Si Hollande avait la tripe socialiste, il serait à côté des grévistes des aéroports. Car ces grévistes, aujourd’hui, représentent la réalité du monde du travail.
Demain à la première heure, avant que les policiers ne prennent la place des grévistes, Hollande devrait être à Orly ou à Lyon-Saint-Exupéry, pour apporter son soutien à des salariés qui défendent leurs droits les plus légitimes pour que leur paie ne stagne plus entre 1100 et 1400 € par mois.
Il aurait des choses à apprendre, auprès de ces personnes, qui travaillent sans horaire et sans jour fixe, sans perspective de carrière, et pour un salaire indécent.
Il rencontrerait des mères de familles, qui élèvent seules leurs enfants, et qui pour cette paie vitale, acceptent mille contraintes dans la vie de tous les jours, du fait des ces horaires impossibles et de l’éloignement des aéroports.
Il rencontrerait des hommes et des femmes d’âge murs, qui se sont rabattus sur ce métier, qui à 50 ans acceptent ces paies 1100 €, car c’est ça ou rien.
Il rencontrerait des jeunes qui ont pris ce job sans espoir, car c’est la condition pour vivre. Ils trouverait des diplomés, qui sont là en attente.
Il rencontrerait ces valeureux dirigeants syndicaux, qui n’ont pour leur réponse de leur patronat que le mépris et le silence.
Il rencontrerait les réalités ce qui a été la première des délocalisations quand l’Etat à abandonné ses missions pour les confier au privé, histoire de gagner quatre sous pour mieux payer ses intérêts aux banques.
Non, Hollande ne veut rien voir de cela. Il ne veut pas connaitre ces personnes dont il préfère mendier les suffrages avec des arguments frelatés.
Sors de ton trou, Hollande ! Va à la rencontre des travailleurs d’aujourd’hui qui veulent gagner plus que 1100€ par mois. Ces salariés parlent pour la masse de ces personnes qui travaillent dans des conditions ingrates et pour les plus faibles de salaires. Je ne te demande pas de leur donner raison. Juste d’aller les voir et de parler. Va les rencontrer, parle-leur ! Mais ça, ça te fait trop peur… Tu n’as pas les mots pour çà.
Tu préfères rester à côté de tes quatre porte-paroles pour préparer un communiqué mou comme une chique qui dénoncera la décision de Sarko envoyant les fonctionnaires de police pour briser une grève juste.
Quand les leaders de Gauche ne savent plus prendre position sur un conflit social, c’est qu’ils ne sont plus de Gauche. Hollande n’a rien à dire. Le soir du premier tour, on le verra chouiner devant la carte des quartiers populaires qui n’auront pas voté pour lui.
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