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Boycott: Israel accuse les verts allemand

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Boycott: Israel accuse les verts allemand






L'un des principaux partis politiques de gauche en Allemagne, les Verts, ont soumis au Bundestag un projet de loi sur l'étiquetage des produits israéliens provenant des territoires occupés.

La semaine dernière, cependant, il est devenu clair que les principales dispositions de la loi ont été copiées à partir d'un projet développé dans l'année écoulée par le parti de droite extrémiste NPD, indiquent les médias israéliens.

Le célèbre écrivain Henryk Broder, qui étudie l'antisémitisme européen au cours de nombreuses années, a déclaré que les initiatives parlementaires des Verts et des ultra-gauchistes sont identiques, en utilisant un modèle historique des nazis allemands.

Le 1 avril 1933, une campagne de boycott massive sous le slogan « N'achetez pas chez les Juifs ! » a commencé en Allemagne.


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L'Iran a décidé d'envoyer 4000 soldats en Syrie

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L'Iran a décidé d'envoyer 4000 soldats en Syrie





Les dirigeants de l'Iran ont décidé d'envoyer 4000 soldats de Corps des Gardiens de la révolution islamique en Syrie pour soutenir le président Bachar al-Assad.

Cela a été rapporté ce dimanche par le quotidien britannique The Independent on Sunday.

Selon des sources du tabloïd, 4000 personnes sont seulement « le premier contingent » que Téhéran peut envoyer vers la Syrie.

Selon le journal, la décision d'envoyer des troupes en Syrie a été prise avant l'élection présidentielle iranienne, qui s'est tenue vendredi dernier.




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Les rebelles à Alep ont commencé à recevoir des armes modernes

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Les rebelles à Alep ont commencé à recevoir des armes modernes






Le journal Asharq Al-Awsat a déclaré en référenceà des sources dans l'opposition syrienne que les brigades rebelles à Alep ont commencé à recevoir des armes modernes promises par les Américains.

Les missiles anti-chars et anti-aériens sont les plus importants pour les rebelles.

Précédemment, des sources arabes ont rapporté que la CIA a mis en place un réseau de bases secrètes de transbordement en Turquie et en Jordanie, et a vérifié le parcours des livraisons d'armes. La source d'Asharq Al-Awsat à Alep a déclaré que les rebelles ont reçu 102 missiles anti-aériens, et devraient recevoir 270 missiles supplémentaires dans un proche avenir.



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La Jordanie est prête à faire la guerre avec la Syrie

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La Jordanie est prête à faire la guerre avec la Syrie






Le roi Abdallah II de Jordanie a déclaré que la Jordanie est prête à s'opposer aux menaces émanant du territoire de la Syrie.

Le discours du roi a eu lieu dans le contexte des exercices à grande échelle de la Jordanie et des forces armées américaines.

« Si le monde n'aide pas, malgré le fait qu'il doit intervenir, nous pouvons prendre les mesures nécessaires à tout moment pour protéger les intérêts du pays et de notre peuple », a déclaré Abdullah II.

Pendant ce temps, un représentant du Pentagone a déclaré que le ministre américain de la Défense a approuvé la demande jordanienne, selon laquelle des chasseurs F-16 et des batteries de missiles Patriot, qui participent à des exercices, resteront sur le territoire de la Jordanie.


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Iran: la victoire de Rohani torpille les projets militaires des USA (député russe)

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Iran: la victoire de Rohani torpille les projets militaires des USA (député russe)





La victoire du réformateur Hassan Rohani à la présidentielle iranienne complique la mise en place du scénario militaire envisagé par Washington, a estimé le chef de la Commission des Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe) Alexeï Pouchkov sur son compte Twitter.

"La victoire de M.Rohani complique tout scénario militaire américain contre l'Iran. Peut-on bombarder un pays dirigé par un président réformateur? Pour ceux qui ne le savent pas, les Etats-Unis travaillent depuis 6 ou 7 ans sur une résolution armée du problème iranien. +Toutes les options sont envisageables+, dit Barack Obama. Est-ce claire?", a indiqué le député russe.

Le candidat réformateur Hassan Rohani a été élu samedi président de la République islamique d'Iran, succédant ainsi à Mahmoud Ahmadinejad au pouvoir depuis 2005.

Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité. L'Iran fait actuellement l'objet de sanctions décrétées par quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu.


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Un ex-banquier suisse évoque "15 grands noms" français

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Un ex-banquier suisse évoque






L'ex-banquier suisse Pierre Condamin-Gerbier assure dans le Journal du Dimanche connaître une quinzaine de personnalités politiques françaises, dont des "très grands noms", ayant ou ayant eu un compte bancaire en Suisse.

Cet ancien cadre de la banque Reyl & Cie, mise en cause dans l'affaire qui a provoqué la chute du ministre socialiste du Budget Jérôme Cahuzac, a déjà été entendu par des juges d'instruction français.

"Je peux simplement dire aujourd'hui qu'il y a dans cette liste de très grands noms de la politique française, des gens que l'on est habitué à voir sur les écrans de télévision", dit-il dans une interview publiée par le Journal du Dimanche.

"Il s'agit de personnages beaucoup plus familiers du grand public que ne l'était Jérôme Cahuzac", ajoute-t-il.

Pierre Condamin-Gerbier, qui est, selon le JDD, un militant de l'UMP - principal parti de la droite française, aujourd'hui dans l'opposition - dit ne pas avoir décidé, "pour l'instant", la façon dont il rendra publique cette liste.

"J'attends que des conditions soient réunies, notamment en termes de protection et de sécurité pour ma famille", précise l'ancien banquier, qui avait déjà fait état de cette liste jeudi devant une commission parlementaire mais sans autre précision.




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Syrie/G8 : Poutine met en garde ses partenaires contre la livraison d'armes aux rebelles

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Syrie/G8 : Poutine met en garde ses partenaires contre la livraison d'armes aux rebelles





Le président russe Vladimir Poutine a assuré dimanche que Moscou "ne violait pas les règles" internationales en livrant des armes au régime de Damas, mais qu'il en irait différemment si ses partenaires occidentaux du G8 fournissaient de l'armement aux rebelles syriens.

"Nous ne violons aucune règle ou norme et nous appelons tous nos partenaires à agir de la même façon", a déclaré M. Poutine à Londres lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique David Cameron, à la veille d'un sommet du G8 en Irlande du Nord.


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Syrie/G8 : Poutine met en garde ses partenaires contre la livraison d'armes aux rebelles
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AFP | 16/06/2013 | 19h57

Le président russe Vladimir Poutine a assuré dimanche que Moscou "ne violait pas les règles" internationales en livrant des armes au régime de Damas, mais qu'il en irait différemment si ses partenaires occidentaux du G8 fournissaient de l'armement aux rebelles syriens.

"Nous ne violons aucune règle ou norme et nous appelons tous nos partenaires à agir de la même façon", a déclaré M. Poutine à Londres lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique David Cameron, à la veille d'un sommet du G8 en Irlande du Nord.

"Je pense que tout le monde sera d'accord sur la fait ça ne vaut pas la peine de soutenir des personnes qui non seulement tuent leurs ennemis mais mangent aussi leurs organes en public et devant les caméras", a-t-il lancé en référence à une vidéo diffusée en mai et montrant un rebelle syrien éviscérant un soldat.

"Voulez-vous appuyer ces gens-là avec des armes ? Mais dans ce cas là, cela n'a pratiquement rien à voir avec les valeurs humanitaires prônées depuis des siècles en Europe. En tout cas la Russie ne peut pas l'imaginer", a-t-il ajouté.

M. Cameron a de son côté répété que le président syrien Bachar al-Assad "doit partir pour mettre fin au cauchemar de la Syrie".

L'Union européenne a levé en mai l'embargo sur les armes à destination des rebelles syriens, mais aucune décision n'a été prise à ce jour sur la livraison effective d'armes, tandis que Washington a annoncé jeudi une "aide militaire" aux insurgés, sans en préciser la nature.








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Erdogan dit qu'il était de son devoir de "nettoyer" la place Taksim

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Erdogan dit qu'il était de son devoir de





Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche qu'il était de son "devoir" de "nettoyer" la place Taksim d'Istanbul, après l'intervention de la police samedi soir contre le dernier bastion des manifestants qui réclament sa démission.

"J'ai dit que nous étions arrivés à la fin. Que c'était devenu insupportable. Hier, l'opération a été menée et (la place Taksim et le parc Gezi) ont été nettoyés (...) c'était mon devoir de Premier ministre", a lancé M. Erdogan lors d'une réunion publique de son parti à Istanbul.

Deux des principaux syndicats turcs ont annoncé dimanche une grève générale à partir de lundi dans toute la Turquie pour dénoncer les violences policières contre les manifestants opposés au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a déclaré à l'AFP le porte-parole du syndicat KESK.

"Nous nous mettons en grève demain (lundi) à travers le pays, avec le (syndicat) DISK et d'autres organisations", a indiqué Baki Cinar, porte-parole du syndicat KESK. Les organisations syndicales appellent également à la fin "immédiate" des violences policières

http://www.lorientlejour.com/article/819437/turquie-appel-a-la-greve-generale-de-2-importants-syndicats-a-partir-de-lundi.html

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L’Arabie saoudite annonce une réduction du nombre de fidèles autorisés à effectuer le Hajj

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L’Arabie saoudite annonce une réduction du nombre de fidèles autorisés à effectuer le Hajj





C’est une décision exceptionnelle qui suscite une vive polémique chez les musulmans du monde entier. Les autorités saoudiennes exhortent les pèlerins nationaux et étrangers à reporter le Hajj et l’Omra (petit pèlerinage) cette année.

Riyad a décidé de réduire le quota des pèlerins. A quatre mois du grand pèlerinage et à moins d’un mois du ramadan, l’affaire fait grand bruit.

Les autorités saoudiennes recommandent vivement aux pèlerins du monde entier de reporter le grand pèlerinage à La Mecque début octobre. Officiellement, le ministère saoudien du Hajj invoque les travaux d’agrandissement de la Grande mosquée.

Officieusement, les autorités sanitaires du royaume craignent surtout la propagation du coronavirus dans un espace restreint où plus de 5 millions de pèlerins vont se côtoyer. Il ne faut pas oublier que l’Arabie saoudite est aujourd’hui le pays le plus touché par le virus, avec 28 décès et 46 cas détectés depuis septembre 2012.

Pour l’instant, l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé, n’a toujours pas donné de recommandations aux pèlerins qui souhaitent se rendre à La Mecque pour y accomplir leur pèlerinage.

Inquiètes, les autorités saoudiennes anticipent. Elles ont décidé de réduire de façon drastique le nombre de pèlerins. L’Algérie, par exemple, a vu son quota réduit : 27 800 passeports pour le Hadj contre 36 000 l’an passé.

Les oulémas dénoncent cette décision et rappellent que « la charia ne permet nullement de reporter le grand pèlerinage ». Outre la déception de millions de musulmans qui ont économisé toute une vie pour accomplir le cinquième pilier de l’islam, l’Arabie saoudite devra s’asseoir sur une manne de 50 milliards de dollars.


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Un séisme de magnitude 5,8 au large de la Crète

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Un séisme de magnitude 5,8 s'est produit au large de la Crète, a annoncé l'institut géologique américain USGS qui n'a pas émis d'alerte au tsunami.

Le tremblement de terre a eu lieu en pleine Méditerranée à 97 km au sud d'Héraklion, et à 409 km au sud-sud-est d'Athènes à une profondeur de 10 km, a précisé l'institut américain.

Il y a une dizaine de jours, un autre séisme avait été enregistré au large de la Crète sans faire de victimes ni de dégâts. La Grèce est le pays d'Europe où les tremblements de terre sont les plus fréquents.

http://french.ruvr.ru/news/2013_06_17/Un-seisme-de-magnitude-5-8-au-large-de-la-Crete-3624/


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Villeneuve-sur-Lot : 8° partielle, 8° défaite et le PS est éliminé

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Villeneuve-sur-Lot : 8° partielle, 8° défaite et le PS est éliminé
Le gouvernement, qui donne des leçons pour faire voter le Mali, se prend une leçon dans la 3° circonscription du Lot-et-Garonne (Villeneuve-sur-Lot). Moins de 10% des électeurs inscrits pour le candidat du gouvernement, qui est éliminé au profit du FN.
Le leader minimo s’est défendu en direct du M6 pour dire que c’est un cas à part, lié à l’affaire Cahuzac. Sauf qu’il sait très bien que les chiffres sont très très mauvais, et que le vote réel dit plus de choses que les sondages.
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8° défaite sur 8 législatives partielles
Avec maintenant 292 députés à l'Assemblée nationale, le PS n’a plus que trois sièges pour assoir sa majorité absolue. Deux autres partielles perdues, par exemple suite à des affaires, comme à Marseille avec Andrieux, est le PS devra dealer tous les votes avec les écolos. Ça sera rigolo et plein d'entrain.
Si on applique le non-cumul de mandat après les municipales du printemps 2014, les élus choisiront leur mairie, où ils sont à l’abri, ce sera une rafale de partielles, avec sans doute la perte de la majorité, et donc la cohabitation. L’UMP est en vrac, mais les jolis scores du FN au premier tour lui donnent de confortables victoires au second tour. Donc, dans quelques jours, Bambi viendra nous expliquer que le non-cumul des mandats n’est plus une urgence…
Les chiffres sont alarmants
L'abstention
Au premier tour des législatives de juin 2012, l’abstention était de 37,31 %, et hier elle était de 54,12 %.
Les résultats
Le PS (Cahuzac), qui était à 46,86, se retrouve à 23,69%. Vlan… L’UMP (Costes, maire de Fumel) est stable, de 27 à 28,71%. Pas de quoi pavoiser. Le FN (Bousquet-Cassagne) est le seul à progresser, et c’est spectaculaire, de 15, 71 à 26,04%.
Le reste de la Gauche reste stable : EELV de 2,03  à  2,78, et le Front de Gauche 4,50 à 5,08%. Le candidat Modem est à 2%.
Sur la ville de Villeneuve-sur-Lot, dont Cahuzac a été maire de 2001 à 2012, c’est le FN qui est en tête avec 27,64% des voix, devant Bernard Barral (25,04%), et Jean-Louis Costes (24,99%).  
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Alors ?
Le FN va encore progresser au second tour, mais Costes, maire de Fumel, est un élu local solide, et les derniers électeurs du PS vont se montrer sages…
Après, vient la vraie question : le vote FN ne reste-t-il qu’un vote protestataire,… ou devient-il un vote populaire ? Un PS dans les choux alors qu’il faut traiter le grand dossier social, celui des retraites, et une UMP chaque jour plus ridicule : deux p’tits gones qui se croient leaders, des mises en examen qui pleuvent comme la mousson, ce pauvre Sarko qui croit que la France l’attend…
Je n’ai jamais cru à un danger FN car ce parti refuse les alliances électorales, qui sont indispensables pour exercer le pouvoir. De plus, ses projets, loufoques et farfelus, seraient cassés par le Conseil constitutionnel et les cours européennes. Donc, le FN des dépressifs ne me fait pas flipper.
En revanche, quelles perspectives politiques pour le pays, alors que de partout le monde bouge, et vite ? Il faudrait une vraie Gauche, fondée sur la solidarité, tenue par des pros, avec une clarté dans les choix économiques, sociaux, politiques… Pour les retraites, tout le monde sait qu’on va cotiser plus et travailler plus longtemps. Alors, pourquoi toujours finasser, pourquoi ne pas le dire ?...
Parce qu’Hollande a une conviction, une seule, mais intangible : il pense qu’en se calant sur la Droite et jouant le moins pire que la Droite, il sera réélu en 2017. Et peu importe le prix à payer pour ce scénario de nul. Le pire est que ça risque de marcher. Soyons positif : ça fera un chômeur de moins. 

Heureux dénouement pour la prise d’otage de Villeneuve-sur-Lot
L’otage a été libérée, et a été prise en charge par la cellule psychologique d'urgence 
La police est à la recherche des malfaiteurs, et le Procureur les a appelés à se rendre


http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/

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Vidéo du rassemblement à Argenteuil contre les violences islamophobes

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réalisation : chris den hond durée : 2’40"
"Argenteuil a été, une nouvelle fois le théâtre d’une violente agression islamophobe. Le 20 mai dernier, une jeune fille de 17 ans, Rabia B. qui portait le foulard a été rouée de coups par deux individus et s’est vu arracher son foulard. Quelques mois auparavant c’était Nadia C. qui avait été attaquée à coup de cutter. Depuis, les auteurs de cet acte aussi ignoble que lâche, sont toujours dans la nature. Mardi 11 juin, la BAC d’Argenteuil s’en est pris violemment à une femme qui portait le Niqab, ce qui a conduit des passants à s’interposer afin de protéger la femme malmenée. Plutôt que de dresser un simple PV, ils ont préféré mettre en danger la population argenteuillaise en utilisant des flash-balls ou en roulant à vive allure.
Le matin du 14 juin 2013, deux individus ont agressé une jeune femme voilée de 21 ans qui sortait d’un laboratoire d’analyses. Elle a été rouée de coups. Ils sont allés jusqu’à arracher ses cheveux et sa tenue, la laissant en pyjama dans la rue.
Plus de 1000 personnes se sont mobilisées le même jour devant la mairie d’Argenteuil pour protester contre ces actes ignobles."

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Le génériqueur israélien TEVA contraint de payer 1,6 milliard de dommages et intérêts

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Le génériqueur israélien TEVA contraint de payer 1,6 milliard de dommages et intérêts
TEVA, annoncent la presse américaine et israélienne, va devoir payer 1,6 milliard de dollars de dommages et intérêts aux Laboratoires Pfizer et Takeda, pour avoir violé leur brevet sur le médicament anti-reflux Protonix.
Le fabricant israélien de génériques (copies de médicaments) serait allé un peu vite en besogne, en mettant sur le marché une copie du pantoprazole, alors que le brevet de Pfizer et de Nycomed (devenu depuis une branche de Takeda) pour ce médicament n’avait pas encore expiré.
Après un jugement intervenu à son détriment dans l’Etat du New Jersey, TEVA est donc dans l’obligation de débourser 800 millions de dollars cette année et le reste en 2014.
Toujours cela qui n’ira pas alimenter les caisses de l’occupant israélien !
Usine Teva à Jerusalem Photo : REUTERS/Ronen Zvulun
Source :
http://www.jpost.com/Business/Busin...
et
http://www.timesofisrael.com/teva-t...

CAPJPO-EuroPalestine

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La campagne de l’OTAN en Afghanistan et les relations entre les États-Unis et la Russie : Drogue, pétrole et guerre

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La campagne de l’OTAN en Afghanistan et les relations entre les États-Unis et la Russie : Drogue, pétrole et guerre
J’ai prononcé le discours suivant à une conférence anti-OTAN, qui fut organisée à Moscou l’année dernière. J’étais le seul intervenant états-unien lors de cet événement. On m’y avait convié suite à la parution en russe de mon livre Drugs, Oil, and War – un ouvrage jamais traduit en français, contrairement à La Route vers le nouveau désordre mondial et à mon dernier livre, La Machine de guerre américaine – 1 . En tant qu’ancien diplomate préoccupé par la paix, j’étais heureux d’y participer. En effet, il me semble que le dialogue entre les intellectuels états-uniens et russes soit moins sérieux aujourd’hui qu’il ne l’était au paroxysme de la guerre froide. Pourtant, les dangers d’une guerre impliquant les deux principales puissances nucléaires n’ont visiblement pas disparu.
En réponse au problème des crises interconnectées que sont la production de drogue afghane et le jihadisme salafiste narco-financé, mon discours exhortait les Russes à coopérer dans un cadre multilatéral avec les États-uniens partageant cette volonté – malgré les activités agressives de la CIA, de l’OTAN et du SOCOM (pour US Special Operations Command) en Asie centrale –. Cette position divergeait de celles des autres intervenants. Depuis cette conférence, j’ai continué de réfléchir en profondeur sur l’état dégradé des relations entre la Russie et les États-Unis, et sur mes espoirs légèrement utopiques de les restaurer. Malgré les différents points de vue des conférenciers, ils avaient tendance à partager une grande inquiétude sur les intentions états-uniennes envers la Russie et les anciens États de l’URSS. Cette anxiété commune se fondait sur ce qu’ils savaient des actions antérieures des États-Unis, et de leurs engagements non tenus. En effet, contrairement à la plupart des citoyens de ce pays, ils étaient bien informés sur ces questions.
L’assurance que l’OTAN ne profiterait pas de la détente pour s’étendre en Europe de l’Est est un important exemple de promesse non tenue. Évidemment, la Pologne et d’autres anciens membres du Pacte de Varsovie sont aujourd’hui intégrés au sein de l’Alliance atlantique, tout comme les anciennes Républiques socialistes soviétiques de la Baltique. Par ailleurs, des propositions visant à faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN sont toujours d’actualité, ce pays étant le véritable cœur de l’ancienne Union soviétique. Ce mouvement d’extension vers l’Est fut accompagné d’activités et d’opérations conjointes alliant les troupes US aux forces armées et sécuritaires de l’Ouzbékistan – dont certaines furent organisées par l’OTAN –. (Ces deux initiatives commencèrent en 1997, sous l’administration Clinton.) Nous pouvons citer d’autres ruptures d’engagements, comme la conversion non autorisée d’une force des Nations Unies en Afghanistan (approuvée en 2001 par la Russie) en une coalition militaire dirigée par l’OTAN. Deux intervenants critiquèrent la détermination des États-Unis à installer en Europe de l’Est un bouclier antimissile contre l’Iran, refusant les suggestions russes de le déployer en Asie. Selon eux, cette intransigeance constituait « une menace pour la paix mondiale ».
Les conférenciers percevaient ces mesures comme des extensions agressives du mouvement qui, depuis Washington, visait à détruire l’URSS sous Reagan. Certains des orateurs avec qui j’ai pu échanger considéraient que, pendant les deux décennies suivant la Seconde Guerre mondiale, la Russie avait été menacée par des plans opérationnels des États-Unis et de l’OTAN pour une première frappe nucléaire contre l’URSS. Ils auraient pu être exécutés avant que la parité nucléaire ne soit atteinte, mais ils ne furent évidemment jamais mis en œuvre. Malgré tout, mes interlocuteurs étaient persuadés que les faucons ayant voulu ces plans n’avaient jamais abandonné leur désir d’humilier la Russie, et de la réduire au rang de tierce puissance. Je ne peux réfuter cette inquiétude. En effet, mon dernier livre, intitulé La Machine de guerre américaine, décrit également des pressions continuelles visant à établir et à maintenir la suprématie des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les discours prononcés à cette conférence ne se limitaient en aucun cas à critiquer les politiques menées par les États-Unis et l’Alliance atlantique. En effet, les intervenants s’opposaient avec une certaine amertume au soutien de Vladimir Poutine pour la campagne militaire de l’OTAN en Afghanistan, qu’il avait exprimé le 11 avril 2012. Ils étaient particulièrement révoltés par le fait que Poutine ait approuvé l’installation d’une base de l’Alliance atlantique à Oulianovsk, située à 900 kilomètres à l’est de Moscou. Bien que cette base ait été « vendue » à l’opinion publique russe comme un moyen de faciliter le retrait états-unien d’Afghanistan, l’un des conférenciers nous assura que l’avant-poste d’Oulianovsk était présenté dans les documents de l’OTAN comme une base militaire. Enfin, les intervenants se montraient hostiles aux sanctions onusiennes contre l’Iran, qui étaient inspirées par les États-Unis. Au contraire, ils considéraient ce pays comme un allié naturel contre les tentatives états-uniennes de concrétiser le projet de domination globale de Washington.
Mis à part le discours suivant, je suis resté silencieux durant la majeure partie de cette conférence. Cependant mon esprit, voire ma conscience, sont perturbés lorsque je songe aux récentes révélations sur Donald Rumsfeld et Dick Cheney. En effet, immédiatement après le 11-Septembre, ces derniers ont mis en œuvre un projet visant à faire tomber de nombreux gouvernements amis de la Russie – dont l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Iran – 2 . (Dix ans plus tôt, au Pentagone, le néoconservateur Paul Wolfowitz avait déclaré au général Wesley Clark que les États-Unis disposaient d’une fenêtre d’opportunité pour se débarrasser de ces clients de la Russie, dans la période de restructuration de ce pays suite à l’effondrement de l’URSS 3 .) Ce projet n’a toujours pas été finalisé en Syrie et en Iran.
Ce que nous avons pu observer sous Obama ressemble beaucoup à la mise en œuvre progressive de ce plan. Toutefois, il faut admettre qu’en Libye, et à présent en Syrie, Obama a montré de plus grandes réticences que son prédécesseur à envoyer des soldats sur le terrain. (Il a tout de même été rapporté que, sous sa présidence, un nombre restreint de forces spéciales US ont opéré dans ces deux pays, afin d’attiser la résistance contre Kadhafi puis contre Assad.)
Plus particulièrement, l’absence de réaction des citoyens des États-Unis face au militarisme agressif et hégémoniste de leur pays me préoccupe. Ce bellicisme permanent, que j’appellerais le « dominationisme », est prévu sur le long terme dans les plans du Pentagone et de la CIA 4 . Sans aucun doute, de nombreux États-uniens pourraient penser qu’une Pax Americana globale assurerait une ère de paix, à l’image de la Pax Romana deux millénaires auparavant. Je suis persuadé du contraire. En effet, à l’instar de la Pax Britannica du XIXe siècle, ce dominationisme conduira inévitablement à un conflit majeur, potentiellement à une guerre nucléaire. En vérité, la clé de la Pax Romana résidait dans le fait que Rome, sous le règne d’Hadrien, s’était retirée de la Mésopotamie. De plus, elle avait accepté de strictes limitations de son pouvoir dans les régions sur lesquelles elle exerçait son hégémonie. La Grande-Bretagne fit preuve d’une sagesse comparable, mais trop tard. Jusqu’à présent, les États-Unis ne se sont jamais montrés aussi raisonnables.
Par ailleurs, dans ce pays, très peu de monde semble s’intéresser au projet de domination globale de Washington, du moins depuis l’échec des manifestations de masse visant à empêcher la guerre d’Irak. Nous avons pu constater une abondance d’études critiques sur les raisons de l’engagement militaire des États-Unis au Vietnam, et même sur l’implication états-unienne dans des atrocités telles que le massacre indonésien de 1965. Des auteurs comme Noam Chomsky et William Blum 5 ont analysé les actes criminels des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. Cependant, ils ont peu étudié la récente accélération de l’expansionnisme militaire états-unien. Seule une minorité d’auteurs, comme Chalmers Johnson et Andrew Bacevich, ont analysé le renforcement progressif de la Machine de guerre américaine qui domine aujourd’hui les processus politiques des États-Unis.
De plus, il est frappant de constater que le jeune mouvement Occupy se soit si peu exprimé sur les guerres d’agression que mène ce pays. Je doute qu’il ait même dénoncé la militarisation de la surveillance et du maintien de l’ordre, ainsi que les camps de détention. Or, ces mesures sont au cœur du dispositif de répression intérieure qui menace sa propre survie 6 .
Je fais ici référence à ce que l’on appelle le programme de « continuité du gouvernement » (COG pour « Continuity of Government »), à travers lequel les planificateurs militaires US ont développé des moyens de neutraliser définitivement tout mouvement antiguerre efficace aux États-Unis 7 .
En tant qu’ancien diplomate canadien, si je devais retourner en Russie, j’en appellerais de nouveau à une collaboration entre les États-Unis et ce pays afin d’affronter les problèmes mondiaux les plus urgents. Notre défi est de dépasser ce compromis rudimentaire qu’est la détente, cette soi-disant « coexistence pacifique » entre les superpuissances. En réalité, cette entente vieille d’un demi-siècle a permis – et même encouragé – les atrocités violentes de dictateurs clients, comme Suharto en Indonésie ou Mahamed Siyaad Barre en Somalie. Il est probable que l’alternative à la détente, qui serait une rupture complète de celle-ci, mène à des confrontations de plus en plus dangereuses en Asie – très certainement en Iran –.
Néanmoins, cette rupture peut-elle être évitée ? Voilà plus d’une semaine que je me demande si je n’ai pas minimisé l’intransigeance hégémoniste des États-Unis 8 . À Londres, j’ai récemment discuté avec un vieil ami, que j’avais rencontré durant ma carrière diplomatique. Il s’agit d’un diplomate britannique de haut rang, qui est un expert de la Russie. J’espérais qu’il aurait modéré mon évaluation négative des intentions des États-Unis et de l’OTAN contre ce pays. Or, il n’a fait que la renforcer.
Ainsi, j’ai décidé de publier mon discours agrémenté de cet avant-propos, qui est destiné aussi bien aux citoyens US qu’au public international. Je pense qu’aujourd’hui, le plus urgent pour préserver la paix mondiale est de restreindre le mouvement des États-Unis vers l’hégémonie incontestée. Au nom de la coexistence dans un monde pacifié et multilatéral, il faut donc raviver l’interdiction par l’ONU des guerres préemptives et unilatérales. Dans cet objectif, j’espère que les citoyens des États-Unis se mobiliseront contre le dominationisme de leur pays, et qu’ils en appelleront à une déclaration politique de l’administration ou du Congrès. Cette déclaration : 1) renoncerait explicitement aux appels antérieurs du Pentagone faisant de la « suprématie totale » (« full spectrum dominance ») un objectif militaire central dans la politique étrangère des États-Unis 9  ; 2) rejetterait comme étant inacceptable la pratique des guerres préemptives, aujourd’hui profondément enracinée ; 3) renoncerait catégoriquement à tout projet états-unien d’utilisation permanente de bases militaires en Irak, en Afghanistan ou au Kirghizstan ; 4) réengagerait les États-Unis à mener leurs futures opérations militaires en accord avec les procédures établies par la Charte des Nations Unies. J’encourage mes concitoyens à me rejoindre afin d’exhorter le Congrès à introduire une résolution dans ce but. Initialement, une telle démarche pourrait ne pas aboutir. Cependant, il est possible qu’elle contribue à recentrer le débat politique US vers un sujet qui est selon moi urgent et peu débattu : l’expansionnisme des États-Unis, et la menace contre la paix globale qui en découle aujourd’hui.

Discours à la conférence d’Invissin sur l’OTAN (Moscou, 15 mai 2012)

Avant tout, je remercie les organisateurs de cette conférence de me permettre de parler du grave problème qu’est le narcotrafic d’Afghanistan. Aujourd’hui, il constitue une menace aussi bien pour la Russie que pour les relations entre ce pays et les États-Unis. Je vais donc discuter de politique profonde selon les perspectives de mon livre Drugs, Oil, and War, mais aussi de mon dernier ouvrage (La Machine de guerre américaine) et du précédent (La Route vers le nouveau désordre mondial). Ces livres analysent notamment les facteurs sous-tendant le trafic de drogue international ainsi que les interventions US, deux phénomènes préjudiciables à la fois au peuple russe et au peuple états-unien. Je parlerai également du rôle de l’OTAN dans la facilitation des stratégies visant à établir la suprématie des États-Unis sur le continent asiatique. Mais d’abord, je voudrais analyser le trafic de drogue à l’aune d’un important facteur, qui s’avère déterminant dans mes livres. Il s’agit du rôle du pétrole dans les politiques asiatiques des États-Unis, et également de l’influence d’importantes compagnies pétrolières alignées sur les intérêts de ce pays, dont British Petroleum (BP).
Derrière chaque offensive récente des États-Unis et de l’OTAN, l’industrie pétrolière fut une force profonde déterminante. Pour l’illustrer, songeons simplement aux interventions en Afghanistan (2001), en Irak (2003) et en Libye (2011) 10 .
J’ai donc étudié le rôle des compagnies pétrolières et de leurs représentants à Washington – dont les lobbies –, dans chacune des grandes interventions des États-Unis depuis le Vietnam dans les années 1960 11 . Le pouvoir des compagnies pétrolières US nécessiterait quelques explications à un public venant de Russie, où l’État contrôle l’industrie des hydrocarbures. Aux États-Unis, c’est pratiquement l’inverse. En effet, les compagnies pétrolières tendent à dominer aussi bien la politique étrangère de ce pays que le Congrès 12 . Ceci explique pourquoi les présidents successifs, de Kennedy à Obama en passant par Reagan, ont été incapables de limiter les avantages fiscaux des compagnies pétrolières garantis par la « oil depletion allowance » – y compris dans le contexte actuel, où la plupart des États-uniens sombrent dans la pauvreté 13 –.
Les activités US en Asie centrale, dans des zones d’influence traditionnelles de la Russie telles que le Kazakhstan, ont un fondement commun. En effet, depuis une trentaine d’années (voire plus), les compagnies pétrolières et leurs représentants à Washington ont montré un grand intérêt dans le développement, et surtout dans le contrôle des ressources gazières et pétrolières sous-exploitées du bassin Caspien 14 . Dans cet objectif, Washington a développé des politiques ayant eu comme résultat la mise en place de bases avancées au Kirghizstan et, pendant quatre ans, en Ouzbékistan (2001-2005) 15 . Le but affiché de ces bases était de soutenir les opérations militaires des États-Unis en Afghanistan. Néanmoins, la présence états-unienne encourage aussi les gouvernements des nations avoisinantes à agir plus indépendamment de la volonté russe. Nous pouvons citer comme exemple le Kazakhstan et le Turkménistan, ces deux pays étant des zones d’investissements gaziers et pétroliers pour les compagnies US.
Washington sert les intérêts des compagnies pétrolières occidentales, pas seulement du fait leur influence corruptrice sur l’administration, mais parce que la survie de l’actuelle pétro-économie US dépend de la domination occidentale du commerce mondial du pétrole. Dans l’un de mes livres, j’analyse cette politique, en expliquant comment elle a contribué aux récentes interventions des États-Unis, mais aussi à l’appauvrissement du Tiers-Monde depuis 1980. En substance, les États-Unis ont géré le quadruplement des prix du pétrole dans les années 1970 en organisant le recyclage des pétrodollars dans l’économie états-unienne, au moyen d’accords secrets avec les Saoudiens. Le premier de ces accords assurait une participation spéciale et continuelle de l’Arabie saoudite dans la santé du dollar US ; le second sécurisait le soutien permanent de ce pays dans la tarification intégrale du pétrole de l’OPEP en dollars 16 . Ces deux accords garantissaient que l’économie des États-Unis ne serait pas affaiblie par les hausses de prix du pétrole de l’OPEP. Le plus lourd fardeau pèserait au contraire sur les économies des pays les moins développés 17 .
Le dollar US, bien qu’étant en cours d’affaiblissement, dépend encore en grande partie de la politique de l’OPEP imposant cette monnaie pour régler le pétrole de cette organisation. Nous pouvons mesurer avec quelle force les États-Unis sont capables d’imposer cette politique en observant le destin des pays ayant décidé de la remettre en cause. « En 2000, Saddam Hussein insista pour que le pétrole irakien soit vendu en euros. Ce fut une manœuvre politique, mais qui augmenta les revenus récents de l’Irak grâce la hausse de la valeur de l’euro par rapport au dollar. » 18 . Trois ans plus tard, en mars 2003, les États-Unis envahirent ce pays. Deux mois après, le 22 mai 2003, Bush décréta par un ordre exécutif que les ventes de pétrole irakien devaient s’effectuer de nouveau en dollars, et non en euros 19 .
Selon un article russe, peu avant l’intervention de l’OTAN en Libye début 2011, Mouammar Kadhafi avait manœuvré pour refuser le dollar comme monnaie de règlement du pétrole libyen, à l’instar de Saddam Hussein 20 . En février 2009, l’Iran annonça avoir « complètement cessé de conduire les transactions pétrolières en dollars US. » 21 . Les véritables conséquences de cette audacieuse décision iranienne n’ont pas encore été observées 22 . J’insiste sur le point suivant : chaque intervention récente des États-Unis et de l’OTAN a permis de soutenir la suprématie déclinante des compagnies pétrolières occidentales sur le système pétrolier global, donc celui des pétrodollars. Néanmoins, je pense que les compagnies pétrolières elles-mêmes sont capables d’initier, ou au moins de contribuer à des interventions politiques. Comme je l’ai mentionné dans mon livre Drugs, Oil, and Wars (p.8) : « De façon récurrente, les compagnies pétrolières US sont accusées de se lancer dans des opérations clandestines, soit directement, soit par le biais d’intermédiaires. En Colombie (comme nous le verrons), une entreprise de sécurité états-unienne travaillant pour Occidental Petroleum participa à une opération militaire de l’armée colombienne, ‘qui tua 18 civils par erreur ! » Pour citer un exemple plus proche de la Russie, j’évoquerais une opération clandestine de 1991 en Azerbaïdjan, qui est un exemple classique de politique profonde. Dans ce pays, d’anciens collaborateurs de la CIA, qui étaient employés par une entreprise pétrolière douteuse (MEGA Oil), « se lancèrent dans des entraînements militaires, distribuèrent des ‘sacs remplis d’argent liquide’ à des membres du gouvernement, et mirent en place une compagnie aérienne […] qui permit bientôt à des centaines de mercenaires moudjahidines d’être acheminés dans ce pays depuis l’Afghanistan. » 23 . À l’origine ces mercenaires, finalement estimés à environ 2 000, furent employés pour combattre les forces arméniennes soutenues par la Russie dans la région disputée du Haut-Karabagh. Mais ils appuyèrent aussi les combattants islamistes en Tchétchénie et au Daguestan. Ils contribuèrent également à faire de Bakou un point de transbordement de l’héroïne afghane à la fois vers le marché urbain de Russie et vers la mafia tchétchène 24 .
En 1993, ils participèrent au renversement d’Abulfaz Elchibey, le premier président élu de l’Azerbaïdjan, et à son remplacement par Heydar Aliyev. Ce dernier signa ensuite un important contrat pétrolier avec BP, incluant ce qui devint finalement l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan reliant ce pays à la Turquie. Il faut souligner que les origines états-uniennes des agents de MEGA Oil sont indiscutables. En revanche, nous ne savons pas exactement qui a financé cette entreprise. Il aurait pu s’agir des majors pétrolières, la plupart d’entre elles disposant (ou ayant disposé) de leurs propres services clandestins 25 . Certaines entreprises pétrolières importantes, incluant Exxon, Mobil et BP, ont été accusées d’être « derrière le coup d’État » ayant conduit au remplacement d’Elchibey par Aliyev 26 .
De toute évidence, Washington et les majors pétrolières pensent que leur survie dépend du maintien de leur actuelle suprématie sur les marchés pétroliers internationaux. Dans les années 1990, alors que l’on localisait généralement les plus grandes réserves non prouvées d’hydrocarbures dans le bassin Caspien, cette région devint centrale à la fois pour les investissements pétroliers des entreprises US et pour l’expansion sécuritaire des États-Unis 27 .
S’exprimant en tant que secrétaire d’État adjoint, Strobe Talbott, un proche ami de Bill Clinton, tenta de mettre en avant une stratégie raisonnable pour assurer cette expansion. Dans un important discours prononcé le 21 juillet 1997, « Talbott exposa les quatre aspects d’un [potentiel] soutien des États-Unis pour les pays du Caucase et de l’Asie centrale : 1) la promotion de la démocratie ; 2) la création d’économies de marché ; 3) le parrainage de la paix et de la coopération, au sein et parmi les pays de la région et 4) leur intégration dans la plus vaste communauté internationale. […] Critiquant avec virulence ce qu’il considère être une conception dépassée de la compétition dans le Caucase et en Asie centrale, M. Talbott mit en garde quiconque envisagerait le ‘Grand Jeu’ comme grille de lecture de la région. Au contraire, il proposa une entente dans laquelle chacun sortirait gagnant de la coopération. » 28 .
Mais cette approche multilatérale fut immédiatement attaquée par des membres des deux partis. Seulement trois jours plus tard, Heritage Foundation, le cercle de réflexion droitisant du Parti républicain, répondit que « 
  • ’administration Clinton – désireuse d’apaiser Moscou – rechignait à exploiter l’opportunité stratégique de sécuriser les intérêts des États-Unis dans le Caucase. » 29 . En octobre 1997, cette critique trouva son écho dans Le Grand Échiquier, un important ouvrage écrit par l’ancien conseiller à la Sécurité nationale Zbigniew Brzezinski. Ce dernier est certainement le principal opposant à la Russie au sein du Parti démocrate. Admettant que « la politique étrangère
[états-unienne devrait] […] favoriser les liens nécessaires à une vraie coopération mondiale », il défendait toutefois dans son livre la notion de « Grand Jeu » rejetée par Talbott. Selon Brzezinski, il était impératif d’empêcher « 
  • ’apparition d’un concurrent en Eurasie, capable de dominer ce continent et de défier
[les États-Unis] » 30 .
En arrière-plan de ce débat, la CIA et le Pentagone développaient à travers l’Alliance atlantique une « stratégie de projection » contraire aux propositions de Talbott. En 1997, dans le cadre du programme « Partenariat pour la Paix » de l’OTAN, le Pentagone démarra des exercices militaires avec l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Kirghizstan. Ce programme constituait « l’embryon d’une force militaire dirigée par l’OTAN dans cette région » 31 . Baptisés CENTRAZBAT, ces exercices envisageaient de potentiels déploiements de forces combattantes états-uniennes. Catherine Kelleher, une assistante du secrétaire adjoint à la Défense, cita « la présence d’énormes ressources énergétiques » comme justification de l’engagement militaire des États-Unis dans cette région 32 . L’Ouzbékistan, que Brzezinski distingua pour son importance géopolitique, devint un pivot pour les exercices militaires états-uniens, bien que ce pays ait l’un des pires bilans en matière de respect des droits de l’Homme dans cette région 33 .
De toute évidence, la « révolution des tulipes » de mars 2005 au Kirghizstan constitua une autre étape de la doctrine de projection stratégique du Pentagone et de la CIA. Elle s’est déroulée à une époque où George W. Bush parlait fréquemment de « stratégie de projection de la liberté ». Plus tard, alors qu’il visitait la Géorgie, ce dernier approuva ce changement de régime en le présentant comme un exemple de « démocratie et de liberté en pleine expansion ». 34 (En réalité, il ressemblait plus à un coup d’État sanglant qu’à une « révolution ».) Cependant, le régime de Bakiyev « dirigea le pays comme un syndicat du crime », pour reprendre les termes d’Alexander Cooley, un professeur à l’Université de Columbia. En particulier, de nombreux observateurs accusèrent Bakiyev d’avoir pris le contrôle du trafic de drogue local et de le gérer comme une entreprise familiale 35 .
Dans une certaine mesure, l’administration Obama s’est éloignée de cette rhétorique hégémoniste que le Pentagone appelle la « suprématie totale » (« full-spectrum dominance ») 36 . Toutefois, il n’est pas surprenant de constater que sous sa présidence, les pressions visant à réduire l’influence de la Russie se soient maintenues, comme par exemple en Syrie. En réalité, pendant un demi-siècle, Washington a été divisée en deux camps. D’un côté, une minorité évoluant principalement au Département d’État (comme Strobe Talbott), qui avait envisagé un avenir de coopération avec l’Union soviétique.
De l’autre, les faucons hégémonistes, travaillant principalement à la CIA et au Pentagone (comme William Casey, Dick Cheney et Donald Rumsfeld). Ces derniers ont continuellement fait pression pour instaurer aux États-Unis une stratégie unipolaire de domination globale 37 . Dans la poursuite de cet objectif inatteignable, ils n’ont pas hésité à s’allier avec des trafiquants de drogue, notamment en Indochine, en Colombie et à présent en Afghanistan 38 .
Par ailleurs, ces faucons ont massivement employé les stratégies d’éradication narcotique de la DEA (Drug Enforcement Administration) 39 . Comme je l’ai écrit dans La Machine de guerre américaine (p.43), « Le véritable objectif de la plupart de ces campagnes […] n’a jamais été l’idéal sans espoir de l’éradication de la drogue. Il a plutôt consisté à modifier la répartition du marché, c’est-à-dire à cibler des ennemis spécifiques pour s’assurer que le trafic de drogue reste sous le contrôle des trafiquants alliés à l’appareil de la sécurité d’État en Colombie et/ou à la CIA. » 40 .
De manière flagrante, cette tendance s’est vérifiée en Afghanistan, où les États-Unis recrutèrent d’anciens trafiquants de drogue pour qu’ils soutiennent leur invasion de 2001 41 . Plus tard, Washington annonça une stratégie de lutte contre la drogue qui se limitait explicitement à attaquer les trafiquants de drogue qui appuyaient les insurgés 42 .
Ainsi, ceux qui comme moi se préoccupent de la réduction des flux de drogue venant d’Afghanistan se retrouvent face à un dilemme. En effet, pour être efficaces, les stratégies de lutte contre le trafic de drogue international doivent être multilatérales. En Asie centrale, elles nécessiteront une plus grande coopération entre les États-Unis et la Russie. Mais au contraire, les efforts des principales forces pro-US présentes dans cette région – notamment la CIA, l’US Army, l’OTAN et la DEA –, ont été jusqu’à présent concentrés non pas sur la coopération mais sur l’hégémonie états-unienne.
Selon moi, la réponse à ce problème résidera dans l’utilisation conjointe de l’expertise et des ressources des deux pays, dans le cadre d’agences bilatérales ou multilatérales qu’aucune partie ne dominera. Une stratégie anti-drogue réussie devra être pluridimensionnelle, comme la campagne qui a été menée avec succès en Thaïlande. De plus, elle nécessitera probablement que les deux pays envisagent la mise en œuvre de stratégies favorables à la population, ce que ni l’un ni l’autre n’a encore concrétisé 43 .
La Russie et les États-Unis ont beaucoup de caractéristiques communes, et ils partagent de nombreux problèmes. Tous deux sont des super-États, bien que leur prééminence s’affaiblisse face à la Chine émergente. En tant que superpuissances, ces nations cédèrent toutes deux à la tentation de l’aventure afghane, que de nombreux esprits mieux avisés regrettent aujourd’hui. Dans le même temps, ce pays ravagé qu’est devenu l’Afghanistan doit faire face à des problèmes urgents, qui le sont aussi pour ces trois superpuissances. Il s’agit de la menace que constitue la drogue, et du danger correspondant qu’est le terrorisme.
Il est dans l’intérêt du monde entier de voir la Russie et les États-Unis affronter ces périls de façon constructive et désintéressée. Et espérons que chaque progrès dans la réduction de ces menaces communes sera une nouvelle étape dans le difficile processus de renforcement de la paix.
Le siècle dernier fut le théâtre d’une guerre froide entre les États-Unis et la Russie, deux superpuissances qui se sont lourdement armées au nom de la défense de leurs peuples respectifs. L’Union soviétique a perdu, ce qui aboutit à une Pax Americana instable, à l’image de la Pax Britannica du XIXe siècle : un dangereux mélange de globalisation commerciale, d’accroissement des disparités de revenus et de richesses, et d’un militarisme brutalement excessif et expansif. Celui-ci provoque de plus en plus de conflits armés (Somalie, Irak, Yémen, Libye), tout en accentuant la menace d’une possible guerre mondiale (Iran).
Aujourd’hui, afin de préserver leur dangereuse suprématie, les États-Unis sont en train de s’armer contre leur propre population, et plus seulement pour la défendre 44 . Tous les peuples du monde, y compris aux États-Unis, ont comme intérêt l’affaiblissement de cette suprématie en faveur d’un monde plus multipolaire et moins militariste.
Traduction : Maxime Chaix
Article original : Peter Dale Scott, « The NATO Afghanistan War and US-Russian Relations : Drugs, Oil, and War », The Asia-Pacific Journal, vol. 10, issue 22, N°4, 28 mai 2012.

Notes

(1 ) Le chercheur suisse Daniele Ganser – auteur du livre intitulé Les Armées Secrètes de l’OTAN : Réseaux Stay Behind, Opération Gladio et Terrorisme en Europe de l’Ouest (Éditions Demi-Lune, Plogastel-Saint-Germain, 2011 [seconde édition]) –, et l’homme politique italien Pino Arlacchi, ancien directeur de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), étaient également invités à cette conférence.
(2 ) Initialement, Donald Rumsfeld voulait répondre au 11-Septembre en attaquant non pas l’Afghanistan, mais l’Irak. Selon lui, il n’y avait « pas de cibles convenables en Afghanistan » (Richard Clarke, Against All Enemies, p.31).
(3 ) Paul Wolfowitz déclara à Wesley Clark que « nous avons environ cinq ou dix ans devant nous pour nettoyer ces vieux régimes clients des soviétiques – la Syrie, l’Iran, l’Irak – avant que la prochaine superpuissance ne vienne nous défier » (Wesley Clark, discours au San Francisco Commonwealth Club, 3 octobre 2007). Dix ans plus tard, en novembre 2001, Clark entendit au Pentagone que des plans pour attaquer l’Irak étaient « en discussion dans le cadre d’un plan quinquennal, […] débutant avec l’Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, l’Iran, la Somalie et le Soudan » (Wesley Clark, Winning Modern Wars [Public Affairs, New York, 2003], p.130).
(4 ) Le terme « hégémonie » peut avoir un sens léger, connotant une relation amicale dans une confédération, ou un sens hostile. Le mouvement des États-Unis vers l’hégémonie globale, inébranlable et unipolaire est sans précédent, et il mérite d’avoir sa propre appellation. « Dominationisme » est un terme hideux, ayant une forte connotation sexuelle et perverse. C’est pourquoi je l’ai choisi.
(5 ) Les livres les plus récents de William Blum sont Killing Hope : U.S. Military and CIA Interventions Since World War II (2003) et Freeing the World to Death : Essays on the American Empire (2004).
(6 ) Paul Joseph Watson, « Leaked U.S. Army Document Outlines Plan For Re-Education Camps In America », 3 mai 2012 : « Le manuel énonce clairement que ces mesures s’appliquent également ‘sur le territoire des États-Unis’, sous la direction du [Département de la Sécurité intérieure] et de la FEMA. Ce document ajoute que
  • ’es opérations de réinstallation peuvent nécessiter l’internement temporaire (moins de 6 mois) ou semi-permanent (plus de 6 mois) d’importants groupes de civils. »
    (7 ) Voir Peter Dale Scott, « La continuité du gouvernement étasunien : L’état d’urgence supplante-t-il la Constitution ? » ; Peter Dale Scott, « Continuity of Government’ Planning : War, Terror and the Supplanting of the U.S. Constitution ».
    (8 ) Il y a deux nuits, j’ai fait un rêve intense et troublant. À la fin de celui-ci, j’observai l’ouverture d’une conférence où j’allais m’exprimer de nouveau, comme à Moscou. Immédiatement après mon discours, le programme de cet événement appelait à discuter de la possibilité que « Peter Dale Scott » soit une fiction servant de sombres objectifs clandestins et qu’en réalité, aucun « Peter Dale Scott » n’existait.
    (9 ) « La ‘suprématie totale’ (‘full-spectrum dominance’) signifie la capacité des forces US, agissant seules ou avec des alliés, de battre n’importe quel adversaire et de contrôler n’importe quelle situation entrant dans la catégorie des opérations militaires. » (Joint Vision 2020, Département de la Défense, 30 mai 2000 ; cf. « Joint Vision 2020 Emphasizes Full-spectrum Dominance », Département de la Défense).
    (10 ) De façon indiscutable mais moins évidente, le pétrole – ou plutôt un oléoduc – fut également un facteur conditionnant l’intervention de l’OTAN au Kosovo en 1998. Voir Peter Dale Scott, Drugs, Oil, and War : The United States in Afghanistan, Colombia, and Indochina (Rowman & Littlefield Publishers, Lanham, MD), p.29 ; Peter Dale Scott, « La Bosnie, le Kosovo et à présent la Libye : les coûts humains de la collusion perpétuelle entre Washington et les terroristes », Mondialisation.ca, 17 octobre 2011.
    (11 ) Scott, Drugs, Oil, and War, pp.8-9, p.11.
    (12 ) Par exemple, l’entreprise Exxon n’aurait payé aucun impôt fédéral sur le revenu en 2009, à une période de bénéfices presque record pour cette compagnie (Washington Post, 11 mai 2011). Cf. Steve Coll, Private Empire : ExxonMobil and American Power (Penguin Press, New York, 2012), pp.19-20 : « Dans certains pays lointains où elle a fait des affaires,
[…] l’emprise d’Exxon sur les politiques civiles et sécuritaires locales dépassait celle de l’ambassade des États-Unis. »
(13 ) Charles J. Lewis, « Obama again urges end to oil industry tax breaks », Houston Chronicle, 27 avril 2011 ; « Politics News : Obama Urges Congress to End Oil Subsidies », Newsy.com, 2 mars 2012.
(14 ) Cf. un article publié en 2001 par le Foreign Military Studies Office de Fort Leavenworth : « La mer Caspienne semble reposer elle-même sur une autre mer – une mer d’hydrocarbures –. […] La présence de ces réserves de pétrole et la possibilité de les exporter fait [sic] naître de nouvelles préoccupations stratégiques pour les États-Unis et les autres puissances occidentales industrialisées. Alors que les compagnies pétrolières construisent un oléoduc du Caucase vers l’Asie centrale pour fournir le Japon et l’Occident, ces préoccupations stratégiques revêtent des implications militaires. » (Lester W. Grau, « Hydrocarbons and a New Strategic Region : The Caspian Sea and Central Asia » (Military Review [May-Juin 2001], p.96) ; cité dans Peter Dale Scott, La Route vers le Nouveau Désordre Mondial (50 ans d’ambitions secrètes des États-Unis) [Éditions Demi-Lune, Paris, 2010], p.51).
(15 ) Discussion dans Peter Dale Scott, « Le ‘Projet Jugement dernier’ et les événements profonds : JFK, le Watergate, l’Irangate et le 11-Septembre », Réseau Voltaire, 4 janvier 2012. Des tractations diplomatiques visant à établir une base US au Tadjikistan ont également eu lieu : voir Joshua Kucera, « U.S. : Tajikistan Wants to Host an American Air Base », Eurasia.net, 14 décembre 2010.
(16 ) David E. Spiro, The Hidden Hand of American Hegemony : Petrodollar Recycling and International Markets (Ithaca, Cornell UP, 1999), x : « En 1974, [le secrétaire au Trésor William] Simon négocia un accord secret pour que la banque centrale saoudienne puisse acheter des titres du Trésor US en dehors du processus de vente habituel. Quelques années plus tard, le secrétaire au Trésor Michael Blumenthal noua un accord secret avec les Saoudiens, assurant que l’OPEP continuerait de vendre le pétrole en dollars. Ces accords étaient confidentiels car les États-Unis avaient promis aux autres démocraties industrialisées de ne pas poursuivre des politiques unilatérales de ce genre. » Cf. pp.103-12.
(17 ) « Aussi longtemps que le pétrole de l’OPEP était vendu en dollars, et que cette organisation les investissait dans des obligations du gouvernement US, ce dernier bénéficiait d’un double prêt. La première part de ce prêt concernait le pétrole. En effet, le gouvernement des États-Unis pouvait imprimer des dollars pour acheter son pétrole. En échange, l’économie US n’avait donc pas à produire de biens et services, jusqu’à leur achat par l’OPEP avec ces dollars. Évidemment, cette stratégie ne pouvait fonctionner si cette monnaie n’avait pas constitué un moyen de régler le pétrole. La seconde part de ce prêt venait des autres économies nationales, qui devaient acquérir des dollars pour acheter leur pétrole, mais qui ne pouvaient imprimer cette monnaie. Celles-ci devaient vendre leurs biens et services afin de posséder les dollars requis pour payer l’OPEP. » (Spiro, Hidden Hand, p.121).
(18 ) Carola Hoyos et Kevin Morrison, « Iraq returns to the international oil market », Financial Times, 5 juin 2003. Cf. Coll, Private Empire, p.232 : « Vers la fin de son règne, un Saddam Hussein désespéré avait signé des contrats de partage de la production [pétrolière] avec des entreprises russes et chinoises, mais ces accords n’ont jamais été mis en œuvre. »
(19 ) Scott, La Route vers le nouveau désordre mondial, pp.265-66. Voir également William Clark, « The Real Reasons Why Iran is the Next Target : The Emerging Euro-denominated International Oil Marker », Global Research, 27 octobre 2004.
(20 ) « Бомбежки Ливии – наказание Каддафи за попытку введения золотого динара », Live Journal, 21 mars 2011 ; discussion dans Peter Dale Scott, « La Bosnie, le Kosovo et à présent la Libye : les coûts humains de la collusion perpétuelle entre Washington et les terroristes ».
(21 ) « Iran Ends Oil Transactions In U.S. Dollars », CBS News, 11 février 2009.
(22 ) En mars 2012, SWIFT, la société qui gère les transactions financières globales, a exclu les banques iraniennes de ce système, conformément aux sanctions de l’ONU et des États-Unis (BBC News, 15 mars 2012). Le 28 février 2012, Business Week déclara que cet acte « pourrait perturber les marchés pétroliers [,] inquiets de la possibilité que les acheteurs ne puissent plus payer les 2,2 millions de barils de pétrole quotidiens du second pays exportateur de l’OPEP. »
(23 ) Peter Dale Scott, La Route vers le nouveau désordre mondial, pp.229-31 cf. Scott, Drugs, Oil, and War, p.7.
(24 ) Scott, La Route vers le nouveau désordre mondial, p.231.
(25 ) L’Office of Strategic Services (OSS), l’agence d’opérations clandestines des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, fut hâtivement mise sur pied en recrutant notamment des employés de certaines compagnies pétrolières présentes en Asie, comme Standard Oil of New Jersey (Esso). Voir Smith, OSS, p.15, p.211.
(26 ) « BP oiled coup with cash, Turks claim », Sunday Times (Londres), 26 mars 2000 ; cité dans Scott, La Route vers le nouveau désordre mondial, pp.231-33.
(27 ) En 1998, Dick Cheney, qui était alors le PDG de l’entreprise de services pétroliers Halliburton, fit la remarque suivante : « Je ne me souviens pas avoir vu émerger si soudainement une région en tant que zone de grande importance stratégique comme c’est le cas aujourd’hui pour [le bassin] Caspien. » (George Monbiot, « America’s pipe dream », Guardian [Londres], 23 octobre 2001).
(28 ) R. Craig Nation, « Russia, the United States, and the Caucasus », US Army War College, Strategic Studies Institute. Les paroles de Talbott méritent d’être amplement citées : « Depuis de nombreuses années, il a été en vogue de proclamer, ou du moins de prédire une répétition du ‘Grand Jeu’ dans le Caucase et en Asie centrale. Bien entendu, ceci implique que la dynamique motrice dans cette région – alimentée et encouragée par le pétrole – serait la compétition entre les grandes puissances. Celle-ci serait défavorable aux populations locales. Notre objectif est d’éviter cette issue régressive, et d’agir afin d’en décourager les promoteurs. […] Le Grand Jeu, au cœur [des romans] Kim de Kipling et Flashman de Fraser, s’est conclu par une somme nulle. Ce que nous voulons apporter est tout simplement le contraire. Nous désirons voir tous les acteurs responsables d’Asie centrale et du Caucase sortir gagnants. » (M.K. Bhadrakumar, « Foul Play in the Great Game », Asia Times, 13 juillet 2005).
(29 ) James MacDougall, « A New Stage in U.S.-Caspian Sea Basin Relations », Central Asia, 5 (11), 1997 ; citant Ariel Cohen, « U.S. Policy in the Caucasus and Central Asia : Building A New ‘Silk Road’ to Economic Prosperity », Heritage Foundation, 24 juillet 1997. En octobre 1997, le Sénateur Sam Brownback introduisit une loi, le Silk Road Strategy Act of 1997 (S. 1344), destinée à encourager les nouveaux États d’Asie centrale à coopérer avec les États-Unis plutôt qu’avec la Russie ou l’Iran.
(30 ) Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier (L’Amérique et le reste du monde), (Bayard Éditions, Paris, 1997), pp.24-25.
(31 ) Ariel Cohen, Eurasia In Balance : The US And The Regional Power Shift, p.107.
(32 ) Michael Klare, Blood and Oil (Metropolitan Books/Henry Holt, New York, 2004), pp.135-36 ; citant R. Jeffrey Smith, « U.S. Leads Peacekeeping Drill in Kazakhstan », Washington Post, 15 septembre 1997. Cf. Kenley Butler, « U.S. Military Cooperation with the Central Asian States », 17 septembre 2001.
(33 ) Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, p.172.
(34 ) Peter Dale Scott, « Kyrgyzstan, the U.S. and the Global Drug Problem : Deep Forces and the Syndrome of Coups, Drugs, and Terror », Asia-Pacific Journal : Japan Focus ; citant le Président Bush, Discours sur l’état de l’Union, 20 janvier 2004 ; « Bush : Georgia’s Example a Huge Contribution to Democracy », Civil Georgia, 10 mai 2005. De la même manière, Zbigniew Brzezinski fut cité dans un article de presse kirghiz déclarant : « Je pense que les révolutions en Géorgie, en Ukraine et au Kirghizstan furent l’expression sincère et soudaine de la volonté politique [prédominante]. » (http://eng.24kg.org/politic/2008/03..., 27 mars 2008).
(35 ) Scott, « Kyrgyzstan, the U.S. and the Global Drug Problem : Deep Forces and the Syndrome of Coups, Drugs, and Terror », citant Owen Matthews, « Despotism Doesn’t Equal Stability », Newsweek, 7 avril 2010 (Cooley) ; Peter Leonard, « Heroin trade a backdrop to Kyrgyz violence », Associated Press, 24 juin 2010 ; « Kyrgyzstan Relaxes Control Over Drug Trafficking », Jamestown Foundation, Eurasia Daily Monitor, vol. 7, issue 24, 4 février 2010, etc.
(36 ) Département de la Défense, Joint Vision 2020, 30 mai 2000 ; discussion dans Scott, La Route vers le nouveau désordre mondial, pp.50-51.
(37 ) Wesley Clark rapporta que Paul Wolfowitz, l’un des principaux néoconservateurs au Pentagone, lui annonça en 1991 que « [les États-Unis avaient] environ cinq ou dix ans devant [eux] pour nettoyer ces vieux régimes clients des soviétiques – la Syrie, l’Iran, l’Irak – avant que la prochaine superpuissance ne vienne nous défier » (Wesley Clark, discours au San Francisco Commonwealth Club, 3 octobre 2007). Dix ans plus tard, en novembre 2001, Clark entendit au Pentagone que des plans pour attaquer l’Irak étaient « en discussion dans le cadre d’un plan quinquennal, […] débutant avec l’Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, l’Iran, la Somalie et le Soudan » (Wesley Clark, Winning Modern Wars [Public Affairs, New York, 2003], p.130).
(38 ) Voir Scott, La Machine de guerre américaine : La politique profonde, la CIA, la drogue, l’Afghanistan, …, (Éditions Demi-Lune, Plogastel-Saint-Germain, 2012).
(39 ) Concernant la dérive hégémoniste de la « guerre contre la drogue » menée par la DEA en Asie, voir Scott, La Machine de guerre américaine, pp.187-212.
(40 ) Scott, La Machine de guerre américaine, p.43.
(41 ) Par exemple, nous pouvons citer Haji Zaman Ghamsharik, qui s’était retiré à Dijon (France), où des responsables britanniques et états-uniens l’ont rencontré et l’ont persuadé de retourner en Afghanistan (Peter Dale Scott, La Route vers le nouveau désordre mondial, p.181 ; citant Philip Smucker, Al Qaeda’s Great Escape : The Military and the Media on Terror’s Trail [Brassey’s, Washington, 2004], p.9.
(42 ) Scott, La Machine de guerre américaine, pp.340-41 (insurgés) ; James Risen, « U.S. to Hunt Down Afghan Lords Tied to Taliban », New York Times, 10 août 2009 : « Les commandants militaires des États-Unis ont déclaré au Congrès que […] seuls ces [trafiquants de drogue] apportant leur soutien à l’insurrection seraient ciblés. »
(43 ) La Russie s’est légitimement indignée de l’échec des États-Unis et de l’OTAN à combattre sérieusement les immenses cultures d’opium en Afghanistan depuis une dizaine d’années (voir par exemple : « Russia lashes out at NATO for not fighting Afghan drug production », Russia Today, 28 février 2010). Cependant, la solution simpliste proposée par la Russie – la destruction des cultures dans les champs –, précipiterait certainement les paysans dans les bras des islamistes, ce qui menace autant les États-Unis que la Russie. De nombreux observateurs ont remarqué que l’éradication des champs de pavot endette les petits fermiers vis-à-vis des propriétaires terriens et des trafiquants. Ainsi, ils doivent souvent rembourser leurs dettes « en argent liquide, en terrain, en bétail ou en donnant une fille – ce qui est fréquent –. […] L’éradication du pavot les a simplement précipités davantage dans la pauvreté qui les avait initialement conduits à cultiver de l’opium. » (Joel Hafvenstein, Opium Season : A Year on the Afghan Frontier, p.214) ; cf. « Opium Brides », PBS Frontline). L’éradication de l’opium en Thaïlande – souvent citée comme le programme le plus réussi depuis celui qui fut appliqué en Chine dans les années 1950 –, fut accomplie en associant la coercition militaire à des programmes très complets de développement alternatif. Voir William Byrd et Christopher Ward, « Drugs and Development in Afghanistan », Banque Mondiale, Conflict Prevention and Reconstruction Unit, Working paper series, vol. 18 (décembre 2004) ; voir également « Secret of Thai success in opium war », BBC News, 10 février 2009.
(44 ) Voir par exemple Peter Dale Scott, « La continuité du gouvernement étasunien : L’état d’urgence supplante-t-il la Constitution ? », Mondialisation.ca, 6 décembre 2010.


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La France à vendre : Loi n° 93-923 du 19 juillet 1993 de privatisation

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La France à vendre : Loi n° 93-923 du 19 juillet 1993 de privatisation
I. - Sera transférée du secteur public au secteur privé la propriété des participations majoritaires détenues directement ou indirectement par l’Etat soit dans les entreprises figurant sur la liste annexée à la présente loi, soit dans toute société dont l’objet principal serait de détenir directement ou indirectement une participation dans une entreprise figurant sur cette liste.
Créé par Décret 2002-1056 2002-08-08 art. 3 JORF 8 août 2002 Modifié par Ordonnance n°2000-912 du 18 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 21 septembre 2000
Ces transferts seront effectués conformément aux dispositions du titre II de la loi n° 86-912 du 6 août 1986 précitée.
Lorsque l’Etat cède par tranches successives une participation visée au premier alinéa, les dispositions du titre II de la loi n° 86-912 du 6 août 1986 précitée s’appliquent tant que l’Etat détient directement plus de 20 p. 100 du capital à l’exception des cas où la cession résulte de l’exercice d’options d’acquisition ou de souscription attachées à des titres cédés à l’occasion d’une opération de cession antérieure.
Toutefois, cette procédure ne s’applique pas aux prises de participation du secteur privé dans le capital d’une entreprise figurant sur la liste annexée à la présente loi résultant de l’exercice par ses actionnaires de l’option prévue à l’article L. 232-18 du code de commerce dès lors que l’exercice de cette option n’a pas pour effet de transférer au secteur privé la majorité du capital de cette entreprise.
Lorsqu’une entreprise est entrée dans le secteur public en application d’une disposition législative et qu’elle est détenue, directement ou indirectement, par des entreprises figurant sur la liste mentionnée au premier alinéa, son transfert au secteur privé peut être effectué séparément de celui de ces entreprises. Ce transfert intervient conformément aux dispositions du titre II de la loi n° 86-912 du 6 août 1986 précitée.
II. - Le transfert du secteur public au secteur privé d’une ou plusieurs entreprises mentionnées au paragraphe I est décidé par décret. Les décisions du ministre chargé de l’économie, énumérées au titre II de la loi n° 86-912 du 6 août 1986 précitée et relatives à la mise en oeuvre de ce transfert, ne peuvent intervenir qu’après la publication dudit décret.
Dans les entreprises visées par un tel décret et mentionnées à l’article 10 de la loi n° 83-675 du 26 juillet 1983 relative à la démocratisation du secteur public, l’intervention du décret mentionné à l’alinéa précédent est suivie de la désignation, par décret, du président du conseil d’administration ou des membres du directoire.
Article 12 En savoir plus sur cet article...
Les dispositions du troisième alinéa du paragraphe I de l’article 2 de la présente loi et des articles 4-1, 11, 12 et 13 de la loi n° 86-912 du 6 août 1986 précitée s’appliquent aux actions de la Société nationale Elf-Aquitaine détenues par l’Entreprise de recherches et d’activités pétrolières (E.R.A.P.).
I. - Paragraphe modificateur.
II. - A compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les présidents des conseils d’administration des banques nationalisées par la loi de nationalisation n° 82-155 du 11 février 1982 et dont la majorité du capital n’est pas détenue directement par l’Etat ne sont désignés que conformément aux dispositions du code de commerce.
III. - Paragraphe modificateur.
IV. - Paragraphe modificateur.
Article 20 A modifié les dispositions suivantes : Article 21 En savoir plus sur cet article...
La nomination des membres de la commission de la privatisation créée à l’article 4 interviendra dans un délai de quinze jours à compter de la promulgation de la présente loi.
Article 22 En savoir plus sur cet article...
La Caisse nationale de l’industrie et la Caisse nationale des banques, créées par les articles 11 et 26 de la loi de nationalisation n° 82-155 du 11 février 1982 et dont les droits et obligations ont été transférés à l’Etat par la loi de finances pour 1989 (n° 88-1149 du 23 décembre 1988), sont supprimées.
Article 23 En savoir plus sur cet article...
I. - Sont abrogés :
- l’article L. 341-2 du code de l’aviation civile ;
- l’article 7 de la loi du 20 juillet 1933 concernant la réorganisation de la Compagnie générale transatlantique ;
- l’article 5 de la loi n° 49-1060 du 2 août 1949 relative à la construction d’un pipe-line entre la Basse-Seine et la région parisienne et à la création d’une « société des transports pétroliers par pipe-line » ;
- (paragraphe modificateur) ;
- l’article 24 de la loi de nationalisation n° 82-155 du 11 février 1982.
II. - Sont également abrogés :
- (deux paragraphes modificateurs) ;
- les articles 5 et 18 de la loi n° 86-912 du 6 août 1986 précitée.
Article 24 (abrogé) En savoir plus sur cet article...
Abrogé par Loi 2001-420 2001-05-15 art. 142 III 1° JORF 16 mai 2001
Annexes Article Annexe En savoir plus sur cet article... Modifié par LOI n°2009-928 du 29 juillet 2009 - art. 10
Aerospatiale, Société nationale industrielle.
Société Air France.
Banque Hervet.
Banque nationale de Paris.
Caisse centrale de réassurance.
CNP Assurances.
Compagnie des machines Bull.
Compagnie générale maritime.
Crédit lyonnais.
Pechiney.
Régie nationale des usines Renault.
Rhône-Poulenc SA.
Société centrale des Assurances générales de France.
Société centrale du Groupe des assurances nationales.
Société centrale Union des assurances de Paris.
Société française de production et de création audiovisuelles.
Société nationale d’exploitation industrielle des tabacs et allumettes.
Société marseillaise de crédit.
Société nationale d’étude et de construction de moteurs d’aviation.
Société nationale Elf-Aquitaine.
SNPE.
Thomson SA.
Usinor Sacilor.
France Télécom.
Gaz de France SA.
Par le Président de la République :
FRANçOIS MITTERRAND.
Le Premier ministre,
ÉDOUARD BALLADUR.
Le ministre de l’économie,
EDMOND ALPHANDÉRY.
Le ministre du budget, porte-parole du Gouvernement,
NICOLAS SARKOZY.
Discussion et adoption le 8 juillet 1993.

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Rengainez, on arrive ! Chronique des luttes contre les crimes racistes et la hagra policière et judiciaire

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Rengainez, on arrive !  Chronique des luttes contre les crimes racistes et la hagra policière et judiciaire
Rengainez, on arrive ! C’est ce slogan que, parmi beaucoup d’autres, Mogniss H. Abdallah a choisi comme titre de son dernier livre, qui propose, en 160 pages, un indispensable retour sur plusieurs moments forts de cet enjeu central qu’est, pour les luttes de l’immigration et des banlieues populaires, le combat contre la violence policière et son impunité – de l’affaire Abdelkader Lareiche en 1980 à l’affaire Hakim Ajimi en 2008. Voici l’introduction de ce livre, suivie de la table des matières. Jeudi 20 juin 2013, à 18h 30, Mogniss H. Abdallah présentera son livre ce livre à la librairie du NPA, La Brèche, 27 rue Taine, 75012 Paris (métro Daumesnil)


« Que justice soit faite » : après chaque drame, familles et ami-e-s des victimes de crimes racistes ou sécuritaires sont partagés entre douleur et révolte, résignation apparente et colère explosive. On espère alors une justice immanente, une réparation symbolique pour la vie irrémédiablement volée. Mais on (re)découvre la hagra, mot d’origine arabe prononcé aussi « hogra », désignant un mélange de mépris et d’humiliation, d’abus de pouvoir et d’injustice, dans le cadre d’un système fier d’afficher les principes de liberté, d’égalité et de fraternité mais qui, en pratique, se crispe dans le déni de ses discriminations sociales ou racistes. Et qui pour se couvrir, peut aller jusqu’à absoudre un policier lorsque dans l’exercice de ses fonctions, il tue d’un tir dans le dos. Au mieux concède-t-il de « regrettables bavures », en général vite oubliées par la grande histoire. Même la mort de Malik Oussekine, tué par des policiers lors des manifestations étudiantes de 1986, n’a pas connu d’épilogue judiciaire à la mesure de l’émoi suscité.
Paroxysme d’une expérience vécue au quotidien, la hagra suscite des réactions contrastées. « Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, on a toujours tort. » « Militer, ça ne sert à rien » déplorent ceux qui finissent par se refermer sur eux-mêmes pour encaisser en silence. Mais la confrontation avec la police ou la justice constitue bien souvent le point de départ d’une prise de conscience individuelle ou collective, d’une expression politique ou culturelle spécifique, et de mobilisations plus ou moins durables dans les cités ou quartiers populaires. Avec pour objectif d’obtenir vérité, justice, reconnaissance, de rendre hommage aux disparus, d’inscrire leur souvenir dans la mémoire collective et, comme le rappellent avec insistance les familles, de mieux se battre pour les vivants.
Dès lors, ces mobilisations et luttes se transforment : au premier abord défensives, elles deviennent potentiellement offensives et peuvent contribuer à changer la donne globale, comme l’a démontré l’impact de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, malgré les promesses non tenues et les reculs ultérieurs. Elles débordent du cadre fataliste et nécrologique initial, bousculent habitudes légalistes et attentisme vis-à-vis de la justice présupposée « impartiale »  : « Dépasser les pleurs, on peut le faire ! », s’enhardissent les mères, les frères, les sœurs lors des rondes des « Folles de la place Vendôme », et plus tard les « combattant-e-s » du Mouvement de l’immigration et des banlieues (MIB).
« Pas de justice, pas de paix ! » Au-delà d’une dénonciation incantatoire de la « justice à deux vitesses » (liberté ou clémence pour les meurtriers racistes ou sécuritaires, détention préventive et peines expéditives pour les jeunes des cités), les mobilisations incitent à être plus offensif contre la hagra, à mieux défendre les condamnés pour des petits délits et à se montrer plus solidaires avec les inculpés pour « outrages ou rébellion », les prisonniers, les victimes de la double peine et autres cas réputés « indéfendables ».
Ces luttes peuvent aussi s’étendre, converger simultanément avec d’autres « fronts » comme ceux du logement, de l’école, du travail ou du chômage : on l’a vu à Nanterre où, brocardés comme les « voyous du mouvement beur », les jeunes de la cité de transit Gutenberg et leurs familles ont obtenu tout à la fois une réparation morale, une victoire symbolique avec la condamnation du meurtrier d’Abdennbi Guémiah à douze ans de réclusion criminelle, et une victoire sociale concrète avec le relogement décent de l’ensemble des habitants.
Cet ouvrage, sans prétendre à l’exhaustivité, propose une plongée dans certaines de ces luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires, du point de vue des acteurs et des actrices, en s’appuyant essentiellement sur les archives politiques ou culturelles de leurs protagonistes (chansons, journaux, tracts, dessins, photos, affiches, émissions de radios libres, théâtre, films, sites Internet, forums de discussions, etc.).
Djamel Aouada, dit Djamel d’Argenteuil, un des hérauts prémonitoires de l’émergence à la fin des années 1970 d’une expression politique et culturelle autonome des enfants d’immigrés, s’interrogeait dans un écrit autobiographique :
« La valeur de mon texte, je ne la connais pas ».
Et, rageur, il soulignait avant de se donner la mort :
« Ma colère n’a pas d’écho ici. »
Comme beaucoup, il doutait de la portée de sa parole. Au risque d’intérioriser l’idée d’une supériorité de l’expertise savante qui a plus facilement droit de cité, quand bien même elle réinterprète la parole des gens à l’aune de catégorisations institutionnelles. Mais les « principaux concernés » n’ont pas attendu de validation « scientifique » pour attester de sa puissance d’évocation et de l’écho qu’il continue à avoir, tout comme les documents protéiformes – aussi artisanaux ou bricolés soient-ils – à la base des chroniques qui vont suivre.
Ces chroniques débutent avec l’action menée au tout début des années 1980 par les copains de Kader, un jeune tué par un gardien de cité à Vitry-sur-Seine, événement qui marque sans doute un tournant avec l’irruption des lascars sur la scène publique, et un moment de rupture avec la croyance naïve en une justice « juste ». « Ils nous la font à l’envers ! » s’écrient les lascars lorsque, témoins, ils se retrouvent accusés d’être les premiers responsables du sentiment d’insécurité.
Dès cette époque, ils tentent de s’initier aux subtilités de l’intervention politico-judiciaire. Pour cela, il leur faut, comme ils disent, « apprendre de nos anciens ». Ils s’inspirent des campagnes autour des affaires Djillali Ben Ali et Mohamed Diab, conduites dans les années 1970 par les militants du Mouvement des travailleurs arabes (MTA), de la troupe de théâtre Al Assifa et des intellectuels du Comité Droits-Vie, parmi lesquels Michel Foucault. Ils renouent avec les principes de « l’enquête ouvrière » (« qui n’a pas fait d’enquête n’a pas droit à la parole », disaient les maos) pour rétablir la vérité des faits et leur contexte, se rendent compte de l’importance de la circulation de l’information pour consolider les réseaux militants et élargir leur audience à d’autres secteurs de la société.
Ils sillonnent la France, crapahutent sur les pentes de la Croix-Rousse au moment des « rodéos des Minguettes », rencontrent les Marseillais des quartiers nord qui, par la création théâtrale, entendent venger leurs amis assassinés, participent au journal Sans Frontière et aux radios libres où coexistent des militants de différentes générations et origines. Dans ces milieux, l’insolence et l’impétuosité des jeunes dérangent, mais on fait cause commune contre les crimes racistes et les violences policières. Ceux-ci se multiplient dans un nouveau contexte politique où, sur fond de surenchère électoraliste, la gauche au pouvoir se convertit à la politique néolibérale de rigueur économique, cède à l’emprise sécuritaire et endosse les dogmes de la guerre à l’immigration illégale et à la délinquance.
« Rengainez on arrive, la chasse est fermée ! », scandaient les Marcheurs pour l’égalité et contre le racisme à leur arrivée triomphale à Paris, le 3 décembre 1983. Ils apostrophent ainsi l’État, mais aussi la société civile, signifiant sur un air potache l’urgence de sortir d’une logique d’escalade meurtrière. « Désarmez les beaufs », « désarmez les milices », « désarmez les flics » : ces exigences maintes fois formulées dans des mobilisations interlocales, amplifiées par la Marche, transcendent les fractures raciales. Mais elles sont surtout portées par les Arabes et les Noirs de France qui ne supportent plus d’être considérés comme des « enfants illégitimes », du gibier de potence. 
Quand ils réclament « l’égalité des droits et la justice pour tous », ils disent aussi « On est chez nous ! ». « Nous sommes tous des immigrés de Talbot » rajoutent-ils en solidarité avec les ouvriers grévistes dans l’automobile – leurs parents parfois –, attaqués par les non-grévistes aux cris d’« Au four, à la Seine ! ». Comme un pied de nez aux discours intégrationnistes, ils veulent désormais avoir voix au chapitre et ne plus s’entendre dire qu’on n’a pas le droit de se défendre soi-même. Quand ces crimes continuent en toute impunité, il devient impérieux de se défendre. Collectivement. Par tous les moyens nécessaires.

L’étude rétrospective de cette période rappelle les obstacles à la jonction des luttes. Mais elle permet aussi de réévaluer nombre d’interactions effectives avec le reste de la société dans la lutte contre les crimes racistes ou sécuritaires, de mettre en évidence par exemple la place prise par les lycéens, mais aussi celle prise par les lascars dans la lutte antifasciste, en particulier au moment de la « rumeur de Bondy » (1980). Elle révèle des capacités empiriques de réflexion et d’élaboration théoriques à contre-courant de « l’antiracisme abstrait », notamment autour de l’articulation entre racisme, préjugés antijeunes et syndrome sécuritaire, elle dévoile aussi l’existence de ressources et de niveaux d’organisation insoupçonnés en des lieux improbables. Un peu à l’image des « front-rooms », ces salons des petites maisons victoriennes britanniques qui ont servi de lieux informels de réunion et de documentation avant que ne s’établissent dans les « inner cities » populaires les contre-institutions dispensant des cours sur l’histoire noire (Black Studies).
Des militants ont fait le détour outre-Manche pour échanger leur expérience avec le Black Parents Movement et donner une dimension européenne et internationale à leur action. Ils en sont revenus avec une conviction renforcée qu’il ne faut pas tomber dans le piège des Born again Blacks qui considèrent les Noirs comme le seul groupe opprimé et tendent à exclure les autres communautés de la lutte. Il est au contraire essentiel pour eux de forger des alliances autonomes de classe avec différentes composantes de la population, et plus particulièrement celles les plus exposées à la suspicion policière. À la fin des années 1990, le MIB réaffirme ainsi qu’il doit « se mouvoir en terme de regroupement social et non ethnique ». Sans oublier pour autant que « les banlieues sont héritières du colonialisme », et que l’État perpétue voire renouvelle des formes de domination coloniale ou « endocoloniale ». L’état d’urgence décrété pour mater les révoltes de l’automne 2005 illustre ainsi jusqu’à la caricature cette continuité historique.
Il est malheureusement à prévoir que la racialisation des discours publics et l’islamophobie ambiante provoquent une recrudescence de drames à l’avenir. Et il serait péremptoire de proclamer que les crimes racistes ou sécuritaires sont derrière nous. D’autant que la notion de « crime » ne saurait se réduire à sa forme ultime, le meurtre. Début août 2012, un « fait divers » vient confirmer cette crainte : à Aigues-Mortes dans le Gard (tristement célèbre pour ses « chasses aux Ritals » d’antan), un couple de quadragénaires passablement éméchés tire à la carabine sur des gens regroupés à l’heure de la rupture du jeûne de ramadan, blessant légèrement une personne. Aussitôt interpellés, le tireur et sa complice sont déférés en comparution immédiate devant la justice qui les condamne à respectivement quatre ans et deux ans de prison fermes. La préméditation, l’alcool, mais aussi le racisme anti-Maghrébins et antimusulmans ont été retenus comme des circonstances aggravantes. « On a la sensation d’une chasse à l’homme », s’exclamera le procureur.
Ce type de verdict « exemplaire » repose à nouveau la question de la hiérarchisation des crimes. D’un côté, on aurait des agressions racistes revendiquées comme telles par des individus pathologiques souvent solitaires, parfois sous l’emprise du Front national, qui seraient lourdement condamnés. De l’autre, des « homicides excusables » au nom de la protection de la bonne société. Cette dichotomie dédouanerait l’État de toute responsabilité en matière de racisme, elle lui permettrait même de se présenter comme un rempart protecteur contre un certain racisme « populaire ». Or, sans bien sûr dénier toute responsabilité individuelle, des campagnes comme celle menée pour que justice soit rendue à Abdel Benyahia (La Courneuve) nous apprennent que « l’intention » raciste réelle ou supposée d’un policier-flingueur ne saurait occulter le racisme institutionnel et les discriminations sociales inscrits dans les dispositifs mêmes de la police et de la justice. Des organisations comme la Fédération internationale des droits de l’homme ont, à plusieurs reprises, proposé la même conclusion à leurs enquêtes en France. Il importe dès lors de s’attacher non à l’exception, mais à la règle.
Retracer l’histoire de ces luttes est aussi l’occasion d’en rediscuter les contenus, formes et modalités d’organisation, d’en souligner les attentes, les dynamiques internes, les acquis et les limites ou contradictions. Il en va ainsi du lien parfois difficile et ambivalent avec les familles des victimes, partagées entre droit à l’oubli et volonté de mémoire. À ces hésitations s’ajoutent la versatilité de militants prompts à « zapper » d’une cause à une autre, mais aussi les tentations intégrationnistes ou sécuritaires parmi les immigrés et leurs descendants eux-mêmes, certains allant jusqu’à rejoindre les rangs de la police.
Sans complaisance donc avec « la part de bluff » propagandiste, ces chroniques entendent renouer avec la pratique militante de l’enquête et du bilan autocritique, pointer les apparitions médiatiques spectaculaires mais éphémères, le « travail d’agitation politique sans suite », les analyses générales surdéterminées par une dénonciation incantatoire sans s’attacher aux réalités complexes et aux singularités de chaque situation. Elles interrogent la diversité des options prises, la coexistence entre critique radicale – ou prétendue telle – des institutions police/justice et réformisme pragmatique au sein de mobilisations concrètes qui cherchent à mieux se coordonner et à bâtir de nouvelles alliances dans des contextes politiques changeants. Avec comme perspective de creuser des pistes pour constituer des rapports de forces plus favorables dans les combats à venir.

P.-S.

Rengainez, on arrive ! Chronique des luttes contre les crimes sécuritaires, contre la hagra policière et judiciaire des années 1970 à aujourd’hui est paru aux Editions Libertalia.
Une rencontre est organisée au CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris 11ème (métro Rue des Boulets) le jeudi 6 décembre 2012 à 18H30, avec Mogniss H. Abdallah, Maurice Rajsfus et Mathieu Rigouste, autour des crimes racistes et sécuritaires.
Table des matières :
Première partie. Aux origines de la Marche pour l’égalité
Kader Blues à Vitry-sur-Seine - Zone immigrée, ou le cinoche des lascars - Rock against Police - « La prison ne résout rien » - Ça travaille, ça travaille et ça ferme sa gueule. Retour sur les années 1970 - Racisme antiarabe et « racisme antijeunes » - La « rumeur de Bondy », ou quand l’extrême droite s’en mêle - Un « racisme du vote » - Marseille : Yaoulidi Lahouari, mon fils ! - « Créer, ça sera notre façon de venger notre ami » - Aux sources de la Marche pour l’égalité et contre le racisme - La contre-offensive des Minguettes - Le petit Taoufik, tué pour cause de ramdam à La Courneuve - Les « folles de la place Vendôme » - « À chaque fenêtre, je vois un 22 long rifle » - « Le temps est venu de dépasser les pleurs et de passer à l’action » - Intervenir dans les dossiers, ne pas rester des spectateurs passifs de la justice - Pas de « circonstances atténuantes » pour les crimes sécuritaires ! - « Je comprends votre lutte contre le racisme, j’en suis par principe solidaire, mais dans le cas de mon fils, ce n’est pas mon combat. » - L’hommage à Abdennbi Guémiah à Nanterre : gagner respect et dignité en justice, c’est possible ! - L’affront lyonnais : « Que vaut la vie d’Ahmed Boutelja ? Que vaut la vie de Wahid Hachichi ? » - « La part de bluff dans la mobilisation » - Solidarité internationale : l’apport du Black Parents Movement (Grande-Bretagne)
Deuxième partie : « pas de justice pas de paix »
« Abdel, Malik, plus jamais ça » - Le comité Justice pour Abdel et les autres - « Discrimination raciste dans la délivrance des mandats de dépôt »- Un policier « toujours en service » condamné pour « homicide volontaire » - « Pas de justice, pas de paix » - Le MIB, un « regroupement social et non-ethnique » - Affaire Youssef Khaïf. Haro sur le contre-procès d’une « justice coloniale » - Les difficultés à élargir la mobilisation - « C’est toujours l’action qui prime » - De Dammarie-lès-lys au Petit-Bard (Montpellier) : « Les banlieues ne sont pas un désert politique ! » - Après les révoltes de novembre 2005, la tentation pragmatique - Entrer dans la police et militer contre ses dérives, un choix paradoxal - Sortir de la logique de guerre intérieure, mission impossible ?

LMSI

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Nettoyage ethnique… à la mode kurde

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Nettoyage ethnique… à la mode kurde
Revue de presse par Gilles Munier
 
Najmaldin Karim, gouverneur de Kirkouk - ville historiquement turkmène que se disputent Kurdes et Arabes - a donné l’ordre au chef de sa police d’expulser toutes les familles arabes qui s’y sont installé pour fuir l’insécurité régnant dans leur région. Prétexte avancé : la situation dans le reste de l’Irak est bien meilleure que dans la cité pétrolière * !
 
Pour Abdulrahman Murshid Assi, membre de l'Assemblée arabe de Kirkouk, cette décision n’a rien à voir avec la sécurité, mais a pour but de « purger » la ville de ses habitants arabes. Le gouverneur a répondu, sans convaincre, que seuls les familles arabes arrivées ces dix dernières années étaient concernées. Pour les observateurs, il s’agit d’une nouvelle tentative d’appliquer l’article 140 de la Constitution qui stipule l’expulsion des Arabes – souvent chiites – arrivés dans les années 80 et 90 dans la cadre de la politique d’arabisation de la région voulue par Saddam Hussein. Alors que les Kurdes expulsés sont revenus en masse et que des dizaines de milliers d’autres se sont installés à Kirkouk pour modifier l’équilibre démographique de la province, rien n’est fait pour que les Turkmènes, qui ont subi le même sort, parviennent à récupérer leurs biens.
 
Omar al-Jibbouri, membre arabe du Conseil provincial, affirme que l’ordre donné par le gouverneur est inconstitutionnel, car la Constitution dit « que les citoyens irakiens peuvent vivre dans n'importe quelle partie du pays». Il pense que les partis politiques kurdes, chargés de la sécurité de la ville, sont derrière sa décision.
 
Source:
* Kirkuk Governor Orders Unauthorized Arab Residents Expelled, par Hiwa Hussamadin (Rudaw - 3/6/13)
http://rudaw.net/english/kurdistan/030620131
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Les habitants de Rabatki, village assyrien situé près d’Aqra, dans la province de Dohouk (Région autonome du Kurdistan), ont barré la route à un camion chargé de matériel de construction et de briques, conduit par des Kurdes venus s’emparer illégalement d’un terrain *.
 
Moins d’une heure plus tard, sept véhicules remplis de Kurdes armés de Kalachnikovs ont attaqué le village pour obliger les villageois à laisser leurs coreligionnaires occuper l’espace convoité.
 
Rabatki est revendiqué depuis 1990 par la tribu des Zebari qui se croit tout permis en raison de ses liens avec celle des Barzani. Hoshyar Zebari, actuel ministre irakien des Affaires étrangères, en est un des puissants dirigeants.
 
Ces dernières années, et bien que les droits de la communauté assyrienne sur Rabatki aient été confirmés par la justice en 1992, les habitants du village ont repoussé à plusieurs reprises des attaques de groupes kurdes tentant de s’emparer de leurs terres.
 
Dans la Région autonome du Kurdistan, quasi indépendante, des dizaines de villages assyriens ont été entièrement ou partiellement occupés par les Kurdes.
 
Source :
* Kurdish Mob Attacks Assyrian Village in North Iraq - Attempts Land Grab
http://www.aina.org/news/20130613170234.htm


http://www.france-irak-actualite.com/

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Exécutions extrajudiciaires sommaires, tortures, prisons secrètes: le général irakien Mehdi al- Gharawi sur la sellette

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Par Gilles Munier
 
Le général « chiite » Mehdi Sabih al-Gharawi fait de nouveau parler de lui dans le domaine où il excelle : les exécutions extrajudiciaires sommaires et la torture (1). Les corps de quatre hommes et d’un jeune garçon ont été retrouvés putréfiés, bras attachés dans le dos, à quelques kilomètres de Mustantiq, bourgade au sud de Mossoul dont ils étaient originaires Les victimes sont Karam Ahmer Mahmud, 15 ans; ses deux oncles, Salim Mahmud Salim, 20 ans, et Ahmed Mahmud Salim, 30, et ses deux cousins, Shaqer Shahatha Humathi, 21 ans, et Ahmed Mahmoud Hassan, 33 ans. Des douilles de mitrailleuses PKC ont été trouvées près d’eux.
 
Selon des témoins, les victimes ont été arrêtées le 3 mai 2013 avec d’autres villageois, dont des enfants de 12 à 14 ans., par la Brigade « Ceinture de Ninive »  que commande justement le général al-Gharawi. Un habitant, arrêté en même temps qu’eux, a déclaré que les policiers « insultaient l’islam sunnite et maudissaient Omar », compagnon du Prophète Muhammad, troisième calife, signe de leur appartenance à une organisation extrémiste chiite pro-iranienne.
 
Les familles des victimes ont eu des difficultés pour transporter les corps vers un hôpital de Mossoul pour les faire autopsier. Au check point « Scorpion » - sans doute tenu par la brigade du même nom - les policiers ont inspecté les ambulances et dit qu’ils ne passeraient que s’ils déclaraient que les villageois avaient été tués par des terroristes. Ce n’est qu’après deux heures de discussions, l’intervention du cheikh de leur village et du gouvernorat de Mossoul, qu’ils ont pu poursuivre leur route.
 
Le nom de Mehdi Sabih al-Gharawi, responsable de ces abominations, est apparu dans les médias en 2005 lors de la bataille de Fallujah. Selon un rapport du Tribunal de Bruxelles, le général avait livré un prisonnier aux forces américaines portant des marques de torture. Les charges portées contre lui s’étant révélées fausses, les autorités l’avaient libéré après avoir déclaré qu’une cinquantaine de personnes avaient également été torturées comme lui (2).
 
Le général al-Gharawi avait finalement été radié de la police fédérale pour avoir torturé des prisonniers détenus dans des prisons secrètes Selon WikiLeaks, un mandat d’arrêt délivré contre lui en 2007 a été bloqué par le Premier ministre Nouri al-Maliki, l'article 134B du Code pénal irakien lui permettant de suspendre l’application d’un  mandat d'arrestation quand un suspect a des fonctions officielles. Toujours d’après la dépêche publiée par WikiLeaks, Ryan Crocker – à l’époque ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad – déclarait : « Mehdi [Gharawi] est accusé d'avoir commis des violations flagrantes des droits humains et des exécutions extrajudiciaires ».
 
Nouri al-Maliki, qui apprécie les services du général Gharawi l’a nommé en 2011 à la tête de la 3ème division de la police fédérale de Mossoul, après que le colonel Scott McKean de la 1ère Division armée américaine lui ait transmis ses pouvoirs (3). On craint dans ces conditions  qu’une enquête sur les activités de la Brigade « Ceinture de Ninive » et du tortionnaire, demandée par Human Rights Watch,  ne soit pas lancée ou n’ait guère de chance d’aboutir.
 
(1) Iraq: Abusive Commander Linked to Mosul Killings (Human Rights Watch – 11/6/13)
http://www.hrw.org/news/2013/06/11/iraq-abusive-commander-linked-mosul-killings  
(2) First Periodical Report of Monitoring Net of Human Rights in Iraq (Brussels Tribunal)
http://www.brusselstribunal.org/survey111105.htm
(3) Highlanders assume Ninewa mission
http://highlanderbrigade41ad.wordpress.com/2011/09/08/highlanders-assume-ninewa-mission/

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La Chine exhorte la France à punir les auteurs de l'agression contre ses étudiants

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La Chine exhorte la France à punir les auteurs de l'agression contre ses étudiants




Une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a exhorté lundi la France à punir les trois hommes ayant agressé des étudiants chinois.

"La Chine a déjà présenté des représentations appelant la France à traiter cette affaire de manière appropriée, à punir les auteurs selon la loi et à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité et les droits légitimes des Chinois en France", a indiqué la porte-parole Hua Chunying lors d'une conférence de presse.

Le gouvernement chinois a fermement condamné cette agression dimanche.

Trois hommes ont attaqué six étudiants chinois vendredi soir au domicile de ces derniers, à Hostens, dans le sud du département de la Gironde (ouest). Une étudiante a été grièvement blessée au visage par une bouteille en verre et a été hospitalisée à Bordeaux.

Les trois personnes soupçonnées de cette agression ont été interpellées.

Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a condamné samedi cette attaque, la qualifiant d'acte xénophobe.

Le ministère chinois des Affaires étrangères et l'ambassade de Chine en France ont offert leur aide à ces étudiants, a précisé la porte-parole.


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L'Iran sera plus "transparent" sur le dossier nucléaire

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L'Iran sera plus






Le président élu de l'Iran, Hassan Rouhani, a déclaré lundi que son pays va essayer d'être plus "transparent" vis-à-vis de son dossier nucléaire pour "renforcer la confiance".

"Les sanctions font partie des problèmes qui confrontent l'Iran aujourd'hui et nous savons tous qu'elles sont oppressives", a déclaré M. Rouhani lors de sa première conférence de presse après son élection, ajoutant que le recours à des sanctions dans ce monde d'aujourd'hui est une "méthode réactionnaire et son temps a déjà passé".

"Les sanctions ne sont pas avantageuses pour l'Occident, qui est confrontée à des problèmes économiques. Les sanctions (imposées) ne bénéficient pas à Israël, ni d'autres Etats", a déclaré M. Rouhani.

Il a ajouté que le prochain gouvernement suivra deux étapes, "Tout d'abord, l'Iran va afficher plus de transparence pour montrer au monde qu'il fonctionne selon les normes internationales. Et deuxièmement, nous allons augmenter la confiance entre l'Iran et le monde".


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