“La violence est le fait de ceux qui oppriment, qui exploitent, qui ne reconnaissent pas l’autre comme une autre personne.” “Laissez moi insister sur le fait que ma défense de la praxis n’implique aucune dichotomie dans laquelle il y aurait un temps pour la réflexion et un temps pour l’action. Action et réflexion se passent simultanément.” ~ Paolo Freire ~ “Le monde est à nous, prenons-le, multiplions les territoires libérées de l’emprise marchande.” “Le marché de la sécurité offre un profit immédiat aux courtiers de l’angoisse et de ses prophylaxies policières et pharmaceutiques.” ~ Raoul Vaneigem ~ "La révolte est le fait de l’homme informé, qui possède la conscience de ses droits.” “La vraie passion du XXème siècle, c’est la servitude.” ~ Albert Camus ~
Affaires courantes… Où en sommes-nous ?
Quelle époque passionnante vivons-nous n’est-il pas ? Impossible de s’ennuyer de nos jours ! Essayons de voir à quel point nous en sommes du spectacle se déroulant sous le plus grand chapiteau du monde…
D’abord, nous devons conserver présent à l’esprit le grand objectif suprême, objectif martelé dès qu’ils en ont l’occasion par nos politicards marionnettes de l’oligarchie et leurs idéologues: l’établissement de la “gouvernance mondiale” d’un “nouvel ordre mondial” dont l’idéologue français Jacques Attali a dit récemment dans une émission de télévision qu’il ne savait pas “si cela se produirait avant ou après la guerre”, avec ce sourire et attitude débonnaires qui font de lui incontestablement le Mr Loyal du spectacle ambiant.
Qu’est-ce que le “Nouvel Ordre Mondial” aux yeux de l’oligarchie ? La supression des souverainetés et la consolidation du pouvoir économico-politique monopolisé dans un état fasciste mondial supranational, géré par les cartels industrio-financiers et leurs “alpha-oligarques” auto-proclamés.
Comment comptent-ils y parvenir ? Par la contrainte “consentie”, à savoir en amenant le monde à un tel point de chaos et de délabrement, que les populations elles-mêmes demanderont son établissement pour plus de “sécurité” et de “paix sociale” dans un monde déjà si antinomique et orwellien.
Leur devise: “Ordo ab Chao”, l’ordre surgissant du chaos représente tout un programme en soi…
Quels outils utilisent-ils ? Deux outils majeurs:
Le délabrement économique et social générant suffisamment de chaos pour que les peuples se déchirent internement et ne puissent plus être solidaires, en dressant les “nantis” qui ont encore du boulot contre la masse grandissante des précaires, des “hommes nomades” comme les appelle Attali dans son délire sociopathe. En créant de toute pièce crise économique après crise financière, siphonnant les richesses du bas vers le haut en le moins de main possible, consolidant ainsi le monopole du petit nombre.
Les guerres générées par la nouvelle idéologie de la fin du XXème siècle: “Le clash des civilisations”, ineptie fabriquée de toute pièce par les politiciens financés par les mêmes banquiers et qui dresse le monde occidental dominant et tout puissant contre essentellement (mais pas exclusivement) le monde musulman “barbare”, tout en créant des conflits inter-ethniques dans le monde arabo-musulman par la même occasion. Cette idéologie du chaos reprise par le politologue universitaire Samuel Huntington, suit la ligne politique du philosophe Leo Strauss, idéologue des trotskistes néoconservateurs.
Dans cette perspective, les guerres ne sont plus faites pour être gagnées, mais pour durer et générer le plus de chaos et de misères possibles afin de mettre les peuples à genoux, tout en aidant à reconcentrer pouvoir et richesses dans le moins de mains possible.
Les guerres sont également générées en prétextant à la fois la sécurité face à un terrorisme (créé par les États occidentaux dans la très vaste majorité des cas) et de vastes opérations de déstabilisation créant un désastre humanitaire (Libye, tentative en Syrie..). Domestiquement, la guerre se retourne contre les peuples en générant une grille gouvernementale titanesque de contrôle et de mise en surveillance des populations au moyen de systèmes d’espionnage systématique gérés essentiellement par des entreprises privées sous un contrôle de plus en plus illusoire gouvernemental (cf la dernière saga de la NSA et du lanceur d’alerte Edward Snowden…)
Utilisés essentiellement pour assujettir le reste du monde dans un élan néo-colonial post seconde guerre mondiale, ces tactiques ont maintenant été retournées contre nous, les peuples occidentaux, cibles privilégiées afin de faire passer “la pilule amère” du totalitarisme total et mondial d’une oligarchie minoritaire. Le but est de nous asphyxier à un tel point sous la misère sociale et la peur du “terrorisme” créés et contrôlés par les agences gouvernementales occidentales afin de donner un puissant justificatif quant à la progression inexorable de lois et décrets liberticides nous mettant toujours plus sous le joug d’une dictature douce se durcissant de plus en plus à notre égard et que nous supplions nos “maîtres” de nous libérer de ces tourments en imposant loi martiale, l’état policier et répression généralisée salutaires ou perçues comme tel pour retrouver notre illusion de “sécurité et de bien-être”. Ne riez pas… Beaucoup de gens sont toujours prêts à perdre toujours plus de leur liberté (civile) déjà bien illusoire pour plus de “sécurité”, sans savoir que tout cela n’est qu’un mirage fabriqué de toute pièce.
Le début du XXIème siècle a vu le monde se diviser en deux grands pôles géopolotiques: L’empire anglo-américano-sioniste mené au pas de charge par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et leurs pays satellites (dont la France fait partie intégrante depuis Sarkozy) et les pays résistants à l’hégémonie occidentale de manière avérée ou simulée. Nous retrouvons dans ce groupe les nations du BRICS et du traité de Shangaï, emmenés par les deux grandes super-puissances: La Russie et la Chine. Russie que l’occident avait commencé à démanteler et assujettir dès 1991, mais qui fut sauvée de la destruction ultra-libérale totale et de la phagocytose par un occident vorace grâce à son président actuel Vladimir Poutine. Que penser de la Chine ? Honnêtement, bien malin qui peut dire de quel côté se trouve t’elle vraiment ? Quoi qu’il en soit, à terme, il est très possible qu’elle bascule côté impérialiste tant elle est linéluctablement liée à l’économie du marché occidental, étant aujourd’hui le premier pays créancier des USA.
Les prémices de l’idéologie du Nouvel Ordre mondial à la fin du XXème siècle, voyaient une Russie démantelée et à l’agonie, une Chine émergente et une hégémonie anglo-saxonne sur le monde quasi exclusive et toujours croissante. Comme édicté dans leur projet et document phare de 1997: “Project for a New American Century”, les néoconservateurs désiraient un “nouveau Pearl Harbor” pour déclencher une crise suffisante afin de lâcher les forces belliqueuses et liberticides nécessaires à l’établissement de leur gouvernance mondiale. A cet effet ils préparèrent, puis réalisèrent le plus gros attentat de l’histoire moderne: les attentats du World Trade Center de New York et du Pentagone à Washington DC le 11 Septembre 2001. Ceci donnait le signal pour l’invasion de l’Afghanistan (contrôle de la route d’un pipeline), puis de l’Irak (contrôle des ressources pétrolières), de guerres larvées et d’interventions sporadiques en Somalie, Soudan, Yémen, puis plus récemment en Libye, maintenant en Syrie, en attendant l’Iran, puis inévitablement, la Russie et la Chine, si celles-ci ne se rallient pas au projet du N.O.M. Ce plan fut dévoilé par l’ex-général Wesley Clark quand il confirma le plan pour les Etats-Unis d’attaquer 7 nations en 7 ans lors d’un entretien.
De manière domestique, le début du XXIème siècle a vu la croissance exponentielle des états policiers en occident et la promulgation de lois et de décrets liberticides tels que le Patriot Act I et II aux Etats-Unis, sous Bush, puis du National Defense Authorization Act (NDAA) sous Obama, ainsi que les programmes d’enlèvements de la CIA à l’échelle mondiale, la justification de la torture, le développement du goulag avec les prisons de Bagram en Afghanistan, Abu Graïb en Irak, Guantanamo Gay en “territoire américain” cubain, le programme des prisons secrètes de la CIA (prisons prouvées existantes en Pologne, Lithuanie, Thaïlande, Egypte, Kosovo), la sous-traitance de la torture et maintenant l’élimination physique programmée de “terroristes” présumés et de tous dissidents vus par la Maison Blanche comme représentant “un danger potentiel pour la sécurité nationale” et ce sans autre forme de procès, sur simple décision de l’exécutif. Ceci peut se faire par drone à l’étranger ou par “accident” ou “suicide” domestiquement, comme par exemple la dernière affaire en date du très probable assassinat du journaliste d’enquête sulfureux Michael Hastings ces jours derniers.
Le reste de l’occident a suivi le mouvement, la Grande-Bretagne est devenu le premier état policier d’Europe, la France n’est pas loin, mais il est vrai que voir l’armée patrouiller avec la police dans les rues du pays dans le cadre du plan “Vigipirate” depuis plus de 20 ans, ne fait plus lever les sourcils, tant le bidasse fait partie du décor, tout comme la répression systématique des citoyens par des autorités en quête de toujours plus de taxes indirectes (ce que sont les contrôles routiers et radars ni plus ni moins). Cela en est même devenu choquant de se promener dans les rues de capitales étrangères et de n’y voir quasiment pas de policiers et aucun militaire patrouillant rues, gares et lieux publics.
La militarisation des forces de police et la croissance des forces de sécurité privées n’a fait que développer les revenus du petit nombre des entreprises cooptées des complexes militaro-industriels et de la sécurité, tout en maintenant le niveau de peur des populations, peur qui est un élément essentiel du contrôle de celles-ci.
L’art de gouverner en oligarchie, se fait avec la peur. Sans la peur, pas de gouvernance possible. Ceci est également le but de la torture: entretenir la peur par la terreur. De fait, les plus gros terroristes au monde et ce depuis bien longtemps, sont les États, champions du monde toutes catégories confondues de l’instigation de la terreur sur les populations internes et étrangères et ce soit à dose homéopathique, soit à dose massive selon les circonstances.
Tout évènement politique, géopolitique, économique, financier ou social doit être analysé à la lueur de cette stratégie. Roosevelt avait dit que rien ne se passait par hasard en politique, si cela était vrai en son temps, on ne peut plus en douter aujourd’hui.
Où en sommes-nous donc en 2013 ?
Les guerres continuent, mais il y a eu un gros coup d’arrêt pour l’empire en Syrie avec la position de veto à la guerre russo-chinoise, deux nations qui ont non seulement été flouées sur l’affaire libyenne précédentes, mais qui ont bien analysées que par deux fois en Libye et en Syrie, la soi-disante “opposition” au régime en place est de fait une force mercenaire armée et entraînée par l’occident et financée par les pays du Golfe et de leur conseil dominé par l’Arabie Saoudite et le Qatar.
La Russie et la Chine savent maintenant qu’après la Syrie viendra le tour de l’Iran (Wesley Clarke l’avait déjà annoncé) et qu’ensuite viendra lle tour de a Russie et de la Chine dans un dernier règlement de comptes à KO Oural.
Le hic dans l’affaire, hic que nous pensons être imprévu, est que la Russie a réémergé ces dernières années comme une grande puissance mondiale, qui malgré une parenthèse bizarre mais nécessaire de Medvedev à la présidence, a vu la Russie de Poutine rétablir une voix forte dans la cour internationale, voix qui semble être la seule à soutenir la paix, du moins, le refus de l’escalade militaire et sectaire au Moyen-Orient pour déboucher sur un conflit majeur mondial.
L’empire anglo-américain à velléité hégémonique doit maintenant prendre la décision de provoquer ou non une guerre majeure au Moyen-Orient qui aura sans nul doute des répercussions mondiales, face à la Syrie, ses alliés russe, iranien et les forces mineures mais néanmoins importantes comme le sont le Hezbollah et la résistance palestinenne.
Il semblerait que l’empire ait décidé de se débarrasser de ses mercenaires islamistes devenus très encombrants et favorisent leur élimination par les forces syriennes, tout en soufflant le chaud et le froid sur leur armement.
Nous pensons que la Syrie va s’enfoncer plus avant dans une guerre par proxy qui verra s’affronter sur le territoire syrien les forces sus-mentionnées par intermédiaires.
La question demeure: les banksters criminels veulent-ils une guerre mondiale ? A notre avis oui s’ils peuvent la garder non-nucléaire. Personne, pas même les Rockefeller ou les Rothschild ne désirent vivre dans des bunkers anti atomiques pour les prochaines 5 milliards d’années…
Le plan B de l’oligarchie serait-il le retour à une nouvelle guerre froide, favorisant un conflit des civilisations factice par proxy sur des terres empruntées, où s’affronteront par forces interposées, les deux nouveaux blocs formés ? C’est possible… Dans tous les cas, ils en profiteront financièrement au détriment habituel des peuples.
Economiquement, la crise et la dépression qui sévissent depuis 2008 et qui ont été déclenchées à dessein, empirent et vont continuer à empirer afin de promouvoir la solution toute prête de la gouvernance financière mondiale sous l’égide de la Banque Mondiale et du FMI, toutes deux subsides de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) siégeant à Bâle en Suisse et QG de toutes les banques centrales privées appartenant aux mêmes usuelles familles oligarches.
Après le “printemps arabe” fabriqué (Egypte) ou récupéré (Tunisie), le temps des mécontentements de masse face à l’austérité imposée et les injustices criminelles qu’elle engendre, appelé par les économistes les “émeutes FMI”, est venu: Grèce, Espagne, récemment Turquie et Brésil (ces mouvements sociaux sont-ils des révolutions colorées de la NED/CIA ?), les peuples sont dans la rue, sans avoir, dans la vaste majorité des cas, une vison politique claire des buts à atteindre si ce n’est “moins d’austérité” et éventuellement “de nouvelles élections”… Ces revendications ne feront rien avancer et jouent parfaitement sur le terrain de l’oligarchie. Ce qui est indéniable par contre, est de constater la militarisation forcenée et la brutalité des forces de répression qui ont reçues les strictes consignes de mater la dissidence et de maintenir le niveau de peur, quitte à monter le niveau de répression au fur et à mesure.
Devant la recrudescence de cette répression et de la technologie en possession des forces oppressives, les peuples doivent se concerter, avoir une vision politique claire, éviter la récupération politique étatique et de système qui n’œuvre que pour l’oligarchie et penser à des tactiques économico-politiques de lutte efficaces contre le système au sein duquel aucune solution n’existe. Certaines mesures organisées peuvent et auront des effets indéniables comme le boycott de certains produits, de certaines entreprises, le recours à la grève générale illimitée et expropriatrice autogérée, sans le chapeautage des pseudo-syndicats foies jaunes, vendus depuis belle lurette au patronat et au pouvoir pour quelques miettes des subventions de survie, le regroupement solidaire en unités autogérées de travail, de voisinage, la création pas à pas d’un contre-pouvoir autogestionnaire, qui seul pourra faire pression sur des institutions ultimement coercitives, la création de coopératives citoyennes hors système etc.. a terme, certaines de ces mesures demandront une désobéissance civile de la part des intervenants pour réellement demeurer en dehors du système (refuser l’impôt direct et indirect, refuser de répondre aux injonctions administratives et institutionnelles par exemple…), cette désobéissance sera suivie collectivement et solidairement jusqu’à un point de non retour où la coercition n’aura plus aucun effet, plus aucun pouvoir coercitif. Le temps de l’autogestion sera venu.
Ceci prend du temps, des efforts, de l’organisation citoyenne, mais à terme, il s’agit de retrouver notre autonomie, sans intermédiaire, sans personne que nous-mêmes pour nous dire ce qui est bien ou juste pour la société. Débarrassons-nous des intermédiaires parasites et nous y verrons de suite beaucoup plus clair.
C’est dans la rue, les armes à la main que l’oligarchie nous attend. Il faut trouver une autre alternative et cette alternative est l’alternative autogestionnaire, la création de communes libres, se fédérant librement. Il faut sortir de la spirale mortifère de la société illusoire proposée, nous réveiller de la transe hypnotique dans laquelle nous avons été plongés à grand renfort de société de consommation et d’intoxication propagandiste pseudo-politique, qui ne bénéficie que le consensus du statu quo oligarchique et qui nous a bétonnée les pied dans la dette, arme absolue des banksters tant qu’on accepte de la payer. En fait, il suffit de dire non en masse !
Seules la conscience collective populaire et une action politique et sociale concertée, hors système, pourront sauver les peuples des ténèbres totalitaires que les oligarques ont en stock pour nous et qu’ils ont déjà commencé à nous imposer d’abord subrepticement, maintenant à marche forcée. Il ne tient qu’à nous de le faire. La solution, les solutions sont en nous, et certainement pas dans l’illusion cynique de nos soi-disants représentants, pantins désarticulés gigotant pour amuser la galerie et entretenir un “espoir” comme l’a promu ce président américain Barack Hussein “Drone, Kill, Kill” Obama à ses afficionados anesthésiés, tandis qu’il ouvrait grandes les portes des coffres forts pour ses maîtres de Wall Street, de Monsanto et du complex militaro-industriel. Après tout, ce ne sont là que les seules fonctions réelles et valides d’un président pour l’oligarchie.
Le Nouvel Ordre Mondial est une idéologie de mort et de chaos, de génocide et d’eugénisme, une vision apocalytique du monde ne servant que le plus petit nombre pour l’annihilation et la mise en esclavage du grand nombre.
Nous, les peuples, sommes la vie et le seul véritable espoir pour cette planète et il est plus que grand temps que nous nous en apercevions.
Certains pensent qu’il vaut mieux mourir debout que vivre à genoux… Nous pensons simplement, qu’il faut vivre (et non pas survivre) debout… Tout simplement.
Terminons avec cette citation d’un anarchiste de la toute première heure, qui comme Mr Jourdain, en faisait sans le savoir, Etienne de la Boétie qui disait au XVIème siècle dans son remarquable “Discours de la servitude volontaire” la chose suivante:
“Faut-il s’armer pour battre le tyran ? Nullement. Je ne veux pas que vous le poussiez ou l’ébranliez. Mais seulement, ne le soutenez plus ! Et vous le verrez, comme un grand colosse à qui on a dérobé sa base, de son poids même fondre en bas et se rompre.”
Union, solidarité, boycotts, autogestion pour une confédération des communes libres !
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