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Des hélicoptères syriens tirent sur une ville libanaise

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Des hélicoptères syriens tirent sur une ville libanaise






Un hélicoptère de combat des forces gouvernementales de Syrie a tiré trois roquettes sur la ville d'Arsal,dans le sud du Liban, communique le journal libanai Daily Star.

Le raid aérien a été précédé d'un pilonnage de la ville par l'artillerie. Rien n'est communiqué sur les victimes de l'attaque.

Ce n'est pas la première attaque de la ville d'Arsal par les troupes gouvernementales syriennes : début juin, un hélicoptère des forces aériennes de Syrie a tiré quatre roquettes sur la ville et ses environ.

Selon Daily Star, les habitants de la ville appuient l'opposition au régime du président syrien Bachar al-Assad.


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Le Liban menace de représailles la Syrie

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Le Liban menace de représailles la Syrie






L'armée libanaise promet de répondre immédiatement à de nouvelles frappes syriennes sur le territoire du Liban.

« Les unités déployées dans la région ont pris les mesures de défense indispensables pour opposer une réponse immédiate à tout incident du même genre », stipule un communiqué du commandement libanais.

Précédemment les organes de sécurité libanais ont fait état d'un tir de roquettes sur la ville d'Arsal par un hélicoptère syrien. Une roquette a atteint la place de la ville ayant blessé plusieurs personnes.


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Arbitrage Tapie: un proche de Lagarde inculpé pour escroquerie en bande organisée

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Arbitrage Tapie: un proche de Lagarde inculpé pour escroquerie en bande organisée





L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde quand elle était ministre de l'Economie a été inculpé mercredi dans l'enquête sur un arbitrage controversé en 2008 entre l'homme d'affaires Bernard Tapie et la banque Crédit Lyonnais, a annoncé le parquet de Paris.
La mise en examen (inculpation) pour "escroquerie en bande organisée" de Stéphane Richard, actuel patron du groupe français de télécommunications Orange, intervient après l'audition fin mai de l'actuelle directrice générale du Fonds monétaire international, qui a été placée dans cette même affaire sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre ceux de témoin et d'inculpé.


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L’ENTV diffuse les images de l’audience accordée par Bouteflika à Sellal et Gaïd Salah à Paris

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L’ENTV diffuse les images de l’audience accordée par Bouteflika à Sellal et Gaïd Salah à Paris







La télévision nationale a diffusé des images montrant le président de la République Abdelaziz Bouteflika recevant aux Invalides, à Paris, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d’état-major de l’armée, le général Gaïd Salah, dans son journal de 17 heures, a-t-on constaté.

Visiblement affaibli, le geste lent, le Président a été montré en train d’échanger des propos avec les deux responsables. Sans doute pour convaincre l’opinion publique, il a été montré sous trois plans : de face et des deux côtés.


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Tunisie : 4 mois de prison pour les 3 Femen, leurs partisans en colère

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Tunisie : 4 mois de prison pour les 3 Femen, leurs partisans en colère




Trois militantes européennes du groupe Femen ont été condamnées mercredi en Tunisie à quatre mois de prison pour une action seins nus, un jugement portant atteinte à la liberté d'expression dans ce pays dirigé par des islamistes, selon leurs partisans.

Les deux Françaises et l'Allemande, emprisonnées depuis le 29 mai, devront purger une peine de "quatre mois et un jour de prison ferme pour atteinte aux bonnes moeurs et à la pudeur", a déclaré à l'AFP un de leurs avocats, Souhaib Bahri. Le juge a cependant refusé la demande de constitution de partie civile de 14 associations islamiques.

Pour Inna Shevchenko, la dirigeante de Femen, cette lourde peine va mener à de nouvelles actions à Tunis et prouve le caractère "dictatorial" de la Tunisie, qui dans la foulée de la révolution de 2011, a porté les islamistes du parti Ennahda au pouvoir.

"C'est une décision politique qui confirme le caractère dictatorial de la Tunisie pour qui il est plus simple de mettre des filles en prison que de reconnaître que les femmes ont le droit de disposer librement de leur corps", a-t-elle dit à l'AFP au téléphone depuis Paris. "Nous sommes très en colère après ce verdict très dur et nous allons poursuivre nos actions en Tunisie, nous les préparons déjà, nous allons les élargir, les multiplier. On ne va pas s'arrêter", a-t-elle martelé.

Les islamistes au pouvoir en Tunisie sont régulièrement accusés de vouloir s'en prendre aux acquis des femmes tunisiennes qui, sans bénéficier de l'égalité des sexes, disposent des droits les plus larges dans le monde arabe.

Les avocats français des Femen, Patrick Klugman et Yvan Terel, ont de leur côté exprimé leur "consternation" et dénoncé une atteinte à la liberté d'expression, en précisant que leurs clientes feraient appel.
"C'est une condamnation extrêmement lourde. C'est une atteinte grave à la liberté d'expression, pas seulement pour ces filles, mais pour la liberté d'expression en général", ont-ils dit à l'AFP.
Dans la matinée, ils avaient prévenu qu'en cas de maintien en détention de leurs clientes, leur objectif serait de renforcer "la mobilisation internationale (en faveur des Femen) surtout dans la perspective de la venue de François Hollande", le président français dont une visite à Tunis se préparerait pour début juillet.

Les trois militantes de Femen avaient été arrêtées lors d'une manifestation seins nus à Tunis en soutien à une camarade tunisienne emprisonnée, Amina Sboui.

Lors du procès mercredi matin, elles n'ont exprimé aucun remord pour leur action, la première de ce type dans le monde arabe.
"Je suis venue le 28 mai pour faire une manifestation politique et soutenir Amina", a expliqué Josephine Markmann, la militante allemande. Interrogée par le juge sur ses intentions de récidive, elle a rétorqué selon une traduction en arabe: "Je me réjouis de chaque opportunité pour exprimer mes positions politiques".
"Dévoiler nos seins n'est pas pour créer une excitation sexuelle, il s'agit d'une forme de militantisme", a déclaré l'une des Françaises, Marguerite Stern.

Les avocats des associations islamiques ont pour leur part attaqué les jeunes militantes: "C'est l'islam qui honore la femme et lui offre sa liberté et non le fait de se dévêtir", a lancé Me Slah Khlifi.
Un autre avocat a cité un proverbe arabe: "Une femme libre préfère être affamée que de manger grâce à ses seins".

La militante Femen tunisienne Amina Sboui, que les Européennes étaient venues défendre, est en détention depuis le 19 mai. Arrêtée pour avoir peint "FEMEN" sur le muret d'un cimetière musulman pour protester contre un rassemblement salafiste à Kairouan (centre), elle risque deux ans de prison pour profanation de sépulture et six mois pour d'atteinte aux bonnes moeurs. Ces peines peuvent être considérablement alourdies si Amina est reconnue coupable d'avoir agi en bande organisée.

Femen a organisé mercredi plusieurs actions seins nus de soutien à ses militantes, notamment devant le Parlement européen à Bruxelles et les ambassades de Tunisie en Suède et en Espagne.


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Au Koweït, lancement de campagnes anti-Iran et anti-Hezbollah

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Au Koweït, lancement de campagnes anti-Iran et anti-Hezbollah






Des chaînes de supermarchés au Koweït ont lancé une campagne de boycott des produits iraniens et des militants ont manifesté contre le Hezbollah libanais pour dénoncer l'engagement de ce parti dans le conflit armé en Syrie.

Dans des communiqués publiés mercredi dans la presse, au moins neuf des 50 "Sociétés coopératives", qui gèrent des supermarchés, ont annoncé avoir retiré de leurs rayons les produits iraniens pour protester contre le soutien de Téhéran au régime de Bachar el-Assad. Ces sociétés contrôlent largement le secteur de la vente au détail dans le riche émirat pétrolier du Golfe. L'une d'elles a indiqué que la prochaine étape serait le limogeage des employés iraniens et la résiliation de leurs permis de séjour.
Quelque 50.000 Iraniens travaillent au Koweït, pour la plupart dans des emplois subalternes. Les exportations d'Iran au Koweït se limitent essentiellement à des produits alimentaires.

Par ailleurs, des dizaines de militants ont manifesté mardi soir devant l'ambassade du Liban pour protester contre l'engagement armé du Hezbollah aux côtés des troupes du régime Assad et brûlé des portraits du chef du mouvement, Hassan Nasrallah.

Les Koweïtiens sunnites forment plus de 70% d'une population autochtone de 1,2 million d'habitants. La rébellion en Syrie est formée en grande majorité de sunnites alors que le régime Assad appartient à la minorité alaouite, une branche du chiisme.

Des dignitaires koweïtiens ont lancé une campagne de collecte de fonds sur internet et dans les mosquées pour venir en aide au peuple syrien et à la rébellion, certains cherchant disent-ils, à réunir suffisamment de fonds pour armer 12.000 combattants et les envoyer en Syrie, à raison de 2.500 dollars par combattant.

Lundi, les monarchies du Golfe -Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar- ont annoncé des sanctions contre le Hezbollah, en représailles à l'intervention du parti en Syrie. Dans un communiqué, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) précise que son conseil ministériel a "décidé de prendre des mesures contre les membres du Hezbollah touchant à leur (titre de) séjour ou à leurs opérations financières et commerciales dans les Etats membres".

Les six monarchies ont également dénoncé "avec véhémence la flagrante intervention du Hezbollah dans la crise syrienne". Dans leur communiqué, elles soulignent que "la participation du Hezbollah à l'effusion du sang du peuple syrien frère a révélé la nature du parti et ses véritables objectifs qui dépassent le cadre du Liban et de la nation arabe", en allusion à son alliance avec l'Iran chiite.

"L'intervention illégitime du Hezbollah et les pratiques ignobles de ses miliciens en Syrie porteront atteinte à ses intérêts dans les pays du CCG", menace le communiqué, invitant par ailleurs "le gouvernement libanais à assumer ses responsabilités quant à l'attitude du Hezbollah et de ses pratiques illégales et inhumaines en Syrie et dans la région".

Réuni dimanche, le Conseil ministériel du CCG avait annoncé des mesures de rétorsion contre "les intérêts du Hezbollah", sans préciser la nature de ces mesures.

Les riches monarchies pétrolières du Golfe accueillent d'importantes communautés libanaises de différentes confessions, y compris chiite, qui n'affichent cependant pas leur appartenance politique dans ces pays, où les partis sont interdits.

Le Hezbollah a dépêché des centaines d'hommes armés en Syrie où ils ont notamment aidé l'armée de Bachar el-Assad à reprendre aux rebelles début juin la ville stratégique de Qousseir après d'âpres combats, alors que se multiplient les efforts diplomatiques pour tenter de mettre fin au conflit, qui a fait plus de 94.000 morts depuis mars 2011.


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La NSA défend la légalité des programmes de surveillance américains

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La NSA défend la légalité des programmes de surveillance américains







Le général Keith Alexander, directeur de l'Agence nationale de sécurité (NSA), a défendu mercredi la légalité des vastes programmes de surveillance américains révélés la semaine dernière, en rappelant qu'ils fonctionnaient sous supervision rigoureuse.

"Etant donné la nature de notre travail, bien sûr, peu de personnes en dehors des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire peuvent connaître les détails de ce que nous faisons ou voir que nous fonctionnons tous les jours selon des règles strictes, et que nous rendons des comptes dans le cadre d'un des régimes de supervision les plus rigoureux du gouvernement", devait-il dire devant une commission du Sénat américain, selon le texte de sa déclaration transmis à la presse au début de son audition.
"Tout dépend de la confiance. Nous fonctionnons de façon à conserver la confiance des Américains car cette confiance est une exigence sacrée", devait-il expliquer. "Nous ne voyons pas de compromis entre sécurité et liberté. Ce n'est pas un choix, et nous pouvons et devons accomplir les deux simultanément".

"Il y a de multiples mécanismes de supervision en place", devait-il ajouter.

La participation de l'espion en chef américain à cette audition, prévue depuis longtemps et consacrée à la cybersécurité, intervient six jours après les révélations sur deux programmes secrets de surveillance téléphonique et électronique, aux Etats-Unis et à l'étranger.
Ces programmes hautement secrets ont été dévoilés par Edward Snowden, un ex-consultant informatique de la NSA, qui s'est réfugié à Hong-Kong avant de transmettre des documents au Washington Post et au Guardian.


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Rachida Dati: Que M. Barroso s'en aille, et vite!

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Rachida Dati: Que M. Barroso s'en aille, et vite!





STRASBOURG (Parlement européen) - L'ancienne ministre française de la Justice Rachida Dati a réclamé mercredi la démission du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, l'accusant d'inefficacité et de se coucher devant les Etats-Unis.

Que M. Barroso s'en aille, et vite! Son manque de courage et son inefficacité auront décidément causé beaucoup de tort aux Européens, a affirmé dans un communiqué la députée européenne PPE (centre droit).

Elle a dénoncé la volonté de M. Barroso de vouloir négocier, au mépris selon elle de la défense de l'exception culturelle européenne, un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.

A quoi sert la Commission européenne si, par crainte de ses partenaires commerciaux, elle refuse de défendre les Européens et tout ce qui fait notre spécificité ? M. Barroso se couche devant les Etats-Unis avant même que les négociations ne commencent, a lancé Mme Dati.

Evoquant la fermeture des chaînes de la radio-télévision publique grecque ERT, Mme Dati a estimé que c'était un symbole tragique de l'échec de l'Europe à protéger le peuple grec. Si la Grèce est dans un tel état aujourd'hui, l'Europe n'est pas exempte de responsabilités, a-t-elle estimé.

Pour l'ancienne ministre de la Justice, le chef de l'exécutif européen vit au-dessus des réalités des Européens et porte une lourde part de responsabilité dans l'euroscepticisme qui monte aujourd'hui en Europe.

Si nous voulons sauver l'Europe, nous devons commencer par nous débarrasser de tous ces +technos+ qui vivent tranquilles au-dessus des réalités des Européens, a-t-elle ajouté, incluant dans sa vindicte le commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn.

Jean-Pierre Audy, président de la délégation française du groupe PPE, qui rassemble notamment les élus de l'UMP et de l'UDI, a clairement pris ses distances avec les propos de Mme Dati.

La position de Rachida Dati sur José Manuel Barroso n'engage qu'elle-même, a-t-il dit dans un communiqué.

Ses déclarations ne sauraient en aucun cas engager la délégation française du Groupe PPE, a ajouté M. Audy, par ailleurs vice-président de l'UMP.

Ces déclarations n'engagent pas non plus l'UMP, a-t-il précisé.


(©AFP / 12 juin 2013 21h03)

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Ce qu'a révélé Edward Snowden

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Edward Snowden, ex-employé de la CIA dans le domaine de la technologie d’information et sous contrat avec la NSA (National Security Agency), a rendu un immense service au peuple des États-Unis et du monde entier en soulevant le voile qui dissimulait l'appareil de l'armée et des services de renseignement qui opère en secret et en violation des droits démocratiques les plus fondamentaux.
Ce qu'a révélé Edward Snowden
Le World Socialist Web Site appelle tous les travailleurs du monde à prendre la défense de Snowden, qui est maintenant soumis à une attaque féroce de la part de l'état américain.

Ce lanceur d'alerte craint à juste titre pour sa vie. Le gouvernement Obama a lancé une enquête criminelle ; des politiciens importants, Démocrates comme Républicains, ont dénoncé ses actions comme de la « trahison » ; et des pontes de la politique ont demandé son exécution. Il est actuellement soumis à une chasse à l'homme mondiale intense, le gouvernement américain cherchant sa capture et son extradition.

Après avoir révélé être l'auteur des fuites dans un long entretien accordé à Glenn Greenwald du journal Guardian, Snowden a quitté l'hôtel d'Hong Kong où il était réfugié depuis trois semaines. « Je pourrais être victime d’une ‘restitution’ par la CIA. On pourrait me donner la chasse, » a-t-il dit à Greenwald, ajoutant qu'il espérait qu'en se faisant connaître publiquement, ce serait « plus dur pour eux d'utiliser les méthodes ‘sales’. »

Dans son entretien avec Greenwald, Snowden a parlé puissamment et avec éloquence de « l'architecture de l'oppression » qui va au-delà même de ce qui a été révélé dans les documents publiés pour le moment.

Il n'y a aucune base en faveur de la démocratie au sein de la classe dirigeante américaine ou de son appareil politique. Cependant, les commentaires et les actions de Snowden, et le soutien puissant qu'il a reçu de la part des Américains ordinaires, démontrent qu'il y a une base pour la démocratie dans la population américaine.

En révélant ces programmes d'espionnages, Snowden dit qu'il était motivé par un désire d'informer le peuple américain sur ce qui se passe. « Il est important d'envoyer un message au gouvernement disant que les gens ne se laisseront pas intimider, » a-t-il déclaré. « Je ne veux pas vivre dans une société qui fait ce genre de choses, » a-t-il ajouté. « Je ne veux pas vivre dans un monde où tout ce que je fais et dit est enregistré. »

La furie avec laquelle le monde politique et médiatique a réagi à ces fuites révèle ses inquiétudes compréhensibles qu'avec chaque nouvelle révélation, la légitimité du gouvernement Américain et de l'ensemble de l'appareil d'état est encore plus sapée – à l'intérieur comme à l'étranger. La classe dirigeante évolue vers un état policier, mais elle n'en a pas encore un. Elle craint pour la stabilité de son pouvoir.

Les actions de Snowden sont courageuses et fondées sur des principes, mais l'expérience historique a démontré que la défense de la démocratie n'est pas possible si l'on s'en remet uniquement à des actions individuelles. Elle exige un mouvement social de la classe ouvrière, s'appuyant sur une compréhension que la crise de la démocratie est ancrée dans la structure de classe du capitalisme Américain et mondial.

D'un côté, il y a l'aristocratie financière, qui, dans ses instincts sociaux et ses conceptions politiques, est autoritaire. Elle considère la population dans son ensemble comme une force hostile, et chaque citoyen comme un ennemi potentiel. Et avec bonne raison. L'élite patronale et financière est bien consciente de ce que les politiques qu'elle mène sont profondément impopulaires.

L'objectif est d'intimider et de soumettre au chantage toute la société. Comme l'a remarqué Snowden, après que l'état a rassemblé, de manière permanente, des données sur tout le monde, « Vous n'avez plus qu'à être suspecté par quelqu'un à un moment ou un autre, même à cause d'une erreur sur un numéro de téléphone. Et ils peuvent se servir de ce système pour remonter le temps et passer en revue toutes les décisions que vous avez prises dans la vie, chaque ami avec qui vous avez parlé de quoi que ce soit. »

De telles méthodes seront employées contre toute opposition politique. Avec l'information qu'il a déjà rassemblée, le gouvernement peut déjà construire un profil social et politique détaillé de pratiquement tous les individus aux États-Unis.

Ce n'est pas seulement la classe ouvrière américaine qui est visée. D'après les données recensées par le système « Boundless Informant » [système de la NSA pour garder la trace de ses informations, ndt] 97 milliards de renseignements ont été réunis sur toute la planète pour un seul programme d'espionnage de la NSA en mars 2013. Outre les 3 milliards de renseignements venant des États-Unis, il y en avait 14 milliards venant d'Iran, 13,5 du Pakistan, 12,7 de Jordanie, 7,6 d'Égypte, 6,3 d'Inde, et 3 d'Europe.

L'aristocratie financière contrôle toute la politique officielle – depuis le gouvernement Obama et les deux grands partis politiques, jusqu'au Congrès et aux tribunaux. En défendant ces programmes d'espionnage – ainsi que d'autres mesures anti-démocratiques, dont le prétendu droit d'assassiner des citoyens américains sans suivre une procédure déterminée par la loi – Obama a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu'il n'est pas seul, que le Congrès a été informé. Et c'est vrai.

Quant aux médias contrôlés par de grands groupes, ils fonctionnent comme un auxiliaire de l'état. Il en revient aux individus comme Snowden de faire ce qu'ils peuvent pour révéler la criminalité du gouvernement parce que les grands médias non seulement refusent de le faire, mais cherchent activement à empêcher l'information de parvenir aux Américains.

Dans la foulée des révélations de Snowden, les médias ont joué leur rôle typique consistant à tout pervertir. « Traître ou héros ? » était la question qui dominait la couverture médiatique de l'affaire, les polémistes creux et les gens à la solde de la CIA qui passent pour des commentateurs penchant généralement du côté du "traître".

Dans leur réaction à l'affaire Snowden, les médias ont repris leurs réactions aux documents publiés par WikiLeaks et son fondateur Julian Assange suite aux actions du soldat Bradley Manning. Manning est actuellement poursuivi pour « aide à l'ennemi » pour avoir révélé au peuple américain et au monde entier les crimes de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias américains – dont le New York Times et son précédent éditeur, Bill Keller – ont réagi aux révélations de WikiLeaks par une combinaison de diffamations, d'injures et d'attaques personnelles.

Face à cette aristocratie financière et à ses agences, il y a la classe ouvrière, avec ses fortes traditions démocratiques. Il y a un mécontentement de plus en plus fort quant aux atteintes aux droits démocratiques, lié à la colère contre les guerres constantes à l'extérieur et à la réaction sociale aux États-Unis.

Ces programmes d'espionnage sont réalisés en secret précisément parce que la classe dirigeante sait qu'elle n'a pas de base sociale suffisante. Comme Snowden l'a noté dans son entretien, les documents révèlent que « la NSA [et d'autres responsables du gouvernement] mentent quotidiennement en réponse aux enquêtes du Congrès sur l'ampleur de la surveillance en Amérique. » Le menteur-en-chef est Obama lui-même.

Un gouvernement du mensonge et du secret est nécessaire précisément parce que les intérêts sociaux que l'état représente sont irréconciliablement en conflit avec ceux de la vaste majorité de la population. Un tel système social n'est pas compatible avec des formes démocratiques de gouvernement.

Le pouvoir de l'aristocratie financière, l'appareil de l'armée et des services secrets et leurs institutions politiques peut être vaincu, mais ce n'est possible que par une lutte sociale de masse. La défense de Snowden et des droits démocratiques doit être connectée à la mobilisation indépendante de la classe ouvrière dans la lutte pour le socialisme.

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L'OMS modifie une nouvelle fois ses critères de pandémie!

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L'OMS modifie une nouvelle fois ses critères de pandémie!
Alors que l'OMS avait déjà modifié ses critères de définition d'une pandémie au printemps 2009, très peu de temps avant l'annonce de l'émergence du virus H1N1, voici qu'à présent, elle remet le couvert!!
 
 
En 2009, l'OMS avait en fait supprimé la notion de mortalité (nécessité d'un grand nombre de morts) pour pouvoir enclencher l'alerte pandémique maximale, qui conditionne en fait le début de la production de vaccins. Cette modification des critères avait donc permis aux fabricants de vaccins de s'enrichir de façon scandaleuse avec la vente de vaccins expérimentaux contre une grippe H1N1 qui faisait pourtant très peu de morts et qui était même plus bénigne que la traditionnelle grippe saisonnière.
 
Voici à présent ce qui est annoncé dans la presse, y compris médicale (ici, dans le Quotidien du Médecin ):
 
Pandémie grippale: l'OMS simplifie son système d'alerte
 
12 juin 2013
 
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier un nouveau système d’alerte et de gestion du risque de pandémie grippale. Le nouveau document intitulé « Pandemic Influenza Risk Management  » tire les leçons de la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009 au cours de laquelle la gestion de l’OMS avait suscité de vives critiques. Il s’agit d’une version provisoire que les États pourront amender d’ici à fin août, avec la publication définitive au cours de cette année.
 
L’organisation rappelle que la pandémie grippale de 2009 a été la première du XXIe siècle et la première à bénéficier d’un système d’alerte international. « Les États membres se sont préparés à une pandémie de haute gravité et ont été incapables d’adapter leurs réponses nationales et locales à une épidémie de gravité moyenne », souligne l’OMS. La non prise en compte de la sévérité des épidémies avait été un des reproches adressés à l’OMS au cours de la crise de 2009. Le mode de communication également avait été un des points faibles du dispositif, ce qui avait exposé les ministres de la Santé à une certaine pression.
 
Quatre phases
 
Le nouveau dispositif « repose beaucoup plus sur le risque », a expliqué le Pr David Harper (OMS). Plus « flexible », il est conçu de telle sorte à être intégré aux systèmes de gestion des risques déjà en place dans les pays qui ont la possibilité d’évaluer eux-mêmes la situation et le risque au niveau national. En fonction de cette évaluation nationale qui devra tenir compte des estimations faites par l'OMS, les États pourront prendre les mesures nécessaires.
 
Quatre phases (interpandémie, alerte, pandémie, transition) sont prévues contre sept précédemment (la pandémie constituant la phase 6). Dans l’ancien système, la pandémie se caractérisait par l’observation d’une transmission interhumaine dans au moins deux pays d’une Région de l’OMS et de flambées dans au moins un pays d’une autre Région de l’OMS. Désormais, la pandémie correspond à « une période de propagation mondiale de la grippe humaine ». En cas de menace pandémique, le Secrétariat de l’OMS convoque un comité d’urgence d’experts qui fait des recommandations au patron de l’OMS, qui prend seul la décision finale.
 
continuum-phases-pandemiques-selon-OMS-.JPG
 
H7N9 et H5N1, la vigilance
 
Selon les nouvelles règles, l’OMS considère que le monde est en phase dite « d’alerte » pour les virus H7N9 et H5N1 de la grippe aviaire alors que dans l’ancienne nomenclature, il aurait été en phase 3. Cette phase qui correspond à l’identification d’une nouvelle souche chez l’homme implique une forte vigilance.
 
Elle précède la phase pandémique et se caractérise par une large diffusion de la nouvelle souche. Le passage d’une phase à l’autre peut être plus ou moins rapide en fonction du risque. Suit la phase de transition qui se caractérise par une désescalade progressive des mesures.
 
Dr LYDIA ARCHIMÈDE
 
Décryptage de cette information capitale pour tous les citoyens du monde :
 
- La première chose à comprendre, c’est que l’OMS a tiré les leçons du H1N1 au nom des fabricants qui la noyautent et pas dans l’intérêt réel des citoyens. Le but de ce nouveau changement de définition d’une pandémie n’est donc pas de mieux protéger les gens mais de maintenir la possibilité plus fréquente qu’avant pour les fabricants de vaccins de pouvoir passer à la caisse à la moindre occasion d’une nouvelle « pandémie. »
 
- La deuxième chose à noter, c’est que pour l’OMS, la « pandémie » de 2009 était une pandémie véritable et non une fausse pandémie. Ce point est particulièrement important car les spécialistes s’accordent à dire qu’il y a maximum 3 à 4 pandémies par siècle or donc seulement 4 ans après cette « pandémie » de 2009, nous sommes déjà aux portes d’une nouvelle (H7N9 ou autre) selon l’OMS…
 
- La troisième chose à voir c’est que le système va devenir moins précis, donc PLUS FLOU avec passage de 7 critères à 4, ce flou allant évidemment profiter aux fabricants de vaccins et d’antiviraux, bien davantage qu'à la sécurité réelle des citoyens. Au prétexte d’être basé sur « le risque », il sera en réalité plutôt basé sur « la possibilité d'un risque hypothétique » avec maintien quasi permanent des citoyens les plus crédules dans « la peur de la pandémie à venir » ! Finalement, la phase de transition se confondra tôt ou tard avec la phase d’ « interpandémie » et nous serons donc maintenus dans une sorte d'état d'alerte permanent pour le plus grand bonheur de Big Pharma et de ses investissements !
 
- La quatrième chose intéressante à déceler, c’est le glissement de critères généraux de pandémie vers le modèle de la propagation de virus grippaux en particulier, un glissement pour le moins troublant et énigmatique puisqu’en principe, au-delà de la fascination morbide et suspecte d’apprentis-sorciers pour ces virus aviaires, personne n’est censé savoir la nature exacte du germe d’une future pandémie, à moins bien sûr, de l'organiser soi-même!
 
- Le cinquième élément enfin, c’est le modus operandi opaque inchangé au niveau du fonctionnement de l’OMS. Celle-ci garde son influence dictatoriale puisque les Etats qui pourront soi-disant évaluer eux-mêmes le risque au niveau national  mais « devront tenir compte des estimations faites par l’OMS ». Et par ailleurs, la décision finale quant aux pandémies reste aux mains d’une seule personne, le directeur de l’OMS, qui continuera de se faire conseiller par le même genre de petit « comité d’experts», qui fut pourtant à la base de tout le fiasco et de tout le gaspillage inimaginables du H1N1 !

http://www.initiativecitoyenne.be/article-l-oms-modifie-une-nouvelle-fois-ses-criteres-de-pandemie-118468277.html

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Le cancer de Michael Douglas, utilisé pour promouvoir les vaccins Gardasil et Cervarix?

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Le cancer de Michael Douglas, utilisé pour promouvoir les vaccins Gardasil et Cervarix?
Le 4 juin dernier, le Nouvel Observateur publiait une tribune du gynécologue français Joseph Monsonego intitulée "Cunnilingus et cancer de la gorge: Michael Douglais dit vrai, mais pas d'inquiétude."
 
Et que peut-on lire dans un tel article?
 
Extraits:
 
« Dans une interview au "Guardian", Michael Douglas a expliqué que son cancer de la gorge avait été provoqué par sa pratique du cunnilingus. C’est ainsi que l’acteur aurait attrapé le papillomavirus, responsable de ses tumeurs. Y a-t-il vraiment un lien entre pratique sexuelle orale et cancer de la gorge ? Réponse avec le gynécologue Joseph Monsonego, spécialiste du HPV. »
 
[...] « Le papillomavirus de type 16, qui est parmi les plus agressifs et que l’on retrouve dans 60% des cancers du col de l’utérus, se retrouve dans 90% des cancers de l’oropharynx HPV-associés. Lors des rapports bucco-génitaux d’autres types de papillomavirus peuvent être transmis du génital à la cavité buccale. Ces types sont d’ailleurs plus répandus que le seul type 16. Aussi la probabilité d’être exposé au type 16 est plus réduite qu’avec d’autres types de HPV. »
 
[...] « Si l’on arrive à éviter la panique, je vois même un aspect positif dans cette médiatisation du lien entre cancer de l'oropharynx et les papillomavirus. Cela va permettre de traiter précocement ces cancers en ouvrant la voie au dépistage et à la prévention vaccinale. La recherche du papillomavirus comme marqueur de risque ou comme outil de dépistage va rentrer dans les pratiques courantes des ORL, au même titre que celles des gynécologues.
  
Aujourd’hui, le cancer du col de l’utérus peut être évité par le dépistage et la vaccination. En revanche, pour ceux de la cavité buccale, le dépistage n’existe pas encore. La recherche du marqueur de risque HPV 16 persistant permettra d’isoler une population à risque, qu’il faudra surveiller.
 
C’est également une ouverture vers la vaccination des jeunes garçons, qui est déjà admise aux États-Unis, au Canada et en Australie. La vaccination qui cible le type 16 permettra en effet de protéger les individus pas seulement au niveau génito-anal mais aussi buccal.
 
Dès que l’on aura des preuves tangibles de son impact en termes de santé publique, je ne doute pas qu’on mettra en œuvre un programme de vaccination des garçons contre le virus du papillome humain. Et ce, en concentrant les efforts de prévention avant l’exposition aux virus lors des premiers rapports sexuels et en vaccinant en particulier les jeunes adolescents, de 10 à 13 ans, garçons comme filles. »

On n'a donc AUCUNE preuve tangible mais certains pays comme les USA ou le Canada recommandent d'ores et déjà la vaccination des garçons, preuve donc qu'on ne cesse de marcher sur la tête en matière de vaccination.

Mais au fait, qui est-il ce Dr Monsonego qui voit de façon positive la médiatisation du cancer de l'acteur Michael Douglas en lien avec les papillomavirus?

Il s'agit en fait d'un Xième "expert" en conflits d'intérêts avec les fabricants concernés puisque selon une publication de l'International Journal of Cancer d'août 2011, "Joseph Monsonego a reçu des financements de la firme Gen-Probe pour conduire des études liées à l'étude FASE et liées aux vaccins HPV de Merck et de GSK, et il a participé aux comités de pilotage de Merck et au Comité Consultatif de Sanofi Pasteur MSD, Gen-Probe et Roche Diagnostics."

Sur son propre site internet, le Dr Monsonego est toutefois nettement plus discret et ne s'embarrasse pas de ce genre de détails (utiles). Il se borne en effet à écrire:
 
« SECTEUR PRIVE 
Le Docteur Monsonego est consulté pour son expertise par des groupes privés internationaux. Il appartient à des comités consultatifs et de pilotage de projets de recherche. »

Evidemment... c'était plus commode de ne pas dire textuellement qu'il s'agissait des fabricants des vaccins en question!

Mais le plus grave dans tout ceci est moins l'attitude de ce genre d'experts évidemment ravis que des médias dociles viennent leur quémander un avis, que l'attitude irresponsable de ces médias qui ne contribuent pas au respect des lois, en faisant le travail d'investigation minimum, tel qu'effectué ci-dessus par nos soins, nous qui ne sommes pas des journalistes professionnels....

La loi du 4 mars 2002 relative aux « droits des malades et à la qualité du système de santé » oblige les médecins à faire état de leurs liens d’intérêts et cela à l’occasion de chaque manifestation publique : « Les membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu'ils s'expriment lors d'une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle sur de tels produits. »
 
Cet article de loi stipule également que « les conditions d'application (…) sont fixées par décret en Conseil d'Etat. »
 
C’est finalement le 25 mars 2007, cinq ans après la promulgation de la loi sur la transparence de l’information médicale et suite à une plainte, que paraît le décret précisant les modalités de déclarations des liens d’intérêts :
 
«L'information du public sur l'existence de liens directs ou indirects entre les professionnels de santé et des entreprises ou établissements mentionnés à l'article L 4113-13 est faite, à l'occasion de la présentation de ce professionnel, soit de façon écrite lorsqu'il s'agit d'un article destiné à la presse écrite ou diffusé sur internet, soit de façon écrite ou orale au début de son intervention, lorsqu'il s'agit d'une manifestation publique ou d'une communication réalisée pour la presse audiovisuelle. »
 
L’Union Française des Consommateurs (UFC Que Choisir) précise aussi hélas que cette législation est  «  peu respectée et que son application reste difficile à vérifier »
 
« Une enquête, réalisée par le FORMINDEP, aboutit à la conclusion que la loi n’est tout simplement pas appliquée.
 
Au cours du mois d’avril 2008, cette association a enregistré les interventions de 150 professionnels (généralistes, spécialistes, professeurs hospitalo-universitaires) dans une trentaine de médias et autres supports d’information : presse professionnelle et grand public, radio et télévision, articles et vidéos sur Internet, colloques et congrès, etc.
 
A l’occasion de leur(s) intervention(s), aucun des professionnels concernés n’a déclaré avoir de liens d’intérêts. Dans la mesure où la loi n’impose une déclaration qu’en cas d’existence de liens, cette attitude équivaut à déclarer publiquement n’avoir aucun lien d’intérêts. »
 
Le reste de ce document très intéressant de l’UFC Que Choisir détaille les réactions corporatistes d’un nombre important d’Ordres départementaux des Médecins qui couvrent leurs membres, au mépris du respect des lois (Bien que ces Ordres des Médecins soient pourtant les premiers à pousser des cris d’orfraie lorsqu’ils estiment que des parents qui ne vaccinent pas leurs enfants seraient « hors la loi » !)
 
Nous pouvons tous agir pour réclamer aux médias et aux instances disciplinaires comme l'Ordre des Médecins, que la loi et l'éthique soient de mise lorsqu'il est question d'information en matière de santé. C'est pourquoi notre collectif réfléchit aux moyens d'actions concrets dans un cas comme celui-ci. Nous vous tiendrons sous peu informés.

http://www.initiativecitoyenne.be/article-le-cancer-de-michael-douglas-utilise-pour-promouvoir-les-vaccins-gardasil-et-cervarix-118347014.html

Alter Info l'Information Alternative

Eviter la tourista en ingurgitant un vaccin OGM bien plus risqué?

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Eviter la tourista en ingurgitant un vaccin OGM bien plus risqué?
C'est la folle ambition de chercheurs aveuglés par leur idée obsessionnelle de vaccination des voyageurs. La tourista ou "diarrhée des voyageurs" est certes fréquente, mais vraiment peu grave.
 
En revanche, il s'agira d'un vaccin transgénique, c'est à dire produit par génie génétique, avec tous les risques qui vont de pair.
 
Il faut en effet savoir que la vaccination produite par génie génétique entraîne inévitablement un ADN hétérogène dans le produit fini dont la pureté ne peut jamais être parfaite. Or il se trouve qu'on ne peut hélas exclure que cet ADN hétérogène ("contre nature donc") issu du processus de fabrication, puisse interférer négativement avec le propre patrimoine génétique du sujet vacciné, entraînant par exemple un risque de mutation ou de cancer.
 
C'est d'autant plus important de comprendre un tel risque que les vaccins sont 1. dispensés de tests destinés à évaluer leur potentiel mutagène et cancérogène (c'est à dire leur faculté d'induire des mutations et des cancers chez les receveurs) et 2. leurs effets ne sont JAMAIS évalués sur le long terme alors que des maladies liées à des mutations de l'ADN ou des cancers sont par définition des processus qui peuvent prendre des années à se concrétiser et à se manifester!
 
Voici donc, puisque ce n'est évidemment pas Initiative Citoyenne qui suce cela de son pouce, ce qu'écrivait l'OMS dans son rapport technique N°747  sur "l'Acceptabilité des Substrats Cellulaires pour la production de Substances Biologiques" en 1987 (déjà!):
 
« Un des grands problèmes soulevés [à cette conférence] est le risque de malignité que pourrait représenter à long terme un A.D.N contaminant hétérogène, en particulier s’il s’avère qu’il contient des séquences codantes ou régulatrices potentiellement oncogènes. Ce point est réellement préoccupant, car de nombreuses personnes en bonne santé, notamment des nourrissons, seront peut-être vaccinées avec des produits issus de lignées cellulaires continues, ou les recevront de toute autre manière. »
 
Grisés par leur "découverte", les chercheurs espèrent ainsi "faire coup double" puisqu'ils ont incorporé des fractions d'ADN de souches pathogènes de la bactérie Escherichia Coli (responsable de la fameuse tourista) dans la paroi cellulaire de salmonnelles (= d'autres bactéries), un certain type de salmonelles n'étant autre que le bacille responsable de la fièvre typhoïde.
 
La poudre de salmonelles génétiquement modifiées (OGM) sera ainsi à avaler pour passer sans doute soi-disant de bonnes vacances, même si le projet n'en est encore qu'au stade des essais sur la souris.
 
 
Après les projets de vaccins contre la carie, l'obésité, l'acné et le tabac, voici donc celui contre la diarrhée des voyageurs, puisqu'après tout existe déjà l'inutile (coûteux) et dangereux vaccin contre la diarrhée des nourrissons (rotavirus). Il est évident que la bulle vaccinale explosera tôt ou tard et que nous ne sommes donc ici que dans une phase de "bois de rallonge", jusqu'au ras-le bol final d'un nombre critique de gens sur cette planète.

http://www.initiativecitoyenne.be/article-eviter-la-tourista-grace-a-un-vaccin-transgenique-bien-plus-risque-118454794.html

Alter Info l'Information Alternative

Entretien – L’Afrique vue par deux de ses intellectuels : Dame Diop et Chérif Abdedaïm

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Dans cet entretien grandeur nature, l’on se propose de soumettre quelques questions à deux intellectuels africains sur l’actualité du Monde et plus particulièrement sur celle de l’Afrique. Le premier est un jeune sénégalais engagé : Dame Diop. Après un parcours classique au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque au Sénégal puis à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, il est venu poursuivre ses études à l’Université Nice Sophia-Antipolis où il a soutenu une Thèse de Doctorat dont le titre est : L’ espace dans le roman de Pedro Montengon sous la direction du professeur Marc Marti, directeur du laboratoire ‘LIRCES’ (Laboratoire Interdisciplinaire, Récits, Cultures et Sociétés). Outre ce parcours scolaire, il a écrit un recueil de poèmes (Les rêves de la fleur, édilivre 2010) puis un pamphlet : Wade, la grande déception ou les révoltes de la fleur, édilivre 2012), un livre contre les dérives autocratiques du régime Wade qu’il a été un des premiers à dénoncer. Cet engagement lui a valu d’être dans le viseur du régime. C’est ainsi qu’au sommet France-Afrique tenu à Nice en 2010, il se vit interdire l’accès aux lieux. Dame DIOP Il est aussi un opposant politique lucide et non partisan. On l’a cru une fois militant auprès de Cheikh Bamba Dièye dont le style l’avait séduit. Aujourd’hui, il affirme n’avoir pas regretté son passage au sein du parti de Cheikh Bamba Dièye car cela lui a permis, dit-il, de comprendre comment fonctionnent les partis politiques où les calculs politiciens priment sur l’intérêt général. Les idéaux politiques et démocratiques de Dame étant très importants pour être contenus dans le cadre strict d’un parti politique, il a créé un site internet (Afrique démocratie) qui lui sert de vitrine pour relayer sa pensée et sa critique sur l’actualité du Monde. Sur l’homme, on peut noter sans aucune complaisance ou flatterie, la persévérance, la perspicacité et enfin l’humanisme, cette étrange sérénité qui le caractérise (le jour où il perd sa mère, l’affliction dont son âme est endolorie ne l’empêche pas de voir et donc de célébrer la magnificence du ciel « constellé d’étoiles, puis flanqué d’un quart de lune ensorcelante ». Chérif Abdedaïm, écrivain, poète, essayiste et journaliste chroniqueur algérien Notre second interlocuteur sera Monsieur Chérif Abdedaïm, écrivain, poète, essayiste et journaliste chroniqueur algérien qui assure quotidiennement une chronique consacrée soit à son pays, ou au monde, à travers le journal (« La Nouvelle République ») et son blog (cherif.dailybarid.com). De plus, Chérif est avant tout un grand artiste féru d’art. Né à Constantine, le 29 juin 1955, Chérif Abdedaïm fera son entrée dans le monde artistique local à l’âge de quinze ans. Il aura la chance de côtoyer les grands maîtres de la musique andalouse constantinoise (Malouf), tels les cheikhs Brahim Belamouchi, Rabah Bestandji, Abdelkader Toumi, Larbi Belebdjaoui. Cette musique, il exercera pendant quinze ans au sein de la troupe El Amal. Inscrit en 1975-76 à l’institut de la Communication de l’Université de Constantine, il y mènera des études de beaux arts conjointement avec des études de psychologie. En 1977, il part à Bordeaux pour des études de psychophysiologie. De retour à Constantine (1980), il prépare une licence en psychopédagogie. Outre, ses activités pédagogiques, il se consacre à l’écriture. En 2004, il publie son premier essai (« Aux portes de la méditation ») qui sera suivi d’un recueil de poèmes (« Le Bouquet entaché »). Suite à quoi, il consacre un essai historique au grand révolutionnaire et père des services secrets algériens Abdelhafid Boussouf («Abdelhafid Boussouf, le révolutionnaire aux pas de velours », un livre qui sera traduit en arabe et paraîtra en 2013). En mai, 2013, il publie également un recueil de chroniques « La Contrée désolée »). Concernant ses activités artistiques, (arts plastiques et musique) il a participé à une trentaine d’expositions et animé plus de deux cent soirées intra et extramuros. L’entretien, portant sur le Sénégal, l’Afrique et sur la poésie de Dame Diop, se déroulera donc en trois temps :
Entretien – L’Afrique vue par deux de ses intellectuels : Dame Diop et Chérif Abdedaïm
Vous êtes allé récemment au Sénégal. Quelle impression avez-vous eue après tant d’années d’absence ? Le pays a-t-il progressé ? Y-a-t-il eu des changements positifs ?

Dame Diop -Peut-on parler de « réel » progrès et de changements « importants » dans un pays subsaharien classé parmi les pays les plus pauvres du monde, sans ressources naturelles, espérant uniquement s’en sortir grâce à l’aide extérieure ? L’aide par exemple de l’ancien colonisateur attribuée au lendemain de l’accession au pouvoir de Macky Sall, conditionnée par la renégociation des fameux accords de défense déjà enterrés par l’ancien régime, a ainsi sonné le glas de notre souveraineté nationale, confortant l’idée de naïveté ou d’inexpérience de notre président, même s’il vient d’annoncer le projet d’adoption de la réciprocité envers l’Occident en ce qui concerne la demande des visas. En effet, s’il y a franchement eu progrès et changements, c’est seulement au niveau de la maturité du peuple qui a plutôt préféré débarquer le président Wade par les urnes, au lieu de suivre les ténors du M23 qui voulaient à tout prix brûler le pays : un signal fort envers les nouveaux élus, même s’il est illusoire de penser qu’ils ne voleront pas les deniers publics! Par conséquent, j’ai eu cette fois-ci moins de choc que par rapport à mes voyages précédents. Mais, le sentiment de choc m’a toujours plus ou moins habité, tout comme d’ailleurs la plupart des Africains qui ont eu l’habitude de faire des allers-retours. Toutefois, je ne suis pas en train de comparer la France et le Sénégal, car le fossé qui sépare ces deux pays est trop grand. Autrement dit, la misère sociale y est de plus en plus prégnante. Mais, ce qui m’a fait le plus mal quand je suis arrivé au Sénégal, c’est que le peuple souffre alors que la horde de politiciens aux manettes sont aux anges, comme c’est toujours le cas, hélas, depuis plus d’un demi-siècle, quand bien même ce serait de manière moins arrogante et insolente.

C’est dangereux, quand même, pour un pays quand la politique devient un métier et un ascenseur social. Quant au progrès et aux changements, le pays n’en connaît guère comme je viens de le dire, si ce n’est la belle victoire du peuple qui n’a pas suivi les pyromanes voulant semer la pagaille, la violence et le chaos : une grande première dans l’histoire politique sénégalaise. Pour tout dire, il y a certes eu un changement de régime, mais je ne suis pas de ceux qui pensent que cette bande de politiciens magouilleurs et maraudeurs puisse réaliser un quelconque miracle afin d’alléger la souffrance des Sénégalais, au regard des actes accomplis jusque-là visant à la fois à faire profiter à chaque membre de leur clique sa part du gâteau. Que ce soit les socialistes, les transfuges libéraux, les marxistes, léninistes et trotskistes, la RADHO (Rencontre africaine Des Droits de l’Homme), ou la fameuse société civile, tous actuellement sont amarrés à la basse-cour du président.

2. Le Sénégal a tourné la page Wade, mais le pays est toujours confronté au chômage, à la cherté de la vie, au détournement des deniers publics, etc. Le pays avait-il besoin d’un changement d’homme ou de mentalités ? D’ailleurs, dans votre recueil, vous écrivez : « Malgré les récurrents changements de l’équipage, / Notre train, surchargé, roule par à-coups et déraille / En direction d’un ravin. Les passagers crient au secours, à tue-tête, / Mais les casseurs continuent leur besogne, / sans vergogne, / Impitoyables et cupides » (p155). Le fer de lance du pouvoir en place est axé sur les audits, que d’aucuns qualifient de règlements de compte. Qu’est-ce qui a changé ? Quel jugement portez-vous sur tout cela.

Dame Diop -Je dois avant tout signaler que ces trois vers cités sont extraits d’un poème consacré à l’Afrique et intitulé « Faux Départ » et reflètent sans doute à la fois la situation de notre continent, et par ricochet, le sort de mon pays qui vient tomber de Charybde en Scylla en faisant le choix entre la peste et le choléra.

Reconnaissons que Wade avait de très bonnes idées, mais il a par la suite retourné sa veste pour avoir été victime, d’une part, de sa pédanterie et de son ambition de rattraper en un laps de temps les quarante ans perdus, quitte à ranger dans les tiroirs de l’oubli le Contrat social qui avait pourtant permis sa consécration, et d’autre part, de la folie du pouvoir qui l’a rendu de plus en plus tyrannique et arrogant, sans oublier le fameux projet de dévolution monarchique et la volonté de s’agripper au pouvoir. Autrement dit, il s’agit d’un vrai patriote qui a ses contradictions. Ainsi l’homme, perdu par la folie du pouvoir, a-t-il laissé malheureusement de mauvais souvenirs au peuple sénégalais à la fois affamé, miséreux et souffreteux, malgré ses réalisations du point de vue des infrastructures. Sous l’ère du président Wade, le Sénégal aurait pu au moins faire un bond en avant en atteignant l’autosuffisance alimentaire, au regard des plans du Reva (Retour vers l’agriculture) et de la Goana (Grande offensive pour la nourriture et l’abondance). Hélas, le Sénégal a pour le moins manqué ce rendez-vous historique tant attendu par un peuple vaillant et laborieux, mais toujours spolié et berné par les politiques machiavéliques, préoccupés par leurs propres intérêts. Après le règne du parti socialiste, nous nous sommes retrouvés avec quelqu’un qui incarnait beaucoup d’espoir et qui suscitait tant d’admiration, surtout auprès de la jeunesse déshéritée et désemparée, à qui il avait promis monts et merveilles. Et tout le monde connaît la suite : des promesses non tenues, de multiples scandales portant sur des milliards, bref un règne corrompu et une mal-gouvernance inouïe.

Des va-nu-pieds pouvaient du jour au lendemain se retrouver avec des biens mobiliers et immobiliers impressionnants, au moment où le Sénégalais lambda peinait à assurer les trois repas quotidiens. Sa Majesté se plaisait à nous seriner qu’il avait créé des milliardaires dont la plupart faisait partie de son entourage, y compris son fils biologique Karim actuellement en prison pour « enrichissement illicite », de même que ses deux fils putatifs (Idrissa Seck et Macky Sall). C’est pourquoi je me demande si la justice sénégalaise est crédible ! De fait, les dignitaires de l’ancien régime n’ont pas tout à fait tort en clamant urbi et orbi une « justice des vainqueurs » ou la « chasse aux sorcières », visant uniquement à écrabouiller les récalcitrants. D’où il est grand temps de procéder à la séparation des pouvoirs (exécutif, judiciaire et législatif), si l’on souhaite une vraie transparence dans la procédure des audits concernant les « biens mal acquis » dont l’enquête aurait dû inclure la gestion des socialistes qui sont aujourd’hui les principaux alliés de Macky. Et paradoxalement d’aucuns analystes partisans, grandiloquents et de mauvaise foi feignent de l’oublier.

Cependant, je suis étonné par la manière dont les audits ont été instrumentalisés par le pouvoir afin de divertir le peuple à défaut de pouvoir résorber le casse-tête du chômage très élevé au niveau de la jeunesse. En vertu de quelle loi, par exemple, la ministre de la justice (Aminata Touré) accusait, voire insultait quotidiennement les barons du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) à travers la presse en les qualifiant tous de voleurs ? De plus, les propos maladroits du porte-parole du président (le journaliste Abou Abel Thiam) qui s’est empressé de déclarer à travers une chaîne de télévision que l’arrestation de Karim n’a rien à voir avec la politique, avant même la conférence de presse du procureur spécial dont tout le monde sait qu’il est au service du pouvoir, qu’on le veuille ou pas, me paraissent attentatoires à la présomption d’innocence ! Pourquoi ces gens-là sont-ils allergiques à la présomption d’innocence, même si Wade-fils gérait avec une opacité totale les ressources du pays ? Et l’issue de l’enquête pouvait-elle en être autrement, d’autant que Karim avait déjà été condamné par le peuple, selon un journaliste qui refusait à juste titre de commenter la décision du procureur de Macky !

3. L’opposition est formée aujourd’hui principalement par le parti de l’ancien régime qui est laminé par des dissensions internes. Existe-il une opposition réelle contre Macky Sall, étant donné que les principaux partis d’opposition traditionnelle sont avec le président ?

Dame Diop -Le PDS avait toujours été dominé par la figure emblématique de Sa majesté Abdoulaye Wade. Il est donc normal que le parti traverse des zones de turbulences pendant qu’il n’est plus à la tête de l’Etat, à partir du moment où l’ex-président avait préféré pour sa succession son fils biologique Karim à ses fils d’emprunt déchus et reniés. C’est en effet la première fois dans notre histoire que le pouvoir devient une affaire de famille, au mépris des principes élémentaires de la démocratie et de la République. En atteste la violente et sanglante révolte populaire, provoquant l’abdication de Wade sur le projet de loi visant à instaurer le « ticket présidentiel », diversement interprété.

En revanche la jeunesse, qui s’impatiente de voir son sort s’améliorer le plus rapidement possible, est une réelle menace contre le président Macky qui, à mon sens, lui a tourné le dos pour le moment, si l’on tient compte de la précocité de ses errements qui pourraient lui être fatals. L’exemple de son slogan ‘La patrie avant le parti devenu en réalité ‘la famille avant la patrie’ est aujourd’hui est une grave erreur qui est à l’encontre de l’égalité des chances et de l’équité. Quand disparaîtra le népotisme pourtant tant dénoncé par l’actuel président et ses alliés, incluant la transparence dans la gestion des deniers publics souvent confondus avec les « sacrés fonds politiques » ? Quelle est l’opportunité de la piètre fondation de la première dame (‘Servir le Sénégal’) alimentée par des fonds aux origines douteuses, à l’image des autres fondations gérées par Madame Elisabeth Diouf et Madame Viviane Wade ? N’avons-nous pas le droit de savoir d’où proviennent ces fonds servant de propagande et de mouvements de soutien à leurs maris. J’avoue que ces fameuses fondations sont des tours de passe-passe pour escroquer cyniquement le peuple.

Enfin, je crois qu’il ne faut pas sous-estimer, malgré tout, la force de l’ancien régime quoique l’on ait assisté à la dislocation du parti, d’autant plus que le peuple réveillé attend toujours les promesses mirobolantes d’un président qui a de plus en plus du mal à se frayer un chemin en n’ayant pas une vision claire de la manière dont il faut alléger la souffrance des Sénégalais. Le plus grand défaut de nos hommes politiques, c’est de faire des promesses alléchantes en élaborant des programmes pendant les campagnes électorales sans avoir les moyens financiers de les concrétiser.

4. Idrissa Seck, ancien premier ministre, qui passe pour être un fin politicien pourrait être un important opposant au pouvoir actuel. Quelle est sa stratégie de conquête du pouvoir puisqu’il n’a jamais caché son ambition d’être un jour à la magistrature suprême ?

Dame Diop -Précisons d’emblée que je suis certes contre ses frasques, mais je dois reconnaître ses qualités de politicien, et d’homme d’Etat. L’ancien premier ministre Idrissa Seck est un vrai tribun, à l’image de son mentor Wade, qui pourrait devenir un farouche opposant au président Macky qui a eu la chance d’être aux commandes, malgré son manque de charisme et de vision claire contrairement à ses prédécesseurs. Ainsi l’ancien ambassadeur de la France au Sénégal, l’écrivain Jean-Christophe Ruffin affirmait-il sur ‘France 3’ que le niveau de Macky Sall est très faible par rapport aux hommes politiques sénégalais, avant d’enfoncer le clou en lâchant : « Il ne maîtrise même pas le Français ». Autrement dit, l’on peut bien comprendre pourquoi son ancien rival du PDS, à qui il avait succédé à la Primature, puisse lui porter facilement préjudice. Depuis quelque temps d’ailleurs, on assiste à une certaine rupture entre les deux hommes. En tout cas la rivalité entre les deux hommes, qui sont actuellement à couteaux tirés, ne cesse d’augmenter. Et tout le monde s’y attendait !

Maintenant, il reste à savoir si l’ancien premier ministre Idrissa réussira à asseoir une autre image plus reluisante que celle qui lui colle à sa peau, c’est-à-dire un « tartuffe », un « voleur », un « truand », bref un « repris de justice » qui avait détourné beaucoup de milliards qu’il a lui-même reconnus en tant que des fonds politiques légalement utilisés. Toutefois, tout est possible au Sénégal ! D’autant plus que l’on s’est rendu compte à notre grande surprise que cet homme était l’arbre qui cachait la forêt des milliardaires créés par Wade. La différence entre Idy et Macky, c’est qu’Idy est quelqu’un d’intelligent, pour ne pas dire qu’il est un génie qui ne cesse de faire le professeur à Macky, à travers des déclarations à la fois provocantes, embarrassantes et effarantes vis-à-vis de la coalition hétéroclite et circonstancielle de la mouvance gouvernementale, dont il fait étrangement partie et se réclame toujours.

En revanche, je crois personnellement que l’ancien premier ministre devrait plutôt être conséquent dans ses démarches s’il souhaite remplir pleinement son rôle d’opposant, à partir du moment où il a récemment fait savoir que « rien ne marche dans le pays » depuis l’accession à la magistrature suprême de celui qu’il a soutenu au second tour des présidentielles et qu’il continue encore de soutenir. En tout cas, depuis quelques temps l’homme habitué aux jeux de yo-yo ne cesse de critiquer vertement son ancien compagnon de la famille libérale, et le premier ministre Abdoul Mbaye qui d’ailleurs a du mal, à mon avis, à être convaincant et être à la hauteur de sa mission à la primature.

Enfin, Idy est obnubilé par le pouvoir qu’il voulait à tout prix sous le règne de Wade, une ambition à laquelle il n’a jamais renoncé. Mais, je me demande s’il ferait mieux que Macky, s’il était le quatrième président du Sénégal, au vu de la pléthore de ministres (plus d’une vingtaine) dont deux font partie de son parti politique (‘Rewmi’). C’est étonnant de le voir passer pour quelqu’un qui prétend défendre l’intérêt du peuple sénégalais, alors qu’il n’a jamais pipé mot par rapport au nombre excessif de ministres et de députés inutiles au moment où le pays est au bord du gouffre! Qui affirme qu’il peut sortir le pays de l’ornière sans pour autant restreindre au maximum le nombre de ministres, de députés, enrayer le népotisme endémique malheureusement exploité par le couple présidentiel, de même que la corruption latente, ne fait qu’affabuler !

5. Le M 23 s’est révélé efficace pour faire tomber l’ancien président Abdoulaye Wade, mais au fond pour le pays, est-ce qu’il est bien, vu que l’opposition actuelle ne fait pas le poids par rapport à la mouvance présidentielle constituée par ce M 23 ?

Dame Diop -Il faut savoir que le M 23 ne pouvait rien réussir sans le peuple qu’il a aujourd’hui trahi par son silence acheté par l’actuel régime qui les a presque tous soudoyés. La défaite de Wade est en effet la victoire du peuple même s’il a été par la suite trahi par la quasi-totalité des membres du M 23, plutôt attirés par le partage du gâteau que par les intérêts du pays. Toutefois, j’ai confiance en mon peuple qui s’est déjà réveillé et qui, j’espère, ne se fera plus rendormir par le verbiage, et surtout par la diversion suscitée par la traque des biens supposés mal acquis.

Il est évident que le régime sortant ne peut jamais pour le moment avoir le même poids que le M23 adoubé par le peuple qui était lassé par l’arrogance et le luxe insolent dont l’équipe de Wade faisait étalage devant des populations défavorisées. Mais tout est possible dans ce pays habitué à des alliances contre-nature. On peut voir du jour au lendemain Idy faire alliance avec ses anciens camarades libéraux qui l’accusaient de vol en le traitant de tous les noms d’oiseaux. De toute façon, le PDS de Wade ne peut pas mourir comme ça, au cas où Idy choisirait de faire cavalier seul. Et je suis de ceux qui souhaitent sa survie, ne serait-ce que pour qu’il y ait sur la scène politique au moins un contre-pouvoir !

Somme toute, l’opposition essentiellement constituée par le régime défait est en train de jouer son rôle d’opposant au pouvoir, malgré le manque de légitimité auprès du peuple qui attend encore dans la sérénité la concrétisation des promesses d’un Sénégal meilleur, où n’existeront plus le casse-tête du chômage de la jeunesse, la faim provoquée par la cherté des denrées de première nécessité, en plus de la carence dans le système de la santé (les hôpitaux sont transformés en mouroirs à cause de l’inaccessibilité aux soins médicaux). Mais qui pourra résoudre le chômage de la jeunesse, ou encore effectuer une baisse sensible du prix des denrées de première nécessité, ou alors faciliter l’accès aux soins médicaux, sans pour autant former un gouvernement efficace composé d’au maximum d’une dizaine de ministres, y compris la réduction de ces centaines de députés opportunistes et inutiles ?

6. Passons maintenant au continent. D’abord, quel rôle a joué l’Union Africaine dans le déploiement des forces françaises au Mali ? On se souvient qu’elle était divisée par rapport à la crise ivoirienne. A-t-elle simplement avalisé un plan fin prêt concocté par la France, ou a-t-elle vraiment joué un rôle dans le cas du Mali?

Dame Diop -Il va de soi parce que l’Union africaine n’a pas les moyens de résister aux velléités d’une France hégémoniste et soucieuse de sauvegarder ses intérêts au Sahel, même si Madame Zuma n’est pas une francophile, et encore moins un béni-ni-oui-oui. C’est hallucinant de constater que, sous prétexte de l’amitié entre la France et le Mali, François Hollande, qui soutient ouvertement les djihadistes en Syrie, voulait nous faire croire que la vraie raison de sa guerre au Mali réside dans une « logique » de combattre le terrorisme qui constitue une menace pour la France. Certains ont eu raison de se demander s’il y a des bons et des mauvais terroristes ? Pour tout dire, la France ne se soucie guère de la position de l’Union africaine en ce qui concerne ses ingérences. A chaque fois que ses intérêts sont menacés en Afrique, la France n’a besoin pas du soutien de l’Union africaine pour déclencher les hostilités appuyées par ses pairs prédateurs siégeant à l’ONU!

7. Je me tourne à présent vers Monsieur Chérif Abdedaïm. L’Algérie, ce grand pays maghrébin, longtemps secoué par les islamistes, est aujourd’hui stable malgré quelques petits incidents. Des observateurs mal avisés et des journalistes pyromanes pensaient qu’elle serait atteinte par la fameuse révolution du printemps arabe. Il n’en est rien fort heureusement. Récemment, les autorités algériennes, confrontées à une prise d’otage, s’en sont bien sorties sans le concours d’une puissance étrangère. Comment va le pays aujourd’hui ?

Chérif Abdedaïm -Actuellement, l’Algérie vibre au rythme de ce qui se passe sur la scène internationale et plus particulièrement dans le monde arabe. Cela dit, sur le plan national, les choses suivent leur cours normal. En dépit du malaise social qui, je pense, constitue l’une des préoccupations des premiers responsables du pays, en dépit de toute la campagne d’instrumentalisation de la maladie du président de la république, orchestrée par ceux qui veulent créer le trouble en Algérie, je pense que les Algériens sont conscients de ce qui se trame à leur porte et ils ne sont pas dupes pour se laisser entraîner dans une nouvelle spirale de la violence.

8. D’après vos propos, l’Algérie serait-elle dans la ligne de mire de l’Otan en tant que puissance régionale, au vu de ses richesses naturelles : uranium, or, pétrole, gaz ?

Chérif Abdedaïm -Sans aucun doute. Du moment que les plans ourdis par les instigateurs du nouveau désordre mondial visent la déstabilisation de tout le monde arabe, l’Algérie ne pourrait aucunement faire exception. Dans ce contexte, faudrait-il notamment rappeler que la première tentative de déstabilisation a été enregistrée avec la décennie noire. Après ce premier échec et l’avènement des pseudo-révolutions arabes, les commanditaires de ces « révolutions » ont tenté, en septembre 2011, d’allumer la mèche à travers leur armée de facebookistes. Récemment, on a voulu tenté une nouvelle percée à travers la « crise » des chômeurs du Sud. Malheureusement, pour eux nos jeunes ont certes organisé des marches, comme cela se fait partout dans le monde, sans toutefois mordre à l’appât tendu par les Canvas, Optor et Consorts.

Dans ce contexte, comme disait l’analyste Michel Chossudovsky : « La révolution spontanée est un métier qui s’enseigne ». Pour cela, une courte rétrospective s’impose. En 1972, la CIA a déclenché une grève des camionneurs et chauffeurs de bus pour faire tomber le gouvernement Allende au Chili qui avait nationalisé les mines de cuivre. La même année, alors que les USA avaient besoin de l’Australie comme base arrière pour le Vietnam, l’élection des travaillistes de Edward Gough Whitlam, opposés à la guerre, avait déclenché une campagne d’opinion pilotée directement par Henry Kissinger à Washington, pour faire tomber le gouvernement et le remplacer par des « amis des USA ».

Quelques semaines après les « révolutions de jasmin » dans plusieurs pays du Maghreb, du Machrek, du Proche et du Moyen Orient, on a commencé à en savoir plus sur ce que bon nombre subodoraient : à savoir les interventions clandestines américaines dans le déclenchement (nullement spontané mais bien plutôt provoqué) de ces événements par le biais d’agents bien placés, de la formation de relais d’opinion et de l’utilisation des réseaux sociaux du type Facebook ou Twitter.

À la mi-avril, les médias révélaient, après des déclarations stupéfiantes de Michael Posner, sous-secrétaire d’État américain aux droits de l’homme, que l’administration fédérale américaine avait dépensé, depuis deux ans, 50 millions de dollars au développement de technologies visant à rendre anonymes les activistes pro-américains, avec des séances de formation pour plus de 5 000 militants. Il indiquait que l’une d’entre elles avait été organisée six semaines auparavant (donc à la mi-février) dans un pays du Proche-Orient non précisé avec des « cyber-activistes » venus de Tunisie, d’Égypte, de Syrie et du Liban. Il s’agissait donc bien d’une véritable armée clandestine payée et entraînée par les services secrets américains. Plus précis encore, comme l’indiquait par exemple La Correspondance de la presse (du 11 avril) : « les États-Unis, convaincus du rôle de la démocratie numérique, enseignent à des milliers de militants des droits de l’homme « à jouer au chat et à la souris » avec les régimes autoritaires sur l’internet et avec leurs téléphones portables. L’administration américaine aide notamment les militants à accéder aux technologies leur permettant de contourner les blocages du Web par les États, à sécuriser leurs textos et leurs messages vocaux et à empêcher les cyber-attaques contre leurs sites […] Des responsables du département d’État ont expliqué qu’une des technologies en cours de développement, baptisée « signal d’alarme », permettait aux militants d’effacer les listes de contact de leurs téléphones portables au cas où ils seraient arrêtés. Le département d’État a indiqué qu’il avait déjà financé des sociétés privées, la plupart américaines, pour développer une dizaine d’outils destinés à contourner la censure mise en place par certains gouvernements. »

Autrement dit, c’est cela la réalité des soi-disant révolutions pour la « démocratie » et que beaucoup d’internautes algériens ont déjà dénoncée à travers une mobilisation sans précédent démontrant à l’occasion leur prise de conscience des enjeux internationaux. Il suffit donc de lire leurs commentaires sur facebook pour s’en apercevoir.

Cela dit, tout le monde comprend en Algérie que l’objectif des prédateurs est de diviser pour régner. Et le plan séparatiste qui a réussi au Soudan ne réussira jamais en Algérie. Car, la France a déjà essayé en vain de s’accaparer le Sahara lors de ses négociations avec la GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne).

En résumé, je dirai que l’Algérie a été et reste unie, et ce, malgré les tensions sociales qui, à mon avis, font partie du quotidien de chaque pays et qui sont, de loin, minimes par rapport à ce qui se passe dans ces pays exportateurs de « démocratie » à coup de bombes. Scrutez ce qui se passe aux Etats-Unis où le capitalisme assassin soumet des millions de personnes à une servitude volontaire alors qu’en matière de liberté d’expression, les lois liberticides fusent de partout sous prétexte de lutte anti-terroriste et autres prétextes du genre.

9. L’Algérie était au début contre la guerre d’Hollande au Mali, avant d’ouvrir son espace aérien à l’armée française. N’y a-t-il pas une contradiction de la part des autorités algériennes ? Et comment interprétez-vous ce geste que d’aucuns ont perçu comme un signe de défiance envers l’Otan ?

Chérif Abdedaïm -Dans cette situation, je crois que l’Algérie n’a pas le choix. Après de vaines tentatives pour trouver un compromis politique entre les belligérants dans la crise malienne, et la menace terroriste à ses frontières, il fallait se décider. Toutefois, ce qu’il faudrait remarquer, c’est que l’Algérie a toujours été fidèle aux principes du 1er novembre 1954, à savoir respecter la souveraineté des peuples, d’où sa non-ingérence dans les affaires internes des pays en crise et pour preuve ses prises de positions dans les crises qui ont secoué le monde arabe. À ce niveau, je ne vois pas de contradiction dans la position algérienne dans la mesure où c’est dans le cadre de la lutte anti-terroriste que cette décision a été prise et non dans l’objectif d’une quelconque implication directe sur le terrain des opérations. Quant le feu est à votre porte, si vous ne participez pas à son extinction, vous devriez quand même céder le passage aux pompiers, non ? Pour ce qui est de la dernière partie de votre question, je pense que ceux qui interprètent cette prise de position comme une défiance envers l’OTAN, doivent revisiter l’histoire de la guerre d’Algérie. A l’époque, la France n’était-elle pas appuyée par l’OTAN ? Je les laisse conclure le syllogisme…

10. Le Maghreb est déjà bouleversé par la prétendue Révolution arabe manigancée par les apôtres de la théorie du « chaos constructeur » des faucons états-uniens. Et actuellement c’est autour du Mali de s’attirer les « bonnes grâces » de son « ami » et ancien pays colonisateur, au moment où Bamako risquait de tomber aux mains des « djihadistes » alliés du MNLA toujours appuyé par la France. Comment analysez-vous le bellicisme de la France qui perd de plus en plus son influence dans son « pré carré » ?

Chérif Abdedaïm -Pour ceux qui croient que la France a, actuellement, un quelconque pouvoir décisionnel au niveau africain, je pense qu’ils se leurrent. Certes, la nostalgie coloniale longtemps sevrée, reste de mise, avec notamment le fameux rêve d’Alain Peyrefitte, consistant à dissocier les territoires Touareg pour la création d’un Etat Tergui fantoche, facilement manipulable et exploitable, tel qu’on le constate actuellement au Niger, pays dépossédé de son uranium par Aréva au moment où des milliers de Nigériens ne mangent pas à leur faim. Toutefois, avec la nouvelle géopolitique américaine, le rôle de la France est réduit à un commis, sous-traitant, au même titre que la Grande Bretagne et l’Allemagne.

Pour cela, il n’y a qu’à se référer au propos du stratège américain Brzezinski dans son fameux « Le Grand échiquier ». Ce dernier brosse un tableau sans concession de l’Union Européenne : les Etats européens dépendent des Etats-Unis pour leur sécurité ; une « Europe vraiment européenne n’existe pas » ; et poursuit-il, « sans détour, l’Europe de l’Ouest reste un protectorat américain ». Tout ceci est une gifle à ceux qui pensent que l’Europe, grâce à l’Union, est la structure permettant une indépendance vis à vis des Etats-Unis. Comme la situation de l’Union européenne est floue, indécise, « les Etats-Unis ne doivent pas hésiter à prendre des initiatives décisives ».

« Le problème central pour l’Amérique est de bâtir une Europe fondée sur les relations franco-allemandes, viable, liée aux Etats-Unis et qui élargisse le système international de coopération démocratique dont dépend l’exercice de l’hégémonie globale de l’Amérique ». Ainsi, comme partout ailleurs, les USA se moquent de leurs « alliés » du moment ; seuls comptent les intérêts américains. Le rôle de l’Allemagne est celui du bon vassal, « bon citoyen de l’Europe, partisan déterminé des Etats-Unis » ; elle n’a jamais remis en cause « le rôle central des Etats-Unis dans la sécurité du continent ». Quant à la France, « puissance moyenne post-impériale », elle n’a pas les moyens de ses prétentions.

Aussi, en matière de politique américaine, depuis Ronald Reagan et les Talibans, les néo-conservateurs ont systématiquement généré, manipulé, armé et poussé les pions islamistes pour déstabiliser les régions dont ils veulent accaparer les ressources minières. Et en Afrique, cela est d’autant plus urgent qu’il s’agit de faire obstacle à l’avancée chinoise. Encore une fois : « la guerre dure tant que durent les profits ». Ces pays à l’instar des monarchies du Golfe font partie du plan américain de domination du monde. Ils agissent donc selon un agenda prédéfini sans autonomie décisionnelle. Pour s’en apercevoir, il suffit de se référer au discours américain repris en chœur par les chancelleries occidentales.

11. Cette année 2013 est consacrée, en France, à la célébration d’Albert Camus dont les cendres vont être transférées au panthéon. Camus a suscité beaucoup de controverses, mais son œuvre reste habitée par l’Algérie. « Je puis bien dire au moins, qu’elle est ma vraie patrie », dira-t-il en 1954 au sujet de l’Algérie. Et son ami Aziz Kessous a dit : «Camus était des nôtres et le meilleur d’entre nous». Senghor dira de lui à sa mort : « Lui, le Blanc, l’Algérien ne dédaignait pas de venir nous parler à nous… Cette qualité d’Africain, il l’a toujours revendiquée ». Camus : français ? algérien ? ou les deux ? Comment est-il perçu par les Algériens aujourd’hui ? D’abord, la réponse de Monsieur Chérif Abdedaïm.

Chérif Abdedaïm -Vous avez bien fait de parler de controverse à propos de Camus. S’il jouit d’un respect pour son engagement politique, Camus, a par contre suscité un tollé chez beaucoup d’intellectuels algériens. Quand il dit dans ses « Chroniques algériennes » que « l’indépendance nationale (de l’Algérie) est une formule purement passionnelle » ou encore qu’il prenne les attentats commis par le FLN pour des actes terroristes, alors que c’étaient les seuls moyens de bord pour lutter contre l’injustice coloniale, je crois qu’il se trahit quelque part. Pourtant, né en Algérie, au même titre que ses parents, ayant vécu dans la pauvreté, à l’instar du milieu algérien dans lequel il a grandi, comment pourrait-il nier l’acte génocidaire coloniale qui est en soi condamnable ? Comment pourrait-il défendre le principe d’une Algérie française tout en parlant de justice ?

Aussi faudrait-il souligner ce retournement qui frise le paradoxe dans ses positions. En 1936, lorsqu’il a fondé le « Théâtre du Travail », sous l’égide du PCA, la direction du parti a quelque peu infléchi sa ligne en donnant la primauté à la stratégie de l’assimilation et à la souveraineté française. Camus avait alors protesté contre cette stratégie idéologique qu’il considérait comme un retournement. Et voilà qu’il revient sur cette position, en 1958, dans ses « Chroniques algériennes », comme je l’ai cité précédemment.

11.Maintenant à vous Dame. On sait que Dame Diop, vous êtes un amoureux de Camus.

Dame Diop -Chérif a bien fait de nous parler de Camus à travers son engagement et ses contradictions par rapport à sa position sur l’injustice sociale et la guerre coloniale en Algérie. Mais au-delà du tollé relevé par Chérif, je crois qu’il est important de reconnaître l’amour de Camus envers l’Algérie française qu’il considérait comme sa patrie. Et cet amour est perceptible à travers la plupart de ses écrits. D’autant qu’on ne peut jamais parler de lui sans évoquer sa patrie où il avait passé sa jeunesse. Cependant, je suis mal placé pour aborder ce thème sensible, à partir du moment où les Algériens s’étaient sentis et se sentent encore blessés par l’homme qui aurait dû être au-dessus de la mêlée. Par conséquent, sa farouche opposition à l’Indépendance de l’Algérie peut être quelque part comprise, à cause de son vécu et surtout du contexte. Et loin de moi l’idée de vouloir le disculper de ses erreurs commises, mon propos vise seulement à ce que les gens comprennent sa position en tant que Français né en Algérie. Ne s’était-il pas senti étouffé et dépaysé lorsqu’il avait quitté sa terre natale pour la France ?

Quoi qu’on puisse dire, on ne peut pas parler de Camus sans parler de l’Algérie, où il avait passé son enfance. Son roman autobiographique posthume « Le premier homme » est empreint de nostalgie et de tristesse, au regard de la description des quartiers pauvres d’Alger où il jouait avec les enfants de son âge. De plus, le soleil, la lumière et la mer d’Algérie sont des constantes qui caractérisent presque toute sa production littéraire. Une chose est sûre : Camus a beaucoup écrit sur l’Algérie française en défendant même des musulmans, victimes de l’injustice. Toutefois, je comprends aussi tous ceux qui déplorent le tribalisme de Camus lorsqu’il aborde les deux communautés. Un intellectuel algérien est allé jusqu’à dire qu’il y avait un rideau entre la « race » (« les blancs ») de Camus et les Algériens, à chaque fois qu’il parle des deux communautés. Et d’enchaîner : « Le peu que Camus parle de l’Algérien dans ses œuvres, c’est toujours du mauvais côté ».

12. L’Assemblée nationale française a voté la loi reconnaissant le mariage entre les personnes de même sexe. Avec ce vote la France n’a-t-elle pas franchi un pas de plus vers la dilution de ce qui reste de son identité ? Ces droits reconnus aux personnes de même sexe, ces nouvelles identités consacrées ne viennent-elles pas assombrir l’identité française qui a déjà du mal à intégrer l’altérité (notamment les populations d’origine maghrébine ou subsaharienne) dans son évolution ?

Dame Diop -Le vote de la loi reconnaissant le mariage gay est purement politique, puisqu’il s’agissait d’une des promesses électorales de François Hollande. Contrairement à ce que les socialistes veulent nous faire croire, le principe d’égalité n’a rien à voir avec l’adoption de cette loi en faveur du mariage entre les personnes de même sexe. Le mariage pour tous, tant décrié par ses détracteurs toujours qui s’arc-boutent sur des canons moralistes et rigoristes, me paraît personnellement une dérive susceptible de compromettre l’éducation des enfants adoptés par les homosexuels ou les lesbiennes. Comment peut-on concevoir le fait qu’un enfant grandisse au sein de ces « familles » où toutes sortes de dérives puissent avoir lieu ? Ce genre de familles n’est pas à mon avis un endroit propice à l’éducation d’un enfant ! En définitive, on assiste à une mutation de la société française, du point de vue institutionnel, au moment où l’altérité devient un handicap majeur pour une catégorie de la population française considérée comme des parias.

Tout le monde se rend compte aujourd’hui que si les « Français » naissent juridiquement tous libres et égaux, ils ne jouissent pas des mêmes privilèges, en raison de leurs origines sociales, culturelles et religieuses. Autrement dit, si les Français sont jugés par les mêmes lois, ils sont socialement, surtout culturellement et religieusement inégaux, à cause de l’altérité qui favorise le communautarisme de part et d’autre.

Le Maghrébin ou le négro-africain (y compris ceux qui sont issus de la deuxième ou de la troisième génération des immigrés) sont hélas victimes de rejet frontal, voire d’anathème de la part des soi-disant Français, que ça soit au niveau des embauches ou dans la rue. Les clichés et les préjugés font en tout cas rage en France : le Noir et le Maghrébin sont perçus comme des « dealers » et des voleurs. A titre d’exemple, les défiances sont partout visibles et rendent ainsi la France invivable.

13. Dame, venons-en maintenant à votre poésie. Le recueil Les rêves de la fleur, suivi du Regard d’un jeune émotif nous présente un ensemble de poèmes hétéroclites liés malgré tout par une figure centrale, omniprésente voire même obsédante : la fleur. C’est quoi les rêves de la fleur ?

Dame Diop -« Les rêves de la fleur » étaient à l’origine le titre d’un de mes poèmes qui exprime de manière implicite et explicite une certaine prévision de la disparition tantôt attendue, tantôt oubliée de ma mère qui ne cessait de braver la maladie. En fait, la fleur symbolise le « je » poétique qui suggère aux lecteurs ses états d’âmes à travers une sorte de prophétie concernant l’étiolement de l’arbre effeuillé, flétri et dépéri. Autrement dit, l’arbre représente la matrice généreuse et courageuse, mais de plus en plus malade. N’ayant jamais l’intention de brider le lecteur, je n’ai jamais voulu m’exprimer ouvertement sur cette question, malgré les virulentes attaques contre le choix du titre de mon recueil « Les rêves de la fleur ». Ironie du sort, quelqu’un, qui n’a même pas pris la peine de me lire pour essayer de comprendre un tantinet mes écrits poétiques, m’avait dit : « Je suis sûr qu’il n’y a pas de rêve dans ton livre ».

Quant à la nature, elle est à mon sens l’expression de la condition humaine, au vu du caractère cyclique des saisons. En fait, la vie et la mort sont y sont parfaitement visibles sous toutes ses facettes. Le poète est tout comme l’artiste qui peint son tableau. Un tableau d’art peint sans indices a-t-il une valeur ? Camus disait qu’ « aucun artiste ne tolère le réel, mais ne se dérobe jamais à lui ». Et Michel Riffaterre d’affirmer : « La poésie, c’est dire des choses et des idées de manière indirecte ». Se réfugier dans la nature pour se délivrer du carcan de cette souffrance atroce générée par les contingences de la vie était salutaire, au moment où le deuil avait frappé de plein fouet ma famille. J’adore la nature ! Et le plus grand plaisir que j’ai eu, c’est lorsqu’un ami me faisait remarquer que le titre de mon recueil est romantique. Ainsi le Professeur Marc Marti affirmait-il dans la préface : « Les rêves de la fleur disent la simplicité des sentiments, l’amitié, l’amour, la douleur, la peur ».

14. À la lecture de vos poèmes, on voit votre démarche assez déroutante, mais jamais déconcertante; on s’aperçoit en effet que le titre de certains poèmes correspond rarement à leur contenu. Par exemple, dans les poèmes intitulés « Alerte », « Charlatan », il s’agit respectivement de « pintadeaux qui s’habillent », de « barque » qui chavire. Qu’est-ce qui a motivé cette démarche d’écriture ? Est-ce une façon de faire participer le lecteur à la création, à la gestion de l’œuvre dont il doit par lui-même essayer de retrouver l’unité, la cohésion et le sens ?

Dame Diop -Même si ce sont des poèmes de jeunesse, le langage poétique ne pouvait pas me permettre d’exprimer directement des idées et des choses. Malgré donc mes premiers pas dans l’écriture, j’avais pris le soin de faire participer le lecteur. C’est en ce sens que j’avais pris le soin de bouleverser l’ordre chronologique des poèmes, que ce soit dans « Les rêves de la fleur », où dans le « Regard d’un jeune homme émotif ». Toutefois la reconstitution du puzzle peut être certes un exercice aléatoire pour le lecteur, mais il existe toujours des indices distillés tout au long des poèmes. S’agissant des titres, ils sont tous en rapport avec le contenu. Ce sont des titres bien choisis afin de donner des signes par rapport au contenu du message véhiculé dans chaque poème. Les titres auxquels vous avez par exemple fait allusion (« Charlatan », et « Alerte ») évoquent respectivement le manque de sérieux, le dégoût suite à un naufrage amoureux (une perle symbolisée par une « jolie barque » attire le « je poétique » jusqu’au « large » avant de chavirer) et l’urgence ou le danger qui guettent la société sénégalaise plus ou moins conservatrice où la morale devrait rester de mise. Ce poème intitulé « Alerte » invite les parents irresponsables à contrôler leurs filles qui s’habillent avec légèreté en faisant recours à une parabole : « la pintade » silencieuse et complice devant la quasi-nudité des « pintadeaux femelles » en pleine rue.

15. Votre poésie a l’apparence d’être simple, qu’on peut lire d’une traite mais, en réalité, sitôt qu’on cherche à en saisir le sens, la simplicité disparaît. Alors se déploient sous nos yeux une subtilité expressive, un rythme bien mesuré, des images familières, des métaphores inouïes comme cette arachide roublarde (p. 31), bref une simplicité originale qui demande trop à l’esprit. Expliquez-nous le poème « Brebis » p. 29 que voici : « Je vois une brise / Transportée par le vent. / On se sent affectueux, / Mais prudente est la brise ».

Dame Diop -Cette question nous ramène à ce que je viens d’expliquer à travers l’allégorie de la pintade et des pintadeaux ou le symbole de la barque personnifiée. J’avais pensé qu’il était beaucoup plus simple et judicieux d’utiliser des métaphores qui sont familières à la société sénégalaise. Un Sénégalais lambda connaît absolument les produits tels que l’arachide ou les animaux domestiques comme par exemple la pintade ou la poule. L’arachide qualifiée de « roublarde » a en vain tenté de tendre un piège au « je poétique » qui a failli mordre à l’hameçon. Il s’agit d’un poème érotique élaboré de manière pudique visant à dénoncer la méchanceté et un fléau (Le titre du poème est clair : « Vipère »), ou plutôt les liaisons dangereuses entre les femmes et les puceaux. L’amour est exprimé de manière pudique dans mes poèmes.

Contrairement à la malice et à l’agressivité de la « Vipère », le poème intitulé « Brebis » incarne pour le poète l’affection et la tendresse (une idée renforcée par la « brise » de mer). Mais chat échaudé craint l’eau froide ! D’où la réticence de la « brise » qui préfère être sur ses gardes, à cause de ses mésaventures.

16. Par ailleurs, il y a les paradoxes. Le poème « Hommage » p. 72, scande : « Vive les tueurs à gages ! A bas les victimes ! Vive les despotes ! » Que faut-il comprendre par là, l’éloge du mal, de l’injustice ?

Dame Diop -Ce sont tout simplement des jeux de mots, des pirouettes et des clins d’œil, dans la mesure où les paradoxes sont un moyen pour mieux mettre en exergue les fléaux qui gangrènent la société sénégalaise. Autrement dit, la scène politique est ponctuée de violence, de meurtres, de vols, de spoliation, de despotisme, de démagogie, d’injustice. Faire l’éloge du mal était le seul moyen pour attirer l’attention du peuple fataliste endormi et endolori. Et le réveil a été brutal vers la fin du règne du président Wade. Enfin, l’éloge du mal a pour but de faire ressortir l’injustice sous toutes ses formes.

17. S’adressant à votre mère qui nous a malheureusement quitté, vous dites : « Ma vie ressemble à la tienne : un vide plein / De sens ». Le vide : son absence ? en quoi le vide est plein de sens ?

Dame Diop -C’est vrai que j’ai aussi utilisé à travers ces vers un autre jeu de mots, grâce à la notion de vacuité et de plénitude, ou plutôt de finitude et d’infinitude. Le bref passage de ma mère sur cette terre ne cessait de me faire réfléchir sur la problématique de la condition humaine au Mythe de Sisyphe, voire à l’utilité de tous les efforts déployés afin d’atteindre le bonheur caduque côtoyant au jour le jour ce malheur qu’est la mort. Il s’agit là d’un oxymore dont l’objectif est ici d’exprimer l’absurdité et la fugacité de la vie sur terre. On peut disparaître du jour au lendemain, sans pour autant cesser à influencer et guider les pas des siens, comme c’est le cas de la matrice qui m’a inspiré le souffle de l’écriture. Malgré son apparente absence, ma mère est toujours présente à mes côtés.

18. Après avoir parcouru votre recueil, on mesure combien le lien était fort entre vous et votre mère. Votre état d’âme oscille entre la douleur et l’espoir. Vous semblez profondément meurtri mais non abattu puisque comme vous le dites : « Je suis désormais toujours angoissé / Mais sans baisser les bras…Malgré l’enfer […] / Je suis souriant et entreprenant ». Après une perte si terrible et des séquelles indélébiles, où trouve-t-on cette énergie, cette force qui vous maintient dans la foi et l’espérance ?

Dame Diop -Cette force n’est pas venue du jour au lendemain. En fait, j’ai d’abord sombré dans la mélancolie, avant de sortir in extremis la tête de l’eau. Ébranlé par cette disparition, j’avais rencontré beaucoup de difficultés que j’ai finalement réussies à surmonter grâce à l’écriture. La plume a été et est toujours mon exutoire. Dès que je pense à ma mère, l’inspiration me vient comme un éclair. Et quand je m’en suis ouvert à un ami, il m’a fait savoir que c’est ce qu’on n’appelle la fulgurance. D’ailleurs, Il y a des gens qui s’étonnent lorsque j’affirme que j’ai besoin d’être ému pour bien écrire.

La plume et l’écriture m’avaient donc permis de retrouver cette force inébranlable qui me propulse vers la foi et l’espérance en une vie meilleure et heureuse, bien que l’abandon des études ou le suicide m’eussent de temps à autre traversé l’esprit.

19. Votre recueil est traversé d’un bout à l’autre par la figure maternelle. On connait les histoires de perte d’êtres chers ; l’on songe à Victor Hugo qui perdit le 4 septembre 1843 sa fille Léopoldine. L’on a dit que grâce à ce drame, le poète mesura la fragilité de la vie et du bonheur ; ce qui lui permit de mûrir très vite. C’est un peu votre cas ? Est-ce que la prise de conscience qui advient après une pareille perte ne nous ouvre pas la vue sur notre condition passagère ici-bas et nous permet de nous projeter vers le séjour dans l’infini?

Dame Diop -La perte d’un être cher peut être parfois décisive dans la vie de quelqu’un. Sans la précocité de la disparition de ma mère, j’imagine ce que je serai devenu aujourd’hui ! C’est sans doute ce drame qui a forgé en moi une prise de conscience de la vie éphémère ressemblant une éternelle prison. De fait, je ne suis pas dupe, puisque je sais désormais que je suis mortel malgré les efforts déployés pour essayer de réussir dans la vie.

20. Pour finir, dites-nous vos projets. Toujours en train d’écrire ?

Dame Diop -Même si j’ai beaucoup de projets, que ce soit dans l’écriture ou dans le cadre des publications d’articles scientifiques concernant la suite de ma thèse de Doctorat, mon uniquement préoccupation est aujourd’hui de décrocher un poste d’enseignant chercheur au Sénégal ou dans la sous-région. Après tant de galère en métropole pour financer mes études couronnées par le plus haut diplôme de l’Université, je pense qu’il est grand temps de fermer cette parenthèse inoubliable dans la mesure où il n’existe pas beaucoup de docteurs en « Études Ibériques » au Sénégal, et surtout concernant le 18e siècle.

On aura compris à travers cet entretien que malgré les menées sordides orchestrées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, l’Afrique ne baisse pas les bras : l’Algérie en est un bel exemple ; quant au Sénégal, la maturité de la population est un grand rempart contre les dérives des politiciens. Enfin, à travers les jeunes intellectuels, l’on voit la lucidité et la détermination qui les habitent et qui les poussent à œuvrer pour la démocratie et le développement de leur pays. Ceci fonde notre fierté et notre espoir en une Afrique consciente et maîtresse d’elle-même.

Entretien réalisé par Amadou Oury Diallo, doctorant guinéen à l’Université de Nice Sophia-Antipolis.

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Pourquoi François Hollande est-il un escroc?

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François Hollande s’est présenté devant les français arguant qu’il avait les solutions pour inverser l’état de faillite de la France, d’ailleurs annoncé par François Fillon au début du quinquennat Sarkozy.
Pourquoi François Hollande est-il un escroc?
Il faut appeler un chat un chat, aussi qu’est-ce qu’un escroc? Le dictionnaire indique comme définition « s’emparer de quelque chose de façon malhonnête ». François Hollande s’est emparé du pouvoir, certes de façon démocratique mais sans avoir la moindre solution aux problèmes de la France contrairement à ce qu’il avait indiqué.
En effet, le chômage bat tous les records, y compris celui de 1997.
L’exode des biens et des personnes est massif et n’a fait qu’augmenter depuis les déclarations de François Hollande.
Le déficit de l’assurance chômage va être multiplié par deux en un an et ce sera 5 milliards de plus qu’il faudra emprunter…
Le taux d’imposition est le deuxième du monde et le Danemark ne peut pas être comparé à la France.
La dette publique bat elle-aussi des records, au-dessus des 90%.
Les collectivités locales sont au bord de la cessation de paiement…
Et que dire de la petite, moyenne et grande industrie française sinon Sauve qui peut.
Au vu de cet effroyable constat, on peut considérer que François Hollande a escroqué les électeurs, mais pour sa défense, il plaidera qu’il n’est au pouvoir que depuis un an et qu’il lui en reste quatre…
On pourrait lui rétorquer qu’en un an, il n’a pas avancé la moindre solution, et encore moins une solution préparée à l’avance ce qui aurait pu justifier sa candidature, alors qu’il se contente de répéter qu’il avait sous-estimé l’ampleur des dégâts…
Mais plus grave, beaucoup plus grave, l’escroc met en place une magouille destinée à plumer tous les français et lorsqu’il sera temps, il leur expliquera que la maison France est la leur et qu’il est normal qu’ils en assument les frais…
Cette magouille édifiée avec la complicité des instances européennes, de Pierre Moscovici et de quelques autres réside dans un article intitulé « Instauration des clauses d’action collective dans les comptes de titres d’état ».
Pour en comprendre la teneur il faut avoir présent à l’esprit que l’épargne déclarée et disponible des français se monte à un peu moins de 1800 milliards et que la dette déclarée à un peu plus de 1800 milliards….
J’ai le sentiment que vous commencez à comprendre tout en vous disant que ce n’est pas possible et pourtant si vous consultiez l’histoire vous constaterez que ça a déjà eu lieu, et souvenez vous de Chypre il y a quelques mois….
Donc le fameux article dont personne ne parle est le 43 de la loi de finance 2013. Il organise les conditions du défaut de l’Etat français (?). On croyait que tout allait bien, François Hollande nous le dit et le répète, que toute la zone euro sortait de la crise et que les hausses d’impôts étaient exceptionnelles…
Alors pourquoi Pierre Moscovici, françois Hollande, pensent que l’Etat Français va faire défaut, c’est à dire en clair, ne pas payer ses dettes? Une remarque nous vient instantanément à l’esprit, un escroc dit rarement la vérité, pour ne pas dire jamais.
Sans rentrer trop dans le détail, l’article 43 permet de restructurer la dette et de modifier ses conditions de remboursement et à se doter d’un droit d’annuler tout ou partie de sa dette, à charge pour chaque citoyen de combler la carence de l’Etat….

François Hollande aime à le rappeler « l’Etat, c’est moi », comme Bernard Madoff aimait à s’édifier en roi de la bourse… Les escrocs se ressemblent, dommage qu’ils ne finissent pas tous en taule.


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Aliot Louis

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Aliot Louis
Louis Aliot parle de sa famille. Hier, sur le plateau de "Salut les terriens !", l'émission diffusée chaque samedi vers 19h et animée par Thierry Ardisson sur Canal+, le N°2 du Front National et compagnon de Marine Le Pen a évoqué sa famille maternelle algéroise d'origine juive.
 
"Vous êtes juif Salomon ?"
Comme à son habitude, l'animateur en noir a décliné le CV de son invité : "Naissance à Toulouse d'un père ariégeois et d'une mère algéroise. Votre Grand mère maternelle tenait les archives du parti communiste dans le quartier de Bab el oued le quartier populaire d'Alger (...) et le père de votre mère était juif." Devant ce détail étonannt au vu des convictions politiques de Louis Aliot, l'homme en noir lâche : "Vous êtes juif Salomon ?", en référence à la célèbre réplique de Louis de Funès dans "Les Aventures de Rabbi Jacob".
 
"Il y a des étrangers parfaitement assimilables"
Louis Aliot a acquiéscé et a alors expliqué que son arrière grand-père avait été naturalisé français lors du décret Crémieux en 1870. "Ce décret a été une grande injustice car on avait en quelque sorte nationalisé les juifs d'Algérie, s'ils le voulaient, mais on l'avait refusé aux musulmans, ce qui avait créé une des premières fractures entre les communautés. C'était un décret profondément discriminatoire", a déclaré le dirigeant du FN.
 
Ardisson l'a ensuite interrogé sur le rapatriement de sa mère en France au moment de l'indépendance en lui demandant si le cas de sa mère n'était pas un contre-exemple des idées de son parti en matière d'intégration. "Je suis persuadé qu'il y a des étrangers parfaitement assimilables à la Nation France et ça demande des efforts et de faire des sacrifices sur soi, sur sa culture et sa façon d'être au quotidien", a-t-il conclu.

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Syrie/armes chimiques: Washington fournit des preuves à Moscou

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Syrie/armes chimiques: Washington fournit des preuves à Moscou

Les Etats-Unis ont fourni à la Russie des preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, a déclaré jeudi soir aux journalistes le conseiller adjoint à la sécurité nationale du président américain, Ben Rhodes. "La Russie n'a pas encore accepté le fait que Bachar el-Assad doit partir. Nous avons fourni aux Russes les données dont nous disposons. Nous leur avons déjà transmis nos estimations sur l'usage d'armes chimiques en Syrie. Nous estimons que la Russie ainsi que tous les membres de la communauté internationale doivent être au courant de l'usage d'armes chimiques où que ce soit", a indiqué le conseiller adjoint.
La Maison Blanche a déclaré jeudi avoir obtenu de nouvelles preuves de l'usage d'armes chimiques en Syrie par les troupes gouvernementales. Les services américains estiment qu'entre 100 et 150 personnes ont été tuées par de telles armes.
A la suite de ces informations, le président américain Barack Obama a inclus certains types d'armes dans la liste de l'aide militaire destinée à l'opposition syrienne.

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Snowden: le renseignement US piratait des ordinateurs en Chine (journal)

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Edward Snowden

L'ex-employé de la CIA Edward Snowden, auteur des fuites sur l'affaire d'espionnage de données privées Prism, a fourni des documents indiquant que l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) piratait des ordinateurs à Hong Kong et en Chine, écrit vendredi le South China Morning Post. Auparavant, le journal américain Foreign Policy, citant des sources au sein du NSA, a affirmé l'existence au sein de l'Agence d'un Bureau d'accès spécialisé (Tailored Access Operations, TAO), qui aurait espionné dessystèmes informatiques et de communication chinois pendant 15 ans.
Selon le South China Morning Post, Snowden aurait fourni une liste d'adresses-IP hébergées à Hong Kong et en Chine continentale soumises à des attaques du NSA depuis 2009.
L'ancien employé de la CIA a indiqué que ces informations concernaient uniquement des particuliers et ne contenaient pas de données miliaires.
Le Washington Post et The Guardian ont révélé la semaine dernière l'existence d'un réseau mondial de surveillance des échanges par mail, messageries instantanées, téléphone et réseaux sociaux qui impose aux sociétés du secteur américaines, et même étrangères, un accès à leurs serveurs, archives et données d'utilisateurs.
Ce programme baptisé Prism permet à la NSA et au FBI d'accéder à des données concernant des personnes vivant hors Etats-Unis via neuf géants de l'Internet, dont Apple, Facebook, Google, Microsoft, PalTalk, Skype, et Yahoo.
Le président US Barack Obama a justifié les mesures de surveillance des communications par téléphone et internet qui, selon lui, ne violent "en rien" la Constitution américaine et permettent de protéger la sécurité nationale.
Edward Snowden, actuellement réfugié à Hong-Kong, a reconnu avoir transmis les données confidentielles aux journalistes. Il a justifié son geste par un souci de justice et son refus des intrusions dans la vie privée des citoyens américains.

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L’assistant du premier ministre tchèque arrêté à Prague

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наручники задержание арест преступник

 

L’assistant du premier ministre tchèque Petr Necas a été arrêté par le service de lutte contre le crime organisé ce jeudi.

Le ministère de l'Intérieur tchèque ne donne aucun commentaire sur les raisons de son arrestation.

Selon les experts, l’arrestation de l’assistant de Necas portera un coup sérieux à la côte de popularité du premier-ministre, dont le gouvernement de centre-droite ne bénéficie pas du soutien du Parlement.

Précédemment, les médias ont rapporté que les employés des unités de la police tchèque chargés de la lutte contre le crime organisé ont procédé à l'arrestation de certains membres du Parti démocratique civique au pouvoir.

http://french.ruvr.ru/news/2013_06_13/L-assistant-du-premier-ministre-tcheque-arrete-a-Prague-8690/


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L’économie sacrifiée par les médias ?

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L’économie sacrifiée par les médias ?

 

Si en France, c’est le manque de journalistes qualifiés qui pose problème à un décryptage de qualité de l’information économique, en Russie, les lecteurs sont beaucoup moins friands de ce genre d’analyses.

Avec la crise de 2008, l’économie s’est installée solidement au centre de l’actualité. Une partie considérable des journaux et sites Internet nous livrent quotidiennement des informations sur les cours des monnaies, les taux de chômage, ou les transformations dans des différents secteurs industriels. Cette augmentation du flux d’information économique coïncide avec une période financière difficile pour les médias. Ce qui pose à son tour un problème à la qualité de traitement de l’information économique.

Dans un rapport présenté à la mi-mai, l’Institut français pour le développement de l’information économique et sociale (IDIES) s’alarme sur la dégradation de la qualité de l’information dans les médias français.

Si les journalistes en France sont de plus en plus diplômés (la moitié étant à au moins Bac+4, selon IDIES), leur niveau de formation en économie baisse. En 2008, selon les calculs réalisés d’après les données fournies par le centre de délivrance des cartes de presse françaises, environ 85% des journalistes avaient suivi des cursus dits « littéraires » (lettres, langues, communication), contre seulement 6% qui ont eu une formation en économie ou en gestion. Un pourcentage qui n’est pas en rapport avec la progression des sujets économiques dans l’actualité d’aujourd’hui. En outre, les rédactions françaises sont obligées de faire face à un manque croissant d’effectifs, provoqué par des plans des départs volontaires. L’année dernière, environ 200 journalistes ont quitté les rédactions des grands quotidiens français, dont 80 celle du Figaro.

Le manque de formation économique des journalistes et la nécessité de travailler vite, sous la pression de temps, sont un autre problème pour les journalistes économiques en France. C’est pourquoi environ un tiers d’entre eux reprennent des chiffres publiés dans des communiqués des entreprises sans les vérifier. Mais déjà en 1996, une étude révélait que 47% des journalistes économiques étaient incapables de lire des comptes des entreprises, et 51% ne maîtrisaient pas les opérations de restructuration financière. Depuis lors, ces résultats ne se sont pas améliorés, s’alarme le rapport d’IDIES.

La demande en information économique différente en Russie

En Russie des études similaires n’ont pas été menées, mais les experts russes s’accordent à dire que le niveau des journalistes économiques russes est en moyenne inférieur comparé à leurs confrères occidentaux. Plusieurs facteurs qui expliquent ce phénomène. La demande en information économique spécialisée est beaucoup moins forte en Russie. Si la plupart des médias russes possèdent aujourd’hui des services « Economie », ces derniers font surtout de la banalisation économique et non pas de l’analyse. Un travail qui est en plus mal payé, les rédactions connaissant des difficultés économiques.

L’information économique est devenue présente à la fin des années 1980 avec la libéralisation des médias en URSS. Et pendant la première décennie qui a suivi l’éclatement de l’URSS, cette information économique avait une fonction de formation, expliquant le b.a.-ba de l’économie à tous ceux qui se lançaient dans l’entreprenariat. C’est ainsi que se sont crées en Russie la maison d’édition Kommersant et l’agence économique RBK.

« Certes, l’économie commence à dominer dans le flux d’information général en Russie, c’est une tendance générale depuis une dizaine d’années », explique Andreï Vyrkovski, chargé des cours à la faculté de Journalisme de l’Université d’Etat de Moscou. « Mais on ne peut pas comparer les médias russes avec Financial Times, par exemple. Je ne sais pas comment cela se passe en France, mais dans les pays anglo-saxons, il y a toute une catégorie de personnes qui possèdent des actions ou des parts dans des sociétés diverses. Une classe entière de journalistes se trouve au service de ces personnes, leur livrant des analyses et des informations ».

Vers une spécialisation des médias économiques ?

Malgré des différences au niveau de la demande, les médias russes, tout comme les médias étrangers, ne sont pas épargnés par la crise.

Selon Andreï Vyrkovski, le modèle économique des médias dans le monde ressemble aujourd’hui à celui du 19e siècle. Ils ciblent de petits auditoires ayant des centres d’intérêt précis. Une transformation qui se produit sur le fond de la crise du modèle publicitaire qui existait depuis le début du 20e siècle. Aujourd’hui, la publicité qui finançait notamment le travail des journalistes, peut contourner les médias et se retrouver directement sur Internet.

« Il faut donc revenir au modèle de la vente du contenu », conclut l'expert. « Les médias devraient devenir moins généralistes et plus spécialisés, pour que leur auditoire accepte de payer pour un contenu de qualité. Cela permettra d’augmenter la qualité de l’information économique qu’ils diffusent ».


http://french.ruvr.ru/2013_06_13/L-economie-sacrifiee-par-les-medias-1903/

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Afghanistan : l'avenir menacé de « l'immobilier » des alliés

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Afghanistan : l'avenir menacé de « l'immobilier » des alliés
Une dizaine de bases militaires des Etats-Unis resteront en Afghanistan après le retrait des forces de la coalition occidentale. Sans parler des milliers d'ouvrages fortifiés que le contingent militaire occidental a construit au cours de sa longue présence dans ce pays. Que seront-ils après le départ des Occidentaux ?

Lors de mon récent séjour en Afghanistan, j'ai visité des forteresses modernes pratiquement de tout type, depuis les immenses bases-cités de Kandahar et d'Helmand jusqu'aux petits forts dans les montagnes de Farah ou dans les champs de pavot de Marjah. Elles sont toutes différentes, ayant cependant un trait en commun. Leur position est dominante sur le territoire environnant et elles sont autonomes et peu vulnérables. Cela n'est pas étonnant car leur emplacement et les détails de leur construction ont été réalisés par les meilleurs professionnels. Tout est bon tant qu'elles sont occupées par les alliés. Et quoi après ?

Théoriquement, un système de grandes et petites bases et fortifications militaires devrait servir de rempart à l'Etat afghan pour contrôler des vastes territoires. Et pas seulement. Voilà ce que le lieutenant-colonel Christopher Wendland, commandant d'une base militaire, a dit dans un entretien au journal Stars and Stripes sur les perspectives de l'emploi de la base de Sharana dans la province orientale de Paktika.

« Il y a ici de nombreux ouvrages de l'infrastructure qui peuvent servir les Afghans, notamment des édifices en beton et deux puits d'eau potable. Il y a en plus une piste d'atterrissage. Celle-ci peut être utilisée à des fins militaires, mais aussi pour fournir de l'aide humanitaire ou le matériel pour lutter contre les conséquences des cataclysmes. En tant qu'aérodrome civil, elle pourrait impulser l'économie locale... ».

La base de Sharana est si bonne qu'elle intéresse les dirigeants de la province. Il y a eu des propositions d'y déplacer une part des détenus d'une prison surpeuplée, voire d'y installer provisoirement l'université locale.

Hélas, mais ce sont des rêves. Il ne faut pas oublier que tous les ouvrages de la base doivent être entretenus : ainsi les Afghans ne sont pas en mesure d'assurer le fonctionnement des installations d'épuration. L'Afghanistan ne disposent pas de spécialistes et de moyens financiers pour entretenir des ouvrages militaires complexes à la hauteur des standards des armées occidentales. A première vue, on pourrait laisser toutes ces bases à l'armée, à la police et aux gardes-frontières afghans. Même si elles sont dénuées des biens de la civilisation occidentale. Non c'est impossible. Le colonel Dennis Sullivan, chef du groupe de conseillers de la 10e division de montagne US, explique pourquoi :

« Si nous ne cassons pas tout, tout finira mal dans deux jours. Les combattants s'installeront ici et ils auront la position d'où ils pourront dominer tout alentour ».

Il est vrai qu'il ne s'agit pas de la base de Sharana, mais des postes de passage à la frontière avec le Pakistan. Mais la base et les postes sont les composantes d'un seul système des fortifications liées entre elles. Ayant perdu les postes, les militaires perdront, évidemment, la base et, par conséquent, le contrôle d'un territoire important. Le problème est dans le fait que personne ne sait ce qui se produira dans certaines régions afghanes après le retrait des troupes alliées. Toutefois la quasi-totalité des experts sont convaincus : les forces ne seront même pas dépensées pour protéger les fortifications dans les régions éloignées peu accessibles, notamment à Paktika, où la plupart de la population n'a jamais soutenu les autorités de Kaboul.

Il est étonnant, mais personne n'en parle à l'heure actuelle, bien que la situation n'ait rien de neuf. Depuis des centaines d'années Kaboul y envoyait ses armées pour pacifier les tribus rebelles. Depuis les lustres les gouverneurs d'Afghanistan préféraient battre l'adversaire sur le terrain ouvert et ont détruit des forteresses pittoresques des rebelles locaux, sans construire les leurs. Ils savaient parfaitement que sans posséder une force suffisante et sans bénéficier du soutien de la population locale il ne fallait y envoyer l'armée qu'en qualité d'argument décisif dans les pourparlers avec des clans locaux. Cette tactique donnait des résultats. Tandis que toutes les tentatives pour se fixer dans les régions éloignées signifiaient des dépenses inutiles du temps, des forces et des moyens, si l'on fait abstraction de brèves périodes historiques. Telle est la tradition locale. Pourtant les stratèges britanniques, soviétiques et actuels s'acharnaient à en faire fi. Mais l'histoire continue de se répéter. Voilà pourquoi les organes sécuritaires afghans n'ont, semble-t-il, rien contre si les gens qui ont construit la base de Sharana la réduisent en poussière.

« Nous ne voulons pas que tout soit mis en poussière une nouvelle fois », dit le lieutenant-colonel Wendland. Mais il paraît que d'autres solutions n'existent pas. En tout état de cause, à présent.


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