algérie".

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, Omar Bellani, avait dit que "le Maroc doit coopérer pour faire face au déferlement de la contrebande de drogue". Il avait affirmé dans des déclarations relayées par le journal algérien el-khabar que "le Maroc ne doit pas mélanger ses relations avec l’Algérie et la position de cette dernière envers le conflit sur le Sahara occidental entre le Maroc et le front Polisario".

Une tension plane sur les relations entre l’Algérie et le Maroc, du fait du conflit du Sahara occidental. L’Union du Maghreb arabe (UMA) ne s’est réunie qu’une seule fois, du fait de ce conflit.


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Un évêque arrêté dans le cadre d’une enquête sur la banque du Vatican

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Un évêque arrêté dans le cadre d’une enquête sur la banque du Vatican





Mgr Nunzio Scarano, évêque de Salerne, a été arrêté vendredi dans le cadre d’une enquête sur les activités de la banque du Vatican.

L’évêque est soupçonné de corruption et de fraude. Deux autres personnes ont été également mises en détention vendredi dans le cadre de la même enquête : un ancien membre des services secrets italiens et un intermédiaire financier.



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Russie: une première ONG s'enregistre en tant qu'"agent de l'étranger"

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Russie: une première ONG s'enregistre en tant qu'





Le partenariat à but non lucratif "Aide au développement de la concurrence dans les pays de la CEI" a été enregistré en tant "agent de l'étranger", devenant la première ONG à obtenir ce statut, lit-on sur le site Internet du ministère russe de la Justice.

Le ministère précise que l'ONG a été incluse dans le registre le 27 juin.

Le président russe Vladimir Poutine a signé le 21 juillet dernier la loi fédérale qui confère le statut d'"agent de l'étranger" aux organisations non gouvernementales exerçant des activités politiques et bénéficiant d'un financement étranger.

Aux termes de ce texte, les ONG qualifiés d'agents de l'étranger sont soumises à un régime juridique particulier qui prévoit, en cas d'infraction, une amende allant jusqu'à un million de roubles (24.500 euros) ou une sanction pénale pouvant atteindre quatre ans de prison.


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